http://www.zviane.com/autre/epicea1.tif http://www.zviane.com/autre/epicea2.tif Epicea, c'est un personnage avec des yeux de Garfield que j'avais créé avec mon amie Maryse pour un travail scolaire, justement sur l'Épicea, en première année du primaire. Je me suis comme un peu appropriée le personnage et je lui ai dessiné des aventures de justicier anti-pollution (justicière? Je ne me suis jamais décidée quant au sexe). En fait, les B.D. finissaient à peu près toutes de la même façon: "hou là là c'est le gros bordel, mais grâce à ma baguette magique, je vais me sortir du pétrin! - Hou hou ça a marché!" J'avais le scénario facile à cette époque. Epicea ou: La poubelle (7 ans) Épicea est avec monsieur arbre. Il lui demande si ça va et l'autre lui répond que non, parce que des hommes vont l'arracher. Les deux protagonistes sont pétris de douleur lorsqu'effectivement l'arbre se fait déraciner. Mais à la surprise de tous, il se fait replanter tout juste de l'autre côté. Puis on met à la place de l'arbre une pancarte indiquant une poubelle  (dont la pose aura abîmé les racines de notre héros) (ha aussi, pour montrer que cet instant est court dans le temps, notez bien la position des larmes qui font leur chemin pendant trois cases), évènement qui introduira le fruit réel de cette rocambolesque confusion: on a déraciné monsieur l'arbre pour y mettre une poubelle! Des larmes d'émotions envahissent Épicéa - qui sous le coup du choc évoque le nom de sa mère. Se retournant ensuite vers monsieur arbre, Epicea lui jette un regard agressif, du genre "eille, tu m'a faites accroire qu'on venait te déraciner pis tu m'as faite peur pour rien!", lorsque tout à coup, le torrent colère laisse place à une mer de bonheur par l'apparition soudaine dans le décor d'une petite fille toute cute (on doit comprendre que l'apparition de la poubelle transforme le lieu en parc public et donc appelle naturellement les petites filles toutes cute). Une émotion toute maternelle remplit chacun. Epicea: "Chic, des canettes!" (9 ans?) Epicea se voit toute gênée d'être prise en flagrant délit de meurtre de cannettes (une gêne bien teintée de fausse-modestie, avouons-le). Gonflée d'orgueil par son herculéenne force à écraser ces coupables déchets, elle nous montre son dos dans lequel la main, qui quelques cases auparavant avait saisi une misérable cannette, la détruit justement d'un étonnant coup de doigts. (notez que ce conifère a des FESSES HUMAINES. Une nouvelle forme d'anthropomorphisme?) Mais sitôt après nous avoir informé de son désir d'aller au "tournoi de force" pour détruire les misérables rebuts d'aluminium, que se passe-t-il mes amis? Malheur! L'image que lui renvoie son miroir (qu'elle a décidé de sortir comme ça pour rien) est celui d'un conifère malade, destiné à rester au lit le jour fatidique du tournois! Quelle tragédie! Mais que va-t-il arriver à notre héroïne des forêts ontariennes? Le dénouement inattendu de cette épopée signe le trait idiosyncrasique de cette série (voir astuce scénaristique mentionnée plus haut).