Les factures de chez Archambault nous souhaite la bonne journée.

On est le... euh... mmm... laissez moi penser..
euh... euh.. euh.. euh.. euh.. euh..
Comptez le nombre de 'euh' et ajoutez un 'mars 2002'

Ouah, ça fait un bon moment que j'ai pas laissé une petite note, je m'en excuse vriament, en fait, j'ai aps eu le temps, alors là, je ne plaisante pas. Je redis toujours la comptie lorsque je dois affirmer à quelqu'un que j'ai pas le temps de faire quelque chose: je fais 3h de transport par jour, je pratique de 3 à 4h le piano, je me suis engagée dans plein de projets, et en plus j'ai des devoirs à l'école... d'ailleurs, merde, j'avais oublié qu'il fallait que je remplisse mon journal de bord en rythmique pour vendredi, je vais le mettre sur mon sac à dos. [...] Eh, mais je ne suis pas obligée de le remplir, j'y pense, puisque j'ai annulé mon cours de rythmique..

En avais-je déjà glissé un mot? J'ai été acceptée en composition au cégep, pour septembre prochain, alors j'ai dû annuler mon cours de chorale et mon cours de rythmique pour avoir droit au cours de petits ensembles la session prochaine et l'autre suivante (petits ensembles = deux pianos). J'ai bien hâte, et en attendant, je fais une composition par semaine pour me pratiquer.

En effet, un autre projet, parmi tant d'autres; ça a comencé en début de février dernier, avec un type qui s'appelle Julien (il est drôle, et pis il arrête pas de dire "christie"), je ne sais pas comment ni pourquoi on en est venu là, mais on a décidé de faire une composition par semaine (au début, il voulait une par jour!! o_O;; Mais bon, ça a été finalement une aux 3 jours puis une par semaine, pour le lundi suivant). Le concept, c'est qu'on pige la forme au hasard parmi une assez vaste sélection et on détermine la tonalité en fermant nos yeux et an frappant une note au hasard sur un piano. La première semaine, c'était une valse en fa, la seconde, une mazurka en ré mineur, la troisième une berceuse en mi bémol majeur (et deux eprsonnes se sont joint au groupe, et cette semaine, c'était un Tango en la mineur. On était cinq à faire le tango, c'était cool, plus quelques spectateurs et quelquyes aides instrumentistes (violon et violoncelle), c'était vriament géant! On était 10 dans une petite cubicule de rien! Mon seul regret, c'est que de ne pas avoir été capable de jouer mon tango correctement, parce que contrairement à tout ce beau monde, je suis vraiment poche en lecture à vue.. enfin, pour la semaine prochaine, (non, l'autre semaine d'après parce qu'on a la semaine de relâche), on a un tableau à faire, inspiré d'une peinture d'Edvard Munch (pour ceux qui sont intéressés, la peinture, c'est Evening on Karl Johan (c'est probablement pas le titre original, m'enfin.)). Pelin d'autres personnes se sont jointes au groupe, je suis assez contente d'organiser ça! Ça rsque d'être fort plaisant et très formateur, pour nous, petits compositeurs en herbe.

Alors à part de ça, quoi de neuf? Eh bien... eh bien.... j'ai beaucoup de travail pour la fin de la session, c'est complètement fou! J'ai finalement réussi à obtenir une faveur de la mort, c'est-à-dire que même si les premières années ne sont pas éligibles aux accompagnements (au piano), je vais quand même jouer un concerto avec une accompagnatrice... on concerto, c'est une pièce pour instrument soliste et orchestre, mais ici, pour les besoin de la cause, l'orchestre a été transcrit pour un autre piano, donc c'est comme une toune à deux piano, mais où le deuxième piano imite l'orchestre. Et moi, je vais faire le 2e mouvement du 2e concerto de rachmaninoff, et peut-être les deux autres mouvements durant les prochaines session, c'est rien de sûr encore... mais ce serait chouette. Mais je doute que je ne sois capable de faire le 3e mouvement. Et puis, je ne l'aime pas trop, le 3e mouvement, il n'a pas de... de ligne directrice, on dirait.. enfin, enfin, on verra bien.

