J'ai dans la tête une
pièce que Metdner a nommé: la canzona matina. Le
style ne ressemble pas du tout aux trucs habituels de medtner.
On aurait dit des scènes d'enfant de Schumann. Ces petites
pièces sont tellement....
C'est décidé, c'est décidé!
Je vais à l'université. Hier, il y a eu des universités
qui sont venues à mon école, soit McGill, Scherbrooke,
l'uqam, condordia et l'université de montréal. j'ai
pas trop envie pour l'instant de faire mes études en anglais...
c'est sûr qu'il faudra peut-être que je le fasse un
jour, mais je ne me sens pas prête pour ça encore.
J'ai regardé quelques brochures, et je suis tombé
en amour avec l'université de montréal.... mais
trop de profils m'intéressent. J'aimerais bien me risquer
à Interprétation, mais je ne veux pas devenir pianiste,
et puis de toute façon, à ce qui paraît, c'est
contingenté à mort. Musicologie m'intéresse
énormément, je trouve ça passionant... mais
je crois que c'est surtout Écriture Musicale qui m'intéresse.
Ouah. Vous vous imaginez? J'apprendrais à l'école
l'orchestration, le contrepoint, l'harmonie, et tout et tout!!
Et vous savez quoi? Dans le profil écriture, il y a une
option qui s'appelle "cinéma d'animation"!!!
Mais en même temps, le bac général en musique
me permettrait de tester ce nouveau cours qu'ils donnent: technique
de direction... imaginez-vous un peu mon embarras.
Enfin, il me reste un an pour choisir et pour trouver
un moyen de payer. Mais je le veux vriament vriament vriament,
je le veux absolument, je veux vraiment aller à l'université
en musique... c'est rare que je suis aussi sûre de moi sur
une décision à prendre, mais enfin, je me suis dis
que je ne suis même pas obligée de faire une carrière
en musique après. Je vais à l'école pour
apprendre, parce que j'adore savoir, parce que la musique me passionne,
et au diable la carrière, et au diable mes parents s'ils
ne veulent pas. La vérité, c'est que je resterais
à l'école toute ma vie, sans travailler... Ah, le
mieux, ce serait de gagner cette maudite bourse du millénaire
l'an prochain afain d'entrer en musique à l'UdM. Et puis
j'aimerais tellement partir en appartement durant ce temps là...
je ne me sens pas capable d'étudier à la maison.
Ça me prend un espace clos, et surtout, pas d'écran
d'ordinateur juste devant ma face...
Ça y est, je délire... je rêve
à l'université. Ouah. L'université. Il y
a à peine deux ans, je ne voulais absolument pas y aller.
J'étais en théâtre, dans ma tête, à
tout prix. Puis j'ai switché pour dessin animé.
Jamais j'aurais cru que j'irais en musique, et encore moins à
l'université. En fait, je crois que tout le long de mon
secondaire, j'aurais absolument jamais cru que je m'en irais un
jour en musique. C'est bizarre la vie. Ça me plaît,
la vie.
Bon, assez de rêverie. Je vais publier cette
session-ci une bande dessinée de deux pages dans un fanzine,
le Cactus. J'ai l'intention de faire un espèce de trip
existentialiste avec des jeux de langue - du moins je vais essayer,
parce que c'est pas super facile... Enfin, c'est plus facile pour
d'autres personnes, mais bon, euh... c'est pas là que je
veux en venir. Je veux que le texte soit beau et qu'à la
fois, il y ait un espèce de message... c'est l'histoire
d'un dieu qui parle, qui dit que les mortels sont super chanceux
parce qu'ils ne vivent pas longtemps et qu'ils sont vraiment libres,
plus libres que lui, le dieu immortel..
BRAINSTORM (en écriture automatique)
Mortels, vous êtes de sales veinards. Je vous
vois vous... et je me dis: merde. Votre insignifiance me fait
horreur, vous avez une vie facile et vous vous en plaisgnez. Cez
donc de vous plaindre de votre vie facile! Je vous vois, petites
êtres laids et ephemêres, et je me dis: merde, qu'est-ce
donc que cette injustice!?
Vous n'avez pas le fardeau de vos actes, à
peine, aussitôt (non, à peine) conscients de votre
existence, vous disparaissez. Vos actes n'ont aucune retombée
majeure, pour moi, une de vos vie ne vaut même pas une seconde.
