Il y a deux ans, j'allais enseigner à l'UQO pour la première fois, j'étais très excitée et j'avais écrit ceci: *** "Je vais enseigner à l'uqo une fois au deux ans: je me dis que c'est tellement idéal! Je vais pouvoir avoir une obligation, le fun et stimulante, à chaque deux ans, et un revenu de 9000$. Une saison où je ne fais que ça (+ la jungle) et que le reste de l'année, je fais juste vivoter et donner mon cours. À chaque deux ans, je vais aussi avoir une saison ou je peux me permettre de changer de pays. Je vais faire les salons et les festivals une année sur deux. L'année commence le 1er septembre. (et janvier, c'est le bilan. Parce que c'est important d'avoir un bilan après chaque début d'année, pour voir si ça s'est bien passé, quoi changer, etc). Les décision importantes se prennent en octobre-novembre. Quand ça va bien et quand ça va mal. Mais je me dis que si j'enclenche un cycle de deux ans, le temps va ralentir; le "2 ans" sera l'unité de base, plutôt que l'année. Double vitesse." *** (je voulais dire "le temps va accélérer" plutôt que ralentir, je crois - si c'est double vitesse, c'est nécessairement plus vite) Deux ans plus tard, je regarde et je constate: le temps n'a pas du tout accélérer. Peut-être même que ce lapsus était prophétique. Il s'est passé énormément de choses depuis 2016; la jungle, les voyages, le changement de rapport à Internet, les fréquentations (je ne brunche plus avec les mêmes personnes), et cet intérêt grandissant pour le film. Je n'ai même plus la même tête. Je repense à il y a deux ans (avant l'ONF, avant la jungle, avant le Japon, avant le switch), et j'ai l'impression que ça fait une éternité. J'ai du mal à bien saisir mon feeling par rapport au temps qui passe. L'an dernier, je faisais la jungle 3, en papier découpé; ça me semble le mois dernier. Il y a deux ans, je commençais l'ONF et l'UQO, ça me semble il y a 5 ans.