Yen a qui disent que Evangelion, c'est cool. D'autres,
ils disent que c'est génial.
Ceux qui disent que c'est génial le disent
sans vraiment se préoccuper des mots qu'ils utilisent.
On dit que quelque chose est géniale quand elle vien vraiment
d'un coup de génie, un souffle créateur quasi surhumain,
quelque chose de réellement exceptionnelle au sein de la
gente terrienne. Quelque chose de génial, c'est le genre
de chose qui ne se produit que peu de fois par décade.
Eh bien, en tout connaissance de cause, je le dis:
Evangelion, c'est génial. J'ai réécouté
le film hier (the end of evangelion), que, je dois avouer, je
ne trouve pas génial. Mais c'est la série. J'ai
vu evangelion il y a trois ou quatre ans. J'en suis encore marquée.
Je suis encore eprsuadée que c'est une des choses les plus
marquantes et fantastique que j'ai pu voir dans ma vie, tout art
confondu. Et puis la soundtrack est vraiment le fun, et appropriée
(pas géniale, mais mettons A++). J'aimerais accomplir un
jour quelque chose qui se rapproche de ce seuil de génie.
Pourquoi Eva c'est si bon? Ben premièrement,
c'est une histoire. Question médium, moi je préfère
de loin ce qui me raconte une histoire. j'ai toujours aimé
le théâtre à fond, les contes, les livres
un peu moins, les bandes dessinées, bref, je veux me faire
raconter des histoire. Ensuite, j'aime les anti-héros.
à peu près tous les personnages d'evangelion en
sont; ils ont tous leur propre complexité, les personnages
ont été scluptés très finement et
ça paraît. La soundtrack ne possède pas de
boum chikaboum j-pop qu'on entend souvent dans les soundtracks
de dessins animés japonais; ce sont des commandes d'oeuvres
orchestrales joués par des vrais orchestres. Bon, ok, il
y a la chanson thème du début, mais c'est la seule
toune du genre, si je ne m'abuse. Ensuite, c'est une histoire
de robot. Je déteste les animés avec des mecha,
c'est toujours centré autours des robots, des grosses batailles,
etc etc etc. Mais dans evangelion, l'histoire entière est
autours des personnages principaux, c'est une réelle intrigue
psychologique et philosophique, les robots ne sont que des instruments
qui viennent justement rajouter aux conflits/combats intérieurs
des personnages. Un prétexte pour modifier leurs valeurs
personnelles et amener ultimement cette finale.... ah mais quelle
finale..... pas de conclusion, pas de fin à l'histoire,
juste une longue réflexion sur le pourquoi du comment,
sur les relations interpersonnelles, sur le rapport entre l'homme
et son prochain, enfin bref, un des trucs les plus humains qu'il
m'a été donné d'absorber.
Dans un tout autre ordre d'idée, récemment
(je voulais en parler) j'ai lu une auto-biographie de Joan Sfar,
mon bédéiste préféré. Je me
suis rendue compte que je trippe à fond sur les BD auto-biographiques.
J'ai adoré Paul à la campagne et Paul a un travail
d'été (Michel Rabagliati), Le combat ordinaire (Manu
Larcenet) L'ascention du haut-mal (David B.), Pilules bleues (??
me rappelle plus mais c'était bon), Approximativement (Lewis
Trondheim), L'amour (m'en rappelle pu), et enfin, Harmonica et
Ukulélé (Joan Sfar)... ce sont toutes des bd auto-biographiques,
ou à peu près. Peut-être que c'est juste les
bd biographiques aussi que j'aime, j'ai aussi aimé beaucoup
beaucoup From Hell de Alan Moore (sur Jack l'éventreur)
j'ai pas vu le film, à ce qui parait, c'est plutôt
poche). Bon, alors pour en revenir à Sfar, ben tout d'abord,d
ans harmonica, il raconte qu'avec des potes, il s'est acheté
un harmonica et qu'ils se sont fait un espèce de petit
band... et puis il raconte qu'il essaie d'apprendre la musique.
Ça me touche d'autant plus qu'il est question presque autant
de musique que de bande dessinée. Mais c'est vraiment dans
Ukulélé que je l'ai découvert à son
meilleur. Il apporte un regard tendre sur la vie, optimiste, un
brin naïf mais toujours lucide et foutrement intelligent
et inspiré. Il nous partage sa passion pourles beaux dessins,
les dessins qu'on regarde et qu'on aime regarder, et qu'à
chaque fois qu'on regarde, on y découvre quelque chose
de nouveau, comme si c'téait la première fois qu'on
le regarde. C'est ça, un beau dessin.
