Ouah,
ça fait un bon moment que j'ai pas laissé une petite
note, je m'en excuse vriament, en fait, j'ai aps eu le temps,
alors là, je ne plaisante pas. Je redis toujours la comptie
lorsque je dois affirmer à quelqu'un que j'ai pas le temps
de faire quelque chose: je fais 3h de transport par jour, je pratique
de 3 à 4h le piano, je me suis engagée dans plein
de projets, et en plus j'ai des devoirs à l'école...
d'ailleurs, merde, j'avais oublié qu'il fallait que je
remplisse mon journal de bord en rythmique pour vendredi, je vais
le mettre sur mon sac à dos. [...] Eh, mais je ne suis
pas obligée de le remplir, j'y pense, puisque j'ai annulé
mon cours de rythmique..
En
avais-je déjà glissé un mot? J'ai été
acceptée en composition au cégep, pour septembre
prochain, alors j'ai dû annuler mon cours de chorale et
mon cours de rythmique pour avoir droit au cours de petits ensembles
la session prochaine et l'autre suivante (petits ensembles = deux
pianos). J'ai bien hâte, et en attendant, je fais une composition
par semaine pour me pratiquer.
En
effet, un autre projet, parmi tant d'autres; ça a comencé
en début de février dernier, avec un type qui s'appelle
Julien (il est drôle, et pis il arrête pas de dire
"christie"), je ne sais pas comment ni pourquoi on en
est venu là, mais on a décidé de faire une
composition par semaine (au début, il voulait une par jour!!
o_O;; Mais bon, ça a été finalement une aux
3 jours puis une par semaine, pour le lundi suivant). Le concept,
c'est qu'on pige la forme au hasard parmi une assez vaste sélection
et on détermine la tonalité en fermant nos yeux
et an frappant une note au hasard sur un piano. La première
semaine, c'était une valse en fa, la seconde, une mazurka
en ré mineur, la troisième une berceuse en mi bémol
majeur (et deux eprsonnes se sont joint au groupe, et cette semaine,
c'était un Tango en la mineur. On était cinq à
faire le tango, c'était cool, plus quelques spectateurs
et quelquyes aides instrumentistes (violon et violoncelle), c'était
vriament géant! On était 10 dans une petite cubicule
de rien! Mon seul regret, c'est que de ne pas avoir été
capable de jouer mon tango correctement, parce que contrairement
à tout ce beau monde, je suis vraiment poche en lecture
à vue.. enfin, pour la semaine prochaine, (non, l'autre
semaine d'après parce qu'on a la semaine de relâche),
on a un tableau à faire, inspiré d'une peinture
d'Edvard Munch (pour ceux qui sont intéressés, la
peinture, c'est Evening on Karl Johan (c'est probablement pas
le titre original, m'enfin.)). Pelin d'autres personnes se sont
jointes au groupe, je suis assez contente d'organiser ça!
Ça rsque d'être fort plaisant et très formateur,
pour nous, petits compositeurs en herbe.
Alors
à part de ça, quoi de neuf? Eh bien... eh bien....
j'ai beaucoup de travail pour la fin de la session, c'est complètement
fou! J'ai finalement réussi à obtenir une faveur
de la mort, c'est-à-dire que même si les premières
années ne sont pas éligibles aux accompagnements
(au piano), je vais quand même jouer un concerto avec une
accompagnatrice... on concerto, c'est une pièce pour instrument
soliste et orchestre, mais ici, pour les besoin de la cause, l'orchestre
a été transcrit pour un autre piano, donc c'est
comme une toune à deux piano, mais où le deuxième
piano imite l'orchestre. Et moi, je vais faire le 2e mouvement
du 2e concerto de rachmaninoff, et peut-être les deux autres
mouvements durant les prochaines session, c'est rien de sûr
encore... mais ce serait chouette. Mais je doute que je ne sois
capable de faire le 3e mouvement. Et puis, je ne l'aime pas trop,
le 3e mouvement, il n'a pas de... de ligne directrice, on dirait..
enfin, enfin, on verra bien.
Ah,
ouais, j'oubliais un petit détail. Oh, ce n'est pas grand
chose, juste un petit événement de la vie de tous
les jours, ouais. Vous savez pas quoi? Ma mère bouge en
appartement. Demain ou après-demain, je ne sais pas trop,
mais elle aménage dans son appartement bientôt. Elle
a enfin décidé de s'en aller, de sacrer son camp,
de vivre une vie ailleurs. Ouais. Ma réaction? eh bien
ma première réaction fut d'être très
fière d'elle, il était temps qu'elle décide
enfin de se prendre en main et de prendre elle-même les
moyen pour se rendre heureuse au lieu de se taire et de tout encaisser
sans rien dire comme une sainte martyr. d'un autre côté,
elle aurait dû le faire il y a longtemps, mais elle n'a
jamais eu le guts.
Deuxième
réaction: c'est beaucoup mieux ainsi, ça va faire
respirer la maison, c'était plus vivable. Ma mère
était tellement stressée que les murs tremblaient.
Un jour, Madeleine lui a parlé au téléphone,
et elle a eu comme un choc électrique. Ma mère,
en appartement, pourra elle-même se calmer et apprendre
à respirer. Enfin, j'espère.
Troisième
réaction: mais je me demande comment mon père le
prend... là, je m'inquiète pour mon père.
Je me dis que peut-être il va prendre le blâme sur
ses épaules, qu'il souhaite qu'elle reste en silence, je
me dis ça, et je me demande si c'est vraiment ça,
je n'en ai aucune espèce d'idée et je m'en fais
un peu. Ces pensées là me viennent surtout de mon
frère qui a pronocé à peu près ces
mots après la grande annonce de ma mère, avec un
petit tremblement de voix et des yeux humides. Ça m'a troublé,
oui, je crois que j'ai été vriament marquée
par cette vision, il était visiblement plus touché
que moi par les événements.
Quatrième
réaction: mon père me dis sincèrement qu'il
n'en pouvait plus, qu'elle serait toujours la bienvenue à
retournerà la maison mais que si elle retourne, c'est lui
qui part. Alors à partir de là, je vois clair sur
ce que mon père ressent. Mon père a le coeur serré,
bien sûr, mais il souffre d'un injustice flagrante. Bien
sûr qu'il a ses petits défauts que ma mère
peut lui reprocher, mais justement, tout au long de cette saga,
c'est toujours ma mère qui repprochait à mon père
quelque chose et lui qui essayait de s'adapter. Ma mère
souhaitait être avec un sportif qui vienne faire du plein
air avec elle. Pauvre elle, parce que même nous, ses enfants,
avons hérité du caractère sédentaire
et intérieur de notre père. Alors voilà,
ça part de là, l'insatisfaction de la mère,
le père qui essaie de lui faire plaisir, mais la mère
toujours plus exigeante, elle ne voit pas vraiment les efforts
que fait l'autre parti, elle ne vois que ces attentes qui ne sont
jamais comblées. De là, crac! Il y avait une crise
du genre à chaque année pendant l'hiver depuis dix
ans, m'a-t-on dit, à ma grande stupeur. Dans le alentours
de la St-Valentin, bien entendu, bien entendu...
Cinquième
réaction: Ouah, qu'elle parte, merde, j'aurai la paix.
J'ai eu cette réaction suite à un entretien avec
ma mère. Bien spur que ces temps-ci je pouvais difficilement
la blairer... elle était carrément fatiguante, ouais
c'est ça, j'étais fatiguée d'elle, de ses
manière, de la façon qu'elle mastiquait ses aliments
la bouche ouverte, à son habitude maniaque de laver toutes
les petites taches, à vouloir tout tellement propre tout
de suite, et surtout, à me poser des millions de questions
pour avoir un semblant de contact avec moi. J'ai toujours haïs
cette fa^con bien à elle de tisser des pseudo-liens en
ayant quelques informations de ma part par le biais de questions
qui ressemblent bien plus à des reproches qu'à des
question... elle me posait trois ou quatre fois par jour la question
"ca va bien? rien de nouveau?" etc, comme si elle me
reprochait franchement de ne pas lui parler comme le font les
petites filles dans les télé-romans. Ça m'écoeure.
