Chronique d'un ACV L'homme-arbre est assis parmi ses sujets Cette année sa musique est tableau De sa sueur l'on fond des joyaux Et de ses paroles l'on boit le lait La glorieuse célébration ainsi A tout des plus agréables Car un tel hommage par ses semblables, Un musicien l'attend toute sa vie Il est assis, on le joue encore Autour de la salle tant admiré Mais par 34 fois programmé, Hélas, ne le voici que de corps. Ces airs par lui, de nos jours entendus, Ces airs par lui, des éloges de célébrations (dit-on) Ces airs par lui, plus que de vagues sons; L'homme-arbre ne les reconnait plus. Ce fruit béni de ses entrailles bénies Lui parvient comme un vague mot sans lettres, À peine plus formé que ce que lui-même peut émettre Des sons étrangers à son propre esprit Il est absent, mais il sourit Après tout, la fête est pour lui