Il reproduit dans ce carnet des oeuvres de picasso,
en nous expliquant la relation intime qu'il y a entre le dessinateur
et les choses qu'il dessine, et faire un dessin d'observation
d'une oeuvre, c'est comme de se l'approprier, ou mieux, c'est
se la déshabiller, enfin, je ne saurais reprendre les mots
qu'il dit, il faut juste le lire... et à chaque fois qu'il
nous montre l'admiration sans borne qu'il accorde à sa
petite fille, à ce qu'elle aime et à son monde d'enfant...
c'est super attachant, et on a envie de amnger le livre tellement
on l'aime. Et puis il y a tous ces efforts qu'il mets à
essayer d'apprendre la musique (il s'est achet. un ukulélé,
vous l'aurez deviné), et là, j'ai commandé
le 3e tome chez renaud bray, j'ai tellement hâte de le lire...
et il va en sortir un 4e bientôt, qui va s'appeler Piano
(vous vous imaginez pas la hâte que j'ai!!). J'adore Sfar...
et je l'adore encore plus depuis que j'ai lu 'approximativement'
de Trondheim, qui s'est essayé lui aussi à ça
(mais je crois qu'il avait commencé avant sfar ;a faire
des carnets de bord). C'est une vraie bande dessinée cette
fois, plutôt qu'un carnet comme chez sfar. Il n'y a pas
vraiment de fil conducteur, il y raconte ses démons intérieurs,
puis comment il voit la vie, et c'est vachement différent.
Il s'y représente comme un espèce de gros oiseau
avec les sourcils éternellement froncés. C'est un
gars parano, sceptique, qui juge pas mal de monde, mais qui finalement,
a peu confiance en lui et s'auto-critique sans arrêt. Il
ne parle pas souvent de sa femme (il est souvent avec, mais il
n'en parle pas beaucoup, il n'y a pas vriament de scène
ou on voit vriament que c'est sa femme. En fait, en plein milieu
du livre, on apprend qu'il s'est marié avec, et je e pensait
même pas que le personnage de brigitte était sa femme).
Et puis il devient papa, et en parle à peine. Il n'envoie
pas de faire-part par la poste à ses copains par espèce
de mauvaise foi. Et il s'en veut - il y a toujours ce personnage
de la mauvaise conscience qui le suit partout. On reconnaît
trondheim malgré tout dans les évenements qui lui
arrivent, l'espèce de petit humour léger qui lui
est très particulier, mais on est à dix lieu de
toute la tendresse que j'ai pu trouver chez Sfar, qui prêtait
toujours une attention particulière à une foule
de petits détails insignifiants mais qui comptent malgré
tout (trondheim le fait un peu aussi, ne serait-ce que dans l'épisode
du métro, où il explique qu'il y a toujours un gros
con qui empêche les autres de sortir du train quand il veut
rentrer dedans- j'ai particulièrement aimé ces pages-là).
Le contraste est là. j'adore les bd de trondheim
(j'ai lu aujourd'hui "encore une autre histoire", ou
un titre comme ça, m'en rappelle plus, et j'étais
morte de rire dans la cuisine du renaud-bray, et que dire des
Lapinot, particulièrement Walter et Blacktown), mais son
approche est moins fascinante que celle de Sfar. Peut-être
parce que Sfar est plus religieux, j'en sais rien. Ah oui et dans
Ukulélé, il y a un espèce de petit guide
"comment dessiner", c'est fantastique!!! Ce livre donne
vraiment envie de dessiner et de faire de la bande dessinée,
c'est vrai... et après m'être rendue compte que je
préferais de koins les bd auto-biographiques, j'ai décidé
d'en faire une mini pour l'exposition du centre culturel dans
mon cours de bd, qui se tiendra le 28 novembre prochain. Une mini,
on s'entend, une seule page, et pas vraiment bonne si vous voulez
mon aivs. Ah, c'est drôle, en lisant les choses de Sfar,
j'avais parfois l'impression de relire quelques-un de mes blablas.
**
J'aime bien travailler au Renaud Bray, c'est inspirant.