Comment
voulez-vous que je lui parle plus? Elle ne me parle jamais d'elle,
pourquoi lui parlerais-je de moi? Voyez-vous ça, vous,
la tisseuse de conversations à sens unique qui souhaite
avoir des discussion mais qui s'efforce à garder les échanges
dans une seule direction... questions, réponses, questions,
réponses... ça va? oui. Rien de nouveau? non. Tu
rentres souper demain? Oui. Comment s'est passé ta journée?
Bien. (et si j'ai le malheur de répondre "bien, et
toi?", ma question qui provient de mon parti est vite classée
dans rebus du grenier... elle répond à la va-vite
un petit oui faible qu'elle s'empresse de camoufler d'une autre
question, encore plus venimeuse et plus insistante).
Ah,
j'ai pas envie de ruminer ça... j'ai pris un de mes très
vieux CD gravés de musique classique (parce que ça
fait longtemps que j'ai vriament écouté de la bonne
musique), et là, c'est le Flower Duet de Lakmé et
je n'ai aps le goût de m'en faire. En fait, je n'ai aucune
raison de m'en faire. Je me souviens lorsque ma mère était
parti en voyage, j'avais trouvé le temps tellement bon
sans elle que je crois que ça va être pas mal pareil,
et même agréable. Je vous imagine, vous qui lisez
ça, je dois passer pour une saloppe, c'est drôle...
enfin, pensez ce que vous voulez, j'ai mes raisons, et dans la
situations présente, tout ce que je pense est pleinement
justifiable. Ouais, j'oubliais, la cinquième réaction,
je l'ai eue à la suite d'une entretientavec ma mère,
où elle me disait avec un ton repprocheur vriament mordant
et désagréable, comme si tout le blâme était
de mon bord, quoi, que si elle ne venait pas dans ma chambre me
poser des questions, on ne se parlerait jamais. C'est alors que
j'en ai eu franchement assez, j'ai entendu 'shlack', comme s'il
y avait eu une lame de guiollotine qui avait tranché je
ne sais pas trop quoi, et là j'en ai eu plus que marre
de tout... non, je n'ai pas été bitche, enfin, pas
trop, parce que je n'en ai pas l'habitude, et c'estpas un comportement
que j'adopte face à mes parents. Seulement, je lui ai dit
"et toi? me parles-tu de toi? on ne fais que des conversationbs
à sens unique question-réponse, et si tu veux savoir,
une conversation, ça implique deux partis". Non, j'ai
pas dit ça comme ça, c'était moins bien dit,
évidemment, parce que c'était à l'oral. Enfin,
avec une maladresse et une stupidité incroyable, elle a
essayé de me faire dire que les conversations se commençaient
par des questions... entêtée par-dessus le marché...
elle ne se demandera jamais si elle n'a pas un peu tord dans l'histoire...
et ne venez pas me traiter de saloppe qui n'y a jamais songé,
parce que jusqu'à tout récemment j'étais
persuadée que vraiment tout était de ma faute ou
à peu près. Et c'est d'ailleurs pourquoi je ne lui
avais jamais dit le truc des conversations à sens unique.
Je ne lui ai jamais avoué qu'elle m'énervait, par
contre, je crois que ça la blesserait vraiment et c'est
pas mon intention...
Enfin,
qu'elle aille cultiver ses araignées dans d'autres plafonds,
ce sera vraiment mieux pour tout le monde; pour mon père
qui n'est plus capable, pour moi qui suis une bitche, pour elle
qui veut être plus libre. Il n'y a que le cas de mon frère
qui reste flou, je ne sais pas trop comment il le prend. On pense
à peu près pareil par rapport à son choix
(on est deux pro-existentialisme, alors on est contents pour elle
d'avoir pris cette décision), mais pour sa part, j ne sais
pas comment il prend la chose individuellement. Enfin, elle a
aménagé à quelques blocs de chez moi, alors
on va pouvoir aller la voir n'importe quand. Avec un peu de chance,
elle se trouvera un nouveau compagnon... mon père a l'air
d'être moins parti pour ça, mais je lui souhaite
quand même une compagne. La différence, c'est que
lui en a eu son casque, il laisse retomber la poussière
et n'est pas intéressé dans une quelconque relation
pour l'instant, tandis que du côté de ma mère,
ça ne me surprendrais pas qu'elle ait déclaré
la saison de la chasse officiellement ouverte. Sait-on jamais...
enfin, je lui souhaite tout le bonheur qu'elle désire,
tant que ça n'entrave pas le bonheur de quelqu'un d'autre.
Alors
voilà. Mes parents se séparent. c'est la vie, c'est
mieux ainsi, et tout le monde danse. j'espère que mes parents
pourront supporter le fardeau social d'être seul. Je n'ai
même pas leur âge et je le ressens beaucoup, alors
imaginez un peu avec un demi-siècle en arrière de
soi... Oh, ça a l'air de rien comme ça, mais je
vais vous dire... s'il y a une pression sociale sous-estimée,
c'est bien celle des célibataires! Partout, c'est la vie
à deux, le conjoint, la conjointes, toutes les histoires
tournent autours de ça, c'est même l'image de la
réussite!!! On m'a même déjà repprocher
de prendre ma virginité comme une honte, mais c'est pas
ça du tout... c'est, en gros, le regard des autres couples
sur les personnes seules, parce qu'enfin, seules ne signifie pas
'pas-aimées', merde! il y a toujours cet espèce
de petit mépris, un regard de plongée, un petite
dédain de la part des gens en couple face aux personnes
seules. Même que les personnes en couples ont tendance à
prendre les célibataires en pitié, du genre "ah,
pauvre toi.." Le fait qu'on puisse être seul et heureux
n'est pas accepté dans votre civilisation occidentale du
XXIe sciècle.. ou du moins, devrais-je dire ici, dans la
classe moyenne. Qu'en est-il de la haute bourgeoisie? Ça
doit être encore pire... ou peut-être ce l'est moins,
je sais pas.
Tout
ça pour dire que je crois que je suis pas mal comme mon
père présentement; il me l'a dit lui-même,
qu'il ne se cherchait pas une compagne, qu'il pourrait très
bien vivre seul, que si l'occasion se présente, il ne va
pas dire non, mais qu'il ne le cherchera pas. Je tiens de mon
père... mais pas à 100%, parce que j'ai passé
l'âge d'idéaliser mes parents, bien entendu. Je les
aime beaucoup mes parents, c'est pas parce que l'une m'énerve
ou l'autre me donne de l'angoisse que je ne les aime pas pour
autant.. c'est spur, que des fois, ma mère va me manquer
à la maison, mais hey, ça ne fera que des retrouvailles
plus heureuses, vous ne trouvez pas?
Ok,
là, vous m'excuserez, ça fait peut-être 45
minutes que j'écris en écriture automatique, ça
fait clique, de A à Z sans pause, et j'ai débité
ça pougne bing bang paf comme ça... En me rongeant
les ongles de temps en temps, en ne regardant pas l'écran
(donc c'est bourré de fautes de frappes) et en écoutant
un vieux CD gravé... c'était un best-of de musique
classique que j'écoutais quand je me rendais au cégep
du vieux montréal. Ah, je me souviens comme j'était
triste dans ce temps-là, ça fait drôle de
réécouter ces musiques-là... J'ai comme un
relent, un vague souvenir de l'atmosphère de cette époque
là, il y a un an, où j'allais mal mal mal... si
vous saviez comme vais bien, je vais tellement bien... je vais
tellement bien!!!
Il
faut maintenant que je me trouve une job, que je puisse garder
cet été, pour avoir de l'argent pour m'acheter du
nouveau linge (je commence à être tannée de
ce que j'ai, je suis mûre pour un peu de changement je crois),
et puis voir plus de concert (même si j'ai pas vraiment
le temps), et puis et puis... ah, je veux faire plein de choses!
Mais je me suis engagée à plusieurs endroits et
puis il y a les travaux d'école qui m'offrent moins de
temps. Je crois qu'il fallait que je fasse une ébauche
d'une nouvelle pour demain, mais je n'en ai pas et j'ai pas envie.
Je compte sur la nuit pour m'en offrir une. De toute façon,
je vais avoir tout le chemin pour aller jusqu'au cégep
pour écrire de quoi, soit une heure et demi, ce qui est
diablement en masse.
Ah,
je vais aller me coucher, je crois que c'est la chose la plus
intelligente à faire pour le moment.