Ce qui reste du jour où je t'ai visité Un verre à moitié vide, un oreiller piteux, Des excuses de trop et des "ça va?" nerveux, Quelques dessins par terre et ce grain de beauté Mosaïque que forment nos corps emboîtés Cette forme en ces draps envahis de cheveux Oublie antécédents, chante son camaïeu Teignant de couleurs vives mon sol enivré Autrefois si glacé - jusqu'à ce que s'y creuse Un étang flamboyant de solitude heureuse Protecteur du terrain redoutant qu'on le fouge On n'aurait jamais cru que cette eau belliqueuse Qui jadis fit jurer l'autarcie amoureuse Trouverait son rival sous une ampoule rouge Toi qui t'excuse Faiblirait cette fois sous une ampoule rouge Les légers soubresauts de tes corps caverneux À travers un drapé parsemé de cheveux, À travers son émoi chante son camaïeu (et ce grain de beauté) des "ca va", des soupirs visité ta solitude la langue que t'as jamais voulu sortir perte de cheveux pas dormir (oreiller de merde) l'odeur des cheveux respiration rapide une haleine de cul un grain de beauté sur la bite du brainstorm par terre encore des cheveux boire de l'eau voir des couleurs pas toutes "dans tes couleurs approximatives, j'ai vu" son truc c'est l'autarcie amoureuse solitude comme un paradis mais ya eu une brèche, qui l'aurait cru sous une ampoule rouge Dans lesquels nous étions parsemés de cheveux "Elles sont bien là où j'ai perdu mes cheveux" s'est glissé sur le sol (de mon âme trouble) C'est le portrait de mon corps dans tes bras Un corps tel un sol capricieux