À chaque fois que je suis là-bas, j'ai une envie
folle d'écrire de la musique. Évidemment, je ne
peux pas faire ça au comptoir, et puis dès que j'arrive
chez moi, j'ai plus vraiment envie. Mais je ne sais pas ce qu'il
y a là-ba,s peut-être le trop de couleur, le trop
d'information, le trop de littérature jeunesse, ça
surexcite mes neuronnes... j'ai rarement eu autant le désir
de composer de la musique (je suis stimulée par l'école
aussi, beaucoup0, mais dès que j'essaie de pondre de quoi,
niette, nenni, rien rien. Et je sais pourquoi ça marche
pas. Je veux des résultats, et c'est mal. En fait, je pars
avec le précepte que D'apprendre à écrire
de la musique, ça se fait de la même façon
que d'apprendre à dessiner. Bon, j'ai appris à dessiner
tout croche, c'est vrai - ça fait de moi aujourd'hui quelqu'un
d'assez limité côté dessin. Mais côté
musique, j'ai fait exprès de partir du bon pied, de me
défaire de mauvais plis, je veux apprendre en bonne et
due forme. Mais voilà, j'ai appris à dessiner surtout
en copiant, et je sens que c'est vriament ce que j'aurais besoin
de faire pour m'améliorer en composition. Mais voilà...
j'ai un autre précepte; pour faire du dessin abstrait,
ou du moins, du dessin non-académique, un peu plus artisitque,
du dessin déconstruit, iil faut être passé
maître dans le dessin traditionnel. Par exemple, quelque
peintre qui fait des tableaux abstraits mais qui est incapable
de fairte un portrait, ben c'est un artiste qui ne vaut pas de
la merde à mes yeux. J'ai une conception semblable par
rapport à la musique, j'ai l'impression que la tonalité
est la base, et que pour la transcender, on n'a pas le choix de
la maîtriser. J'aimerais écrire des pièces
qui vont bien au-delà du système tonal, mais justement,
il faudrait que je maîtrise ce langage pour pouvoir aller
de l'avant. Mes cours d'harmonie me l'apprend pas mal, de contrepoint
aussi, les cours d'analyse du discours de dévoilent tous
les secrets du système, mais sans que je puisse l'appliquer
réellement. Je suis cpaable de l'analyser, mais quand je
passe du côté pratique, je n'ai pas les réflèxes
necessaires.
Il me faudrait un cours de composition tonale, pour
que je puisse bien posséder tous les mécanismes
de ce langage, pour éventuellement aller de l'avant et
pouvoir le dépasser. C'est de mettre la charrue devant
les boeufs d'écrire des musiques modernes ou contemporaines
sans avoir maitrisé le langage qui nous précède
de 300 ans. Et puis même après avoir tout transcendé...
j'ai l'impression que personne ne voudra écouter ma musique.
Je m'explique.
Je digère plutôt mal les trucs trop
contemporains. Je ne cache pas que certains sont fascinant. Prenons
Webern, par exemple. Ce gars-là est réellement un
génie. Il a appliqué la technique du dodécaphonisme
comme un fou, il a fait des affaire pas croyables, à peine
humainement faisable - c'est à ce demander si ce gars-là
était pas une machine (même s'il y a quand même
dans ces peuvres une part d'expression malgré tout, que
je suis par contre encore loin de saisir). Ce gars-là est
un phare, je me demande où la musique serait allée
sans ses expériences, il a ouvert des portes à pelin
de voies aujourd'hui, et c'est vraiment pour le mieux, selon moi.
Contextuellement parlant, la musique de Webern des carrément
légitime, on en était rendu là alors, et
c'était impératif qu'il la face et c'est très
bien ainsi.
Par contre...
Décontextualisée, si quelqu'un d'aujourd'hui
faisait cette musique-là, je ne suis pas sûre que
j'approuverais. Le concept de la "bonne toune", je croyais
que c'téait mort, mais je vois que peu à peu, c'est
en train de renaître de ses cendres... enfin, les esthétiques,
ça a complètement explosé, quand on va voir
une oeuvre contemporaine, on se s'attends plus vraiment à
ce que ce soit "beau", dans le sens classique du terme.
Encore, le mot "beau" est plus arbitraire que jamais.
Du ravel, je trouve ça sublime; les amateurs de mozart
vont trouver ça inécoutable, ou je sais pas. On
plane dans le relativisme, et ya plus vriament d'opinion ou de
barême d'esthétique dits "universels",
alors on se contente de dire: ça m'a plu ou ça m'a
pas plu. (c'est encore beau; dans les années 70, on pouvait
même pas; fallait voir les analyses de tounes avant de se
prononcer). Bon, alors je suis peut-être vieux jeu, mais
je considère qu'une toune qui a besoin d'être analysée
pour qu'on la trouve fantastique, c'est un beau travail, mais
c'est pas necessairement une belle toune. Il y a quelque chose
que j'ai remarqué au fil des ans, des mécanisme
qui font de la musique, à la première écoute,
une réussite ou non. Notemment, il y a l'attente.
Ça vaut autant dans la musique classique
que pop ou whatever. Une oreille comblée est une oreille
qui a ce qu'elle attendait. La musique tonale est presque entièrement
bâtie là-dessus; il y a le couple moteur V-I, alors
dès qu'on entend un V, une oreille, même non entraînée,
va d'instinct s'attendre à un I. Quand on a un I qui suit,
l'auditeur est comblée, il a résolu une tension,
celle de son attente. C'est là-dessus d'ailleurs que se
bâtissent les formes en musique. La forme sonate, par exemple,
c'est tout plein de répétitions, et que dire des
formes baroques, comme ABACADA, on l'a-tu entendu le A? Et tous
les refrains dans les tounes pop, c'est que ça créé
chez l'auditeur une espèce d'attente, qui sera comblée
- tiens le v'là ton gâteau. On remarque aussi que
souvnet les compositeurs tonaux utilisent des marches harmoniques
pour faire évoluer leur discours. Les marches, c'est simplement
la répétition d'un fragement de sicours dans un
autre ton. Une répétition, donc, quelque chose qui
laisse une impression de déjà-entendu à l'auditeur,
un terrain connu, donc des attentes. Pourquoi pensez-vous que
le Boléro de ravel, c'est une des pièces classiques
les plus connues de tous les temps?!
Les tounes, donc, qui vont le plus accorcher le
public (et je parle ici d'oreille pas necessairement entraînées...
je peux trouver un enchainement harmonique dans un fragment tout
à fait hallucinant, mais c'est parce que je les entends,
monsieur n'importe qui va trouver le fragment plate à mourir
parce qu'il ne sera générateur d'aucune attente)
sont celles qui peuvent crer chez le public ordinaire des attentes.
Or, dans le langage musical du XXe, on a chercher à tout
prix de briser toutes les attentes possibles. On a d'abord brisé
le rythme, avec Debussy par exemple, et ses pièces qu'on
peut pas taper des mains en même temps (le rythme régulier
est un sacré réconfort pour n'importe qui). Ensuit,
on a brisé la tonalité, alors plus de V-I pour nos
poetites oreilles capricieuses, mais là, ça a été
le coup dur, c'est qu'on s'est mis à détruire aussi
les concepts de motifs, seul éléments quelque peu
générateur d'attente à quoi on pouvait encore
s'accrocher. Le meilleur exemple, ce sont les pièces bâties
sur des formules mathématiques, ou les tounes sérielles
à outrance.
À quoi s'accrocher, je vous le demande! On
n'a pas le choix, si on est à froid, et qu'on écoute
ces pièces là sans une introduction préalable,
sans les partition ou sans analyse, de trouver ça extrêmement
plate et endormant, parce qu'on n'a plus aucune attente auditive!
La solution serait alors d'aller rechercher des paramètres
qui crééent exactement chez l'auditeur ce qui va
le garder en appétit. Faut se faire amis avec l'auditeur,
quoi... Pour ma part, j'aimerais bien leur raconter des histoire.
Enfin, tout ça pour revenir à ce que
je disais il y a quelques paragraphes; j'ai l'impression que mes
valeurs sont peut-être trop traditionnelles et ça
me laisse dans un gros cul de sac. Mon idéal, ce serait
de faire de la musique avec des rythmes traditionnels mais avec
un système de hauteur plus moderne, qui joue quand même
avec les tensions-détente... mais justement... j'ai le
désir d'être claire, et de rejoindre les gens, de
me faire comprendre, c'est pourquoi va falloir que je le veuille
ou pas retrouner dans d'anciennes valeurs qui ont été
rejetées en musique. Mais voilà où je suis
vriament pognée; les gens, les compositeurs d'aujourd'hui,
ceux qui vont voir des concerts de musique contemporaines, ils
ne veulent rien savoir des valeurs traditionnelles (ou du moins,
une bonne partie d'entre eux - faites le moi savoir si je me trompe),
et pour ce qui est du monde ordinaire, ben ils ne s'intéressent
pas à la musique classique. Il s'intéressent à
la musique pop et à loft story. Les rejoindre sans s'abrutir
peut s'avérer être un sacré défi. Nan.
C'est impossible.
Donc, d'un bord, ceux qui n'écoutent pas
de musique classique n'en écouteront pas plus. Et ceux
qui en écoutent n'écoutent pas du contemporain.
Et les rares qui aiment le contemporain écoute du vrai
contemporain. Alors j'suis baisée dans mon idéal;
je n'aurai pas de public, personne pour m'écouter, et à
quoi bon écