PUIS:
La maison des auteurs d'Angoulême, c'est un havre d'amour, un paradis terrestre, la preuve que l'homme est bon... il s'agit d'un maison qui se trouve à Angoulême, bien sûr, dont le but est d'accueillir des auteurs en résidence. La maison existe en partenariat avec le centre national de la bande dessinée et de l'image (ou CNBDI, parce que les français aiment bien les lettres). C'est donc pour les auteurs de bandes dessinées, mais aussi pour les artistes qui oeuvrent dans l'animation.
En fait, c'est bien plus qu'un maison, c'est une bâtisse qui renferme plusieurs ateliers, pour une quinzaine d'auteurs résidents, ainsi qu'un lieu d'expo, de conférences, etc. La plupart des résidents sont français, mais il y a quelques étrangers. C'est à la maison des auteurs que se déroulent depuis deux ans les desormais célèbres 24h de la bande dessinée d'Angoulême, et puisque j'y ai fourré mon nez en 2008, j'ai eu l'incroyable chance d'entrer en contact avec ce lieu et avec ces gens.
Puisque mon dossier a été retenu en juillet dernier, ça veut dire que je vais m'envoler en France pour une résidence d'auteure de bande dessinée pendant 6 mois, pendant lesquels je vais plancher à temps plein sur un projet d'album (je vous en reparlerai) et participer à un programme de rencontres là-bas (c'est-à-dire: des conférences, des ateliers, des expos, etc.). C'est une chance inouïe pour une jeune auteure de ma trempe, et c'est vraiment le moment de faire ce truc de fou, avant que je devienne trop vieille, enracinée en banlieue avec onze gamins.
C'est un gros truc. Je n'ai jamais si longtemps quitté mon chez-moi, et en plus dans un pays étranger... ok, pas de trop gros chocs culturels entre la France et le Québec, mais quand même, c'est excitant et angoissant à la fois. Je saute les yeux fermés. Zou!
C'est le montant total de l'addition de tous les "holy cows" nommés ci-haut, soit: la part des dettes que je devrai payer pendant la résidence, le justificatif de ressources pour le visa, les photos pour le visa, le visa lui-même pour la France ainsi que les assurances complémentaires (sans quoi je n'ai pas de visa). Et encore chanceuse que j'aie rien eu à faire traduire!!...
Si par miracle j'atteins cet objectif, le Zvianothon aura été un succès et je fermerai les ventes (ouais, parce que mon but, c'est pas de faire le motton avec ces planches (je doute que ce soit possible de toute façon), c'est juste de financer ma résidence!...). Autrement, le Zvianothon sera terminé le 15 janvier 2009, soit juste avant mon départ.
Hoooooo, certainement que non! Je conserve tous les droits sur ces planches. Ces planches, elles seront magnifiques dans une collection, affichées sur vos murs, vous pouvez aussi vous servir du dos pour écrire votre liste d'épicerie, bref, l'usage que vous en faites ne concerne que vous. Cependant, vous ne pourrez pas faire d'argent en la publiant, puisque je ne vous cède pas les droits de reproduction. De plus, si jamais les planches que vous achetez se font éditer ou rééditer, vous ne recevrez aucune redevance (et il me semble que c'est bien logique - jusqu'à ce que je sois morte, quoi. Après, ben... je vais un peu m'en foutre, parce que je serai morte).