Tout ce que vous possédez, c'est un début et une
fin. Votre vie n'a aucun poids; seulement qu'un début et
une fin. À peine conscients de votre propre existence,
vous disparaissez; votre vie en perd tout son poids, il ne lui
en reste que ceci: début et fin.
Pour ma part, je reste là tandis que vous
mourrez en masse. Le poids de mon être d'échelonne
sur l'éternité, je n'ai pas cette existence livre
que vous possédez. Je reste là tandis que vous mourez
en masse, le poids de mon être s'échelonne sur une
éternité, je n'ai pas cette insouciance, non, non,
c'est pas ça. Liberté de l'insignifiant.
Mortels, votre fin me fait horreur (me dégoute),
mais combien j'envie votre loisir de tout faire et d'enfin dire:
"au revoir, adieu" quand mon être sans conclusion
d'essoufle à ne pas pouvoir dire: "au secours, à
moi". Ah, mortels, vous êtes de sales veinards. Comme
j'envie votre loisir... de tout faire pour enfin conclure: "au
revoir, adieu" tandis que mon être sans conclusion,
poudreux, s'essouffle à ne pas pouvoir crier: "au
secours, à moi". Je ne jouis pas de votre insouciante
liberté à agir pour mourir ensuite.
Mortels, vous êtes de sales veinards. Je vous
vois, petits êtres laids et éphemeres, de ridicules
petites (mot contraire à boucle) en liasse/en paquets,
comme si le fait d'être en groupe pouvait calmer votre criante
insignifiance. À peine conscients de votre existance, vous
disparaissez aussitôt! Votre vie (syn) n'a aucun poids;
elle n'a qu'un début et une fin.
Je n'ai pas votre toupet de ventre plein, la vie
facile que vous offre votre si courte vie (syn). Je ne jouis pas
de votre insouciante liberté à agir pour mourir
ensuite.
Je reste là tandis que vous mourez en masse;
le poids de mon être d'échelonne sur une éternité,
mes actes ne sont pas dans retombées, comme vos méprisables
petites actions. n'ont même pas le poids d'une fraction
des miennes, n'ont même pas la fraction du poids des miennes,
n'ont même pas une fraction du poids des miennes, ne pèsent,
ne supportent, ne possèdent même pas la fraction
de.
Vos choix importent bien peu puisqu'en bout de ligne,
la fin est la même pour tous les mortels. Combien j'envie
votre loisir de tout faire pour ensuite terminer par un "au
revoir, adieu", tandis que mon (pauvre) être sans conclusion
s'essoufle à ne pouvoir que murmuer/s'essoufle sur un/à
crier en silence?/s'essoufle éternellement sur un: "au
secours, à moi", euh....... on recommence.
Mortels, vous êtes de sales veinards.
Je vous vois, petits êtres laids et éphemeres,
de ridicules constellations en petits paquets économiques,
comme si le fait d'être en groupe pouvait calmer votre criante
insignifiance. À peine conscient de votre existance, vous
disparaissez aussitôt; vous n'avez aucun autre (poids=importance)
que celui infiniment limité par votre début et votre
fin/tout ce que vous possédez, c'est ceci: un début
et une fin/ La seule certitude qui vous est offerte est celle
de votre début et de votre fin (+mépris)
Je n'ai pas votre toupet de ventre plein, je n'ai
pas votre vie facile et méprisable, je ne jouis pas de
votre insouciante liberté à agir pour mourir ensuite;
je reste là tandis que je vous vois mourir en masse, tandis
que le poids de mon être s'échelonne sur une éternité.
Vos (méprisables/insignifiantes) actions et (choix féminin)
sont sans conséquences, du moins si on les compare à
la (grandeur) des miennes. Tout compte fait, vos choix vous importent
bien peu, puisqu'en bout de ligne, la fin est la même pour
tous les mortels.
Combien j'envie votre loisir de pouvoir tout faire
et d'ensuite terminer par un "Au revoir, adieu"
Tandis que mon être sans conclusion s'essouffle éternellement
sur un "Au secours, à moi"..
.................d'aaaaah..... c'est pas à
mon gout encore. Vous avez au moins compris le principe.
J'ai parlé un peu à mes parents de
l'université... ils n'ont pas l'air à être
contre... Ni particulièrement enthousiates. Ils s'imaginaient
quand même pas que j'allais aller sur le marché du
travail après un an de cégep en arts et lettres
et deux ans en musique.
Il est midi douze, je pourrais aller pratiquer le
piano à l'école...