Ah, ouais, j'oubliais un petit détail. Oh, ce n'est pas grand chose, juste un petit événement de la vie de tous les jours, ouais. Vous savez pas quoi? Ma mère bouge en appartement. Demain ou après-demain, je ne sais pas trop, mais elle aménage dans son appartement bientôt. Elle a enfin décidé de s'en aller, de sacrer son camp, de vivre une vie ailleurs. Ouais. Ma réaction? eh bien ma première réaction fut d'être très fière d'elle, il était temps qu'elle décide enfin de se prendre en main et de prendre elle-même les moyen pour se rendre heureuse au lieu de se taire et de tout encaisser sans rien dire comme une sainte martyr. d'un autre côté, elle aurait dû le faire il y a longtemps, mais elle n'a jamais eu le guts.

Deuxième réaction: c'est beaucoup mieux ainsi, ça va faire respirer la maison, c'était plus vivable. Ma mère était tellement stressée que les murs tremblaient. Un jour, Madeleine lui a parlé au téléphone, et elle a eu comme un choc électrique. Ma mère, en appartement, pourra elle-même se calmer et apprendre à respirer. Enfin, j'espère.

Troisième réaction: mais je me demande comment mon père le prend... là, je m'inquiète pour mon père. Je me dis que peut-être il va prendre le blâme sur ses épaules, qu'il souhaite qu'elle reste en silence, je me dis ça, et je me demande si c'est vraiment ça, je n'en ai aucune espèce d'idée et je m'en fais un peu. Ces pensées là me viennent surtout de mon frère qui a pronocé à peu près ces mots après la grande annonce de ma mère, avec un petit tremblement de voix et des yeux humides. Ça m'a troublé, oui, je crois que j'ai été vriament marquée par cette vision, il était visiblement plus touché que moi par les événements.

Quatrième réaction: mon père me dis sincèrement qu'il n'en pouvait plus, qu'elle serait toujours la bienvenue à retournerà la maison mais que si elle retourne, c'est lui qui part. Alors à partir de là, je vois clair sur ce que mon père ressent. Mon père a le coeur serré, bien sûr, mais il souffre d'un injustice flagrante. Bien sûr qu'il a ses petits défauts que ma mère peut lui reprocher, mais justement, tout au long de cette saga, c'est toujours ma mère qui repprochait à mon père quelque chose et lui qui essayait de s'adapter. Ma mère souhaitait être avec un sportif qui vienne faire du plein air avec elle. Pauvre elle, parce que même nous, ses enfants, avons hérité du caractère sédentaire et intérieur de notre père. Alors voilà, ça part de là, l'insatisfaction de la mère, le père qui essaie de lui faire plaisir, mais la mère toujours plus exigeante, elle ne voit pas vraiment les efforts que fait l'autre parti, elle ne vois que ces attentes qui ne sont jamais comblées. De là, crac! Il y avait une crise du genre à chaque année pendant l'hiver depuis dix ans, m'a-t-on dit, à ma grande stupeur. Dans le alentours de la St-Valentin, bien entendu, bien entendu...

Cinquième réaction: Ouah, qu'elle parte, merde, j'aurai la paix. J'ai eu cette réaction suite à un entretien avec ma mère. Bien spur que ces temps-ci je pouvais difficilement la blairer... elle était carrément fatiguante, ouais c'est ça, j'étais fatiguée d'elle, de ses manière, de la façon qu'elle mastiquait ses aliments la bouche ouverte, à son habitude maniaque de laver toutes les petites taches, à vouloir tout tellement propre tout de suite, et surtout, à me poser des millions de questions pour avoir un semblant de contact avec moi. J'ai toujours haïs cette fa^con bien à elle de tisser des pseudo-liens en ayant quelques informations de ma part par le biais de questions qui ressemblent bien plus à des reproches qu'à des question... elle me posait trois ou quatre fois par jour la question "ca va bien? rien de nouveau?" etc, comme si elle me reprochait franchement de ne pas lui parler comme le font les petites filles dans les télé-romans. Ça m'écoeure.

Comment voulez-vous que je lui parle plus? Elle ne me parle jamais d'elle, pourquoi lui parlerais-je de moi? Voyez-vous ça, vous, la tisseuse de conversations à sens unique qui souhaite avoir des discussion mais qui s'efforce à garder les échanges dans une seule direction... questions, réponses, questions, réponses... ça va? oui. Rien de nouveau? non. Tu rentres souper demain? Oui. Comment s'est passé ta journée? Bien. (et si j'ai le malheur de répondre "bien, et toi?", ma question qui provient de mon parti est vite classée dans rebus du grenier... elle répond à la va-vite un petit oui faible qu'elle s'empresse de camoufler d'une autre question, encore plus venimeuse et plus insistante).

Ah, j'ai pas envie de ruminer ça... j'ai pris un de mes très vieux CD gravés de musique classique (parce que ça fait longtemps que j'ai vriament écouté de la bonne musique), et là, c'est le Flower Duet de Lakmé et je n'ai aps le goût de m'en faire. En fait, je n'ai aucune raison de m'en faire. Je me souviens lorsque ma mère était parti en voyage, j'avais trouvé le temps tellement bon sans elle que je crois que ça va être pas mal pareil, et même agréable. Je vous imagine, vous qui lisez ça, je dois passer pour une saloppe, c'est drôle... enfin, pensez ce que vous voulez, j'ai mes raisons, et dans la situations présente, tout ce que je pense est pleinement justifiable. Ouais, j'oubliais, la cinquième réaction, je l'ai eue à la suite d'une entretientavec ma mère, où elle me disait avec un ton repprocheur vriament mordant et désagréable, comme si tout le blâme était de mon bord, quoi, que si elle ne venait pas dans ma chambre me poser des questions, on ne se parlerait jamais. C'est alors que j'en ai eu franchement assez, j'ai entendu 'shlack', comme s'il y avait eu une lame de guiollotine qui avait tranché je ne sais pas trop quoi, et là j'en ai eu plus que marre de tout... non, je n'ai pas été bitche, enfin, pas trop, parce que je n'en ai pas l'habitude, et c'estpas un comportement que j'adopte face à mes parents. Seulement, je lui ai dit "et toi? me parles-tu de toi? on ne fais que des conversationbs à sens unique question-réponse, et si tu veux savoir, une conversation, ça implique deux partis". Non, j'ai pas dit ça comme ça, c'était moins bien dit, évidemment, parce que c'était à l'oral. Enfin, avec une maladresse et une stupidité incroyable, elle a essayé de me faire dire que les conversations se commençaient par des questions... entêtée par-dessus le marché... elle ne se demandera jamais si elle n'a pas un peu tord dans l'histoire... et ne venez pas me traiter de saloppe qui n'y a jamais songé, parce que jusqu'à tout récemment j'étais persuadée que vraiment tout était de ma faute ou à peu près. Et c'est d'ailleurs pourquoi je ne lui avais jamais dit le truc des conversations à sens unique. Je ne lui ai jamais avoué qu'elle m'énervait, par contre, je crois que ça la blesserait vraiment et c'est pas mon intention...

Enfin, qu'elle aille cultiver ses araignées dans d'autres plafonds, ce sera vraiment mieux pour tout le monde; pour mon père qui n'est plus capable, pour moi qui suis une bitche, pour elle qui veut être plus libre. Il n'y a que le cas de mon frère qui reste flou, je ne sais pas trop comment il le prend. On pense à peu près pareil par rapport à son choix (on est deux pro-existentialisme, alors on est contents pour elle d'avoir pris cette décision), mais pour sa part, j ne sais pas comment il prend la chose individuellement. Enfin, elle a aménagé à quelques blocs de chez moi, alors on va pouvoir aller la voir n'importe quand. Avec un peu de chance, elle se trouvera un nouveau compagnon... mon père a l'air d'être moins parti pour ça, mais je lui souhaite quand même une compagne. La différence, c'est que lui en a eu son casque, il laisse retomber la poussière et n'est pas intéressé dans une quelconque relation pour l'instant, tandis que du côté de ma mère, ça ne me surprendrais pas qu'elle ait déclaré la saison de la chasse officiellement ouverte. Sait-on jamais... enfin, je lui souhaite tout le bonheur qu'elle désire, tant que ça n'entrave pas le bonheur de quelqu'un d'autre.

