elle s'inspire de ce qui est inspiré elle a passé le plus clair de sa jeunesse à ne pas la vivre. Quand j'étais plus petite, j'avais la phobie de l'adolescence. D'ailleurs, j'ai toujours détesté ce terme. Il désigne un groupe d'individu auquel je n'ai jamais ressentit aucun lien d'appartenance. Ce sont des jeunes qui se refusent de l'être, qui veulent paraître plus vieux qu'ils ne le sont et qui souffrent d'un affreux complexe du nombrilisme. Enfin, pour en revenir à ma conception de l'adolecsence, très jeune, j'ai dit à ma mère que je ne voulais pas vieillir. De ce que je savais de cette période, il n'y paraissait que chicane, dépression et suicide... de l'égo-centrisme, quoi. C'est à partir de ce moment que j'ai tenté, le plus possible, de faire en sorte de n'être jamais désignée comme faisant partie de ce groupe honteux. Je crois qu'un des seules choses qui me démarque de ma génération actuelle, c'est mon attrait pour la musique classique. Non mais regardez tous mes autres traits de personnalité. Ils sont courant, bénins et on les retrouve n'importe où, chez n'importe quelle personne de plus ou moins mon âge. Sauf sur un point. Il y a peut-être un endroit au monde où je risque de trouver des gens comme ça, c'est dans un institut de musique, ou du moins, dans un programme où l'on fait de l'étude musicale. C'est que j'adore la musique. Je crois que ça dépasse l'amour, c'est vraiment quelque chose d'indescriptible. On dirait que ça me met en transe, que ça me rend transparente et que mon seul souhait serait de me fondre en elle. Mais on dirait que malgré toutes mes peines à la rechercher, je ne suis jamais comblée ou satisfaite. J'aimerais bien étudier la musique pour me mettre dans le jus jusqu'aux narines, j'adorerais ça. Cependant, je n'ai pas le talent technique, j'ai lâché trop longtemps, je ne vaux rien en lecture à vue, enfin bref, c'est un monstre assez épeurant. Je me disais que les mathématiques me manquaient. Je l'avais déjà remarqué, quand ça allait pas bien fort côté moral, j'excellais en maths. Eh bien je n'ai plus de maths présentement. Ma vie manque de logique. Mais je ne replongerais pas dans des cours de maths. Ça pourrait entrer en conflit avec le reste de ma vie. J'aimerais faire des maths artistique. Ça a un nom cette forme de maths, et ça s'appelle la musique. j'ai ouvert il y a peu de temps un livre sur la théorie de la musique... c'est totalement fascinant. Ça m'intrigue, ça me stimule. Pendant la semaine de relâche, j'ai l'impression d'avoir plus appris de choses que depuis le commencement du cégep (en excluant le cours de langage des signes, évidemment). C'est foutrement bon d'apprendre, de faire marcher son cerveau à des fins logiques, vous avez pas idée! j'ai envie de retranscrire la première notion théorique enseignée dans le petit livre: "Q. Qu'est-ce que la musique? [le livre marche par question-réponses] R. La musique est l'art des son. La musique est un art et une science. Au moyen de la combinaison des sons et des durées elle exprime des idées et des sentiments; elle possède aussi un pouvoir descriptif." Un pouvoir descriptif! Exprimer des idées! Avec des sons!!!! Vous vous rendez compte? Quand on y réfléchit, c'est tout à fait absurde, mais vraiment vraiment puissant!! Parce que la musique, c'est vraiment puissant, je dirais plus encore que l'art visuel!! (je n'irais pas jusqu'à dire plus que l'art théâtral... parce que selon moi ça s'équivaut sur plusieurs point et, à la fois, ce n'est pas vraiment comparable... à moins qu'on ne parle de théâtre muet - là, c'est pas mal la même chose que la musique, en un peu moins régularisé). la culture de masse: certains disent que c'est l'évolution naturelle de la culture et qu'o y peux rien. Certains disent que c'est la liberté d'expression à son meilleur et qu'on ne peut qu'encourager le mouvement. D'autres encore affirmentque c'est la mort de la culture et la dévalorisation de l'opinion collective... et moi... moi je ne peux pas vraiment dire qui dit vrai t qui dit faux, parce qu'après tout, chacun à droit à son avis, pas vrai? celui qui ne sait rien a beaucoup de potentiel... Le pouvoir n'appartient pas à celui qui sait tout, mais à celui qui désir tout savoir.