Jeopardy: Des choses qui m'affectaient qui maintenant ne m'affectent plus Des choses qui ne m'affectaient pas qui maintenant m'affectent Vieillir? 30 septembre pour vincent «La question de savoir si quelqu’un a besoin de ce que je fais est secondaire.» [ György Ligeti ] (Vertige) Chez nous (queue de cheval), regarder à droite, à gauche, manger une soupe (image de cossin coincé) Une tache apparait sur la joue, balayée marcher, mais marcher dans le vide - (une ballerine sur un fil de fer) atelier: salut, ça va? - Pas pire, toi? ouais. Manteau, sac, main qui tremble (feuille qui tremble) tache sur la joue, balayée - la vision des feuilles sur la table à dessin des petits ronds blancs autours de la tête, essaye de balayer (encore l'image de cossin coincé) de dos - plein de cases identiques, rien ne se passe quelqu'un court sur une route, pancarte de T court court court, le T approche essaie de freiner, rate et glisse, est projeté dans le vide de dos, mêmes cases identiques qu'avant (désordre) même case les yeux, les larmes, un regard à gauche de dos, défait la queue de cheval - les cheveux cachent les yeux (image de cheval avec oeillères) vue de face, plein de fois la même case, avec le noir qui s'incruste se retourne (au loin, l'autre qui travaille) trou du dedans, psssssh dans les oreilles - jambe qui fait tap tap tap tap tap tap tap pense: eau marche (ballerine sur un fil) l'eau tombe, dans la tasse, fait en plusieurs cases boit, ça renverse, gouttes sur le comptoir, eau dans le corps marche, un pas, deux pas, de plus en plus le noir agrandit sous les pieds Ça monte sur la personne, se débat, le sol s'enfonce comme un tapis maintenant c'est de l'eau, le personnage se débat (columna infinita) concrètement: le personnage est sur une chaise, il est noir, noir dessous - dédoublement de perso qui est autour qui se débat, qui est à terre, qui roule, qui s'arrache les cheveux, qui se met les mains dans le trou du milieu qui se mord la main Concret: se mord la main - puis regarde la main, apeurée - il y a des marques (image: cossin qu'on mord électrochocs) les marques se répètent des deviennent abstraites il y a de ses marques partout sur le corps (fanfares) vue de profil, on voit pas les yeux - psssssssssssssh tête, yeux grands regard à gauche vue normale, B arrive est est dos re-vue de regarde à gauche cheveux qui cachent (image de cheval avec oeillères) vue du lavabo, B lave des pinceaux, il se retourne vue de profil de l'autre, qui semble juste assise, mais on voit pas les yeux Ça va? (à l'envers par-dessus) vue subjective de B qui vient, "est-ce que ça va?" - à l'envers par-dessus A tourne la tête avec les taches de morsures partout sur le corps plan de B à gauche, A assise et plein de reproduction de A tout autour qui crie (entrelacs) (cadrés de très près) vue subjective, paroles incompréhensbiles, cadrages croches et yeux coupés image (lorem ispum) vue rayons X de A, avec l'eau de tantôt - Tête avec plein de phrases qui veulent sortir: "aide-moi - je peux pas parler - j'ai peur - je suis incapable de parler - je suis insignifiante - ça va aller -  ne t'en fais pas pour moi ça se bouscule à la bouche Ce qui sort: J - J - J - J - J - J - J - J - J - J (plein de bulles séparées) les J retombent sur le sol, et ils roulent - (image de pinball) B prend A dans ses bras (en suspens) toujours la même case, une case par page: les persos sont en bas, l'un prend l'autre dans ses bras (x 3) image de plante avec tuteur (petit dans le milieu de la page) (white on white) ou (en suspens) Pour merure (voyage) Du monde attendent dans un arrêt de bus un bus passe, une personne reste sur le banc les gens lisent des livres avec "avancer" ou des flèches la personne à un moment donné change d'idée et décide de monter dans le bus être en dépression, c'est: -sur un coin de rue, juste avant de traverser, se mettre à pleurer parce que la lumière vient de virer rouge -faire des crises d'angoisse (tremblements, hyperventilation, serrement de poitrine, mais SURTOUT, le plus épeurant: incapacité de parler, même pas pour dire "aide-moi") -se partir de l'eau à bouillir pour une soupe lipton, puis aller se coucher, puis ne pas sentir la force pour se lever pour arrêter le rond, en se disant que c'est dangereux que la maison va prendre en feu, mais que tant qu'à me lever je pourrais juste mettre le sachet dans la casserole et la soupe serait prête, mais se sentir quand même incapable de se lever, et de se mettre à pleurer à cause de l'incapacité de prendre de se lever et/ou de prendre une décision à savoir si je dois faire la soupe ou pas. -annuler des rendez-vous parce qu'ils semblent impossibles insurmontables.... mais après, ne plus être capable de regarder les gens avec qui on avait pris ces rendez-vous, anticiper leur regard accusateur, s'empêcher de faire quoi que ce soit d'autre sous prétexte que les autres se diront: "ah ouais, elle a pas la force d'aller à mon rendez-vous, mais elle a la force de sortir avec des potes/de faire xxxx..." - à la question "est-ce qu'on fait la bouffe avant de partir, ou bien on la fait chez jimmy?" être absolument INCAPABLE de prendre une décision... trouver que c'est vraiment trop compliqué, s'effloufler juste d'y penser -être conscient de son état, qui semble artificiel. Se sentir comme l'acteur d'un film. Tout est un film, rien n'est vrai. Tout est absurde, rien n'a de sens. C'est un film surréaliste. - se faire dire des choses qu'on a nous-même déjà dites à des dépressifs, et trouver ça complètement absurde. -se faire dire 36 fois par jour des phrases qui commencent par "tu devrais" -oublier beaucoup de choses. En conséquence, vu qu'on oublie beaucoup de choses, quand quelque chose d'important nous vient en tête, le faire immédiatement au cas qu'il se fasse oublier; puis essayer de retrouver la chose qu'on faisait juste avant de penser au truc important... s'épuiser de rechercher quelle était cette chose. -penser que les autres sont persuadés que tu joues la comédie, que ton état est un faux état. Jusqu'à te demander si en effet, tu serais pas en train de jouer la comédie. -commencer à porter des ceintures sur tes pantalons (ou bien de changer de trou, plus serré, sur la ceinture que tu portais) -ne pas être capable d'avaler des choses trop riches ou trop consistantes, sinon en très petite quantité - même si tu sens qu'il faut vraiment que tu manges -quand des personnes sont avec toi, ils pensent constamment à ce qu'ils disent -dans mon cas, je suis vraiment heureuse d'avoir pris la décision de partir avant de ne plus être capable de prendre des décisions ** se faire violence, tant du côté de l'affectif que du rationnel voir les choses de manière saccadée à cause du manque de sommeil se faire conseiller des trucs, mais se dire systématiquement: "oui mais ça ne s'applique pas à moi" aller mal. S'y complaire. Avoir envie d'aller mal. puis... un jour, se dire STOP Partir loin, essayer de changer de perspective, tenter de voir l'ensemble Remettre en question l'idée selon laquelle l'affectif et le rationnel sont nécéssairement antagonistes puis décider de prendre les mesures nécessaires pour guérir un pas à la fois