Alors voilà. Mes parents se séparent. c'est la vie, c'est mieux ainsi, et tout le monde danse. j'espère que mes parents pourront supporter le fardeau social d'être seul. Je n'ai même pas leur âge et je le ressens beaucoup, alors imaginez un peu avec un demi-siècle en arrière de soi... Oh, ça a l'air de rien comme ça, mais je vais vous dire... s'il y a une pression sociale sous-estimée, c'est bien celle des célibataires! Partout, c'est la vie à deux, le conjoint, la conjointes, toutes les histoires tournent autours de ça, c'est même l'image de la réussite!!! On m'a même déjà repprocher de prendre ma virginité comme une honte, mais c'est pas ça du tout... c'est, en gros, le regard des autres couples sur les personnes seules, parce qu'enfin, seules ne signifie pas 'pas-aimées', merde! il y a toujours cet espèce de petit mépris, un regard de plongée, un petite dédain de la part des gens en couple face aux personnes seules. Même que les personnes en couples ont tendance à prendre les célibataires en pitié, du genre "ah, pauvre toi.." Le fait qu'on puisse être seul et heureux n'est pas accepté dans votre civilisation occidentale du XXIe sciècle.. ou du moins, devrais-je dire ici, dans la classe moyenne. Qu'en est-il de la haute bourgeoisie? Ça doit être encore pire... ou peut-être ce l'est moins, je sais pas.

Tout ça pour dire que je crois que je suis pas mal comme mon père présentement; il me l'a dit lui-même, qu'il ne se cherchait pas une compagne, qu'il pourrait très bien vivre seul, que si l'occasion se présente, il ne va pas dire non, mais qu'il ne le cherchera pas. Je tiens de mon père... mais pas à 100%, parce que j'ai passé l'âge d'idéaliser mes parents, bien entendu. Je les aime beaucoup mes parents, c'est pas parce que l'une m'énerve ou l'autre me donne de l'angoisse que je ne les aime pas pour autant.. c'est spur, que des fois, ma mère va me manquer à la maison, mais hey, ça ne fera que des retrouvailles plus heureuses, vous ne trouvez pas?

Ok, là, vous m'excuserez, ça fait peut-être 45 minutes que j'écris en écriture automatique, ça fait clique, de A à Z sans pause, et j'ai débité ça pougne bing bang paf comme ça... En me rongeant les ongles de temps en temps, en ne regardant pas l'écran (donc c'est bourré de fautes de frappes) et en écoutant un vieux CD gravé... c'était un best-of de musique classique que j'écoutais quand je me rendais au cégep du vieux montréal. Ah, je me souviens comme j'était triste dans ce temps-là, ça fait drôle de réécouter ces musiques-là... J'ai comme un relent, un vague souvenir de l'atmosphère de cette époque là, il y a un an, où j'allais mal mal mal... si vous saviez comme vais bien, je vais tellement bien... je vais tellement bien!!!

Il faut maintenant que je me trouve une job, que je puisse garder cet été, pour avoir de l'argent pour m'acheter du nouveau linge (je commence à être tannée de ce que j'ai, je suis mûre pour un peu de changement je crois), et puis voir plus de concert (même si j'ai pas vraiment le temps), et puis et puis... ah, je veux faire plein de choses! Mais je me suis engagée à plusieurs endroits et puis il y a les travaux d'école qui m'offrent moins de temps. Je crois qu'il fallait que je fasse une ébauche d'une nouvelle pour demain, mais je n'en ai pas et j'ai pas envie. Je compte sur la nuit pour m'en offrir une. De toute façon, je vais avoir tout le chemin pour aller jusqu'au cégep pour écrire de quoi, soit une heure et demi, ce qui est diablement en masse.

Ah, je vais aller me coucher, je crois que c'est la chose la plus intelligente à faire pour le moment.