Ça me trouble un peu l'image que je semble projeter, soit dans le milieu, ou au moins dans les médias. Zviane est une dynamique - Jean-Dominique Leduc, viva média 5 juin 2015 http://www.viva-media.ca/?p=20887 Elle parle vite et rit beaucoup. De ce qu'elle vient de dire ou d'elle tout court. Son humour décalé et son énergie juvénile - Alexandre Vigneault, la presse, 23 décembre 2011 J’ai connu Zviane toute jeune. Elle entrait en bondissant dans la librairie où je travaillais à l’époque, virevoltant telle une petite boule d’énergie, déjà, à la manière d’une balle de ping-pong. Hélène Brosseau, sur le blog de la librairie monet, 12 août 2015 Zviane pourrait être le nom d'un ouragan, tant l'hyperactive auteure de bandes dessinées du même nom déplace de l'air. BDQC, 2014 Dans la tête de Zviane, ça fuse, ça percute, ça rebondit, encore et encore, et souvent, même, ça virevolte. Nicolas Fréret, Canoe.ca, 15 juin 2015 Zviane, la pétillante musicienne arsenul 11 janvier 2010 Bref, avec ses nombreux projets, son énergie, sa passion pour la musique et sa façon de présenter un récit avec franchise et sincérité Marianne St-jacques, actuaBD, 27 mars 2011 lance la pimpante bédéiste Zviane Josianne Desloges, 11 avril 2014 Elle est le genre de personnalité qui dynamise l’atmosphère quand elle rentre dans une pièce, peu importe la taille du groupe qui s’y trouve. Gabriel Gaudette, ma mère était hipster, 10 mars 2014 (j'avais recensé ça en 2015 parce ça revenait souvent, il y a peut-être eu d'autres occurences plus tard) ............. ............................................ ................................................ ................................................ Ya une idée qui revient, c'est que j'ai l'air d'avoir plein d'énergie "positive". Pour moi, je le vois pas trop de cette manière, je me vois plutôt comme étant quelqu'un de NERVEUSE. C'est quand même une chance que l'image que je semble projeter soit positive, ya Joël Sim qui m'a dit des trucs à ce sujet au FBDM en juin dernier, que je dégageais quelque chose de "positif", et c'est vraiment bizarre parce que c'est pas du tout la vision que j'ai de moi-même... je suis une personne en grand conflit... avant je me jugeais beaucoup, et avec le temps, j'en suis venue à me juger parce que je me jugeais... bref ça finissait jamais... quand j'étais ado, j'avais fait une longue liste de tout ce que j'avais à faire pour devenir IRRÉPROCHABLE. J'allais fouiller dans mes hontes et dans les conflits intérieurs que j'avais et j'ai fait une liste des solutions. Par exemple, si j'étais fâchée avec une personne, ça aurait été "va lui parler". Il y avait un truc avec mes parents, aussi. Je ne me souviens plus si j'ai fait les actions que j'avais écrites sur cette liste - dire à quel point ça n'avait pas tant d'importance - mais juste le fait de me visualiser moi-même en train de régler ces conflits, je crois que ça m'a aidée à vivre avec. Mais je relis des extraits de journeaux de cette époque, ou ce que j'ai écrit ou l'art que j'ai fait, et vraiment, j'étais une personne insupportable!!... j'étais absolument tout le temps en train de juger! C'est ce côté de moi que j'essaie de taire, mais avec l'âge je m'aperçois que ça ne sert à rien d'essayer taire, puisque c'est encore un jugement. C'est correct de juger; c'est correct de faire aller mon esprit où ju sens qu'il m'amène, même si c'est à des endroits de "péché". Si quelqu'un m'a fait du mal, j'ai le droit de fantasmer de le tuer. Ça veut pas dire que je vais le faire. Pis quelque chose qui est pas fait, je sais pas, j'ai l'impression que "ça ne compte pas". C'est sûr qu'il y a une grosse zone grise entre "ce qui a été fait" et "ce qui n'a pas été fait". Par exemple, si je vois une situation qui est inacceptable (un fort donne un coup de poing à un faible), je la vois et je ne réagis pas. Est-ce que j'ai décidé de ne pas réagir? Je ne sais pas. Cette attitude peut rentrer dans les deux catégories: d'un côté je peux dire que si je ne réagis pas, c'est donc que je n'ai rien fait! Donc c'est un acte que j'aurais dû faire et que je n'ai pas fait. Je classe ça (PLUS TARD) dans la catégorie des regrets. J'aurais donc dû inervenir. Mais dans la situation où j'aurais très très très très fort envie d'intervenir, mais que j'essaie de me raisonner moi-même et je me dis "non, n'intervient pas, laisse faire la nature, le monde est comme il est", ainsi je laisse le fort frapper le faible, mais en ayant quand même la foi que le faible peut toujours prendre le dessus (pas nécessairement physiquement). Cette fois-ci, c'est une espèce d'action, en ce sens que ça demande un effort. L'effort de ne pas intervenir. Tsé quand j'étais sur facebook, il y avait une argumentation, je venais d'écrire deux lignes pour ajouter mon grain de sel... pis après deux secondes mes mains dans les airs, j'étais là "haaa fuck it" pis je fermais la fenêtre de firefox. De quelle action s'agit-il? S'agit-il de l'acte manqué d'intervenir? Ou bien de l'acte volontaire de réprimer cette envie d'intervenir? Il y a une réponse à cette question!!! La réponse est: aucune de ces réponses, puisque ces considérations ne viennent qu'APRÈS le fait accompli. Pendant que ça se produit, au moment présent, la seule chose qui se produit, c'est juste: le temps. .................. ............ .......... ....... .. Tout ça pour dire que j'ai des fois l'impression que je peux un peu trop facilement me servir de ce masque. Je peux facilement me cacher derrière cette aura d'énergie, et il faut que je fasse très attention, parce que je dois à tout prix rester SINCÈRE. Ces temps-ci, je suis de mauvaise humeur. Hier, je suis allée manger au pourvoyeur pour tester le resto, vu que c'est là que je veux emmener mon père pour la fête des pères. Je me souviens plus comment c'est arrivé sur le sujet, mais quand je suis venue pour payer, je me suis mis à parler très brièvement avec le serveur de "quand les gens fakent qu'ils sont heureux alors qu'ils ne le sont pas". Il m'avait dit que j'avais l'air de bonne humeur ou je sais plus trop, et je lui ai répondu que je ne l'étais pas vraiment (en fait ça va faire un mois que je suis down). Il m'a dit plus tard "moi je suis honnête", à quoi j'ai répondu "on dit souvent qu'il faut pas truster les gens qui prennent la peine de dire qu'ils sont honnêtes". J'étais de mauvaise humeur, mais j'avais un gros sourire, et un sourire aussi dans les yeux, et un ton de voix de personne de bonne humeur, c'est dire... c'est ce décalage que j'amerais amoindrir... mais peut-être que ce décalage, c'est aussi moi.... J'ai peut-être juste un sérieux traumatisme avec le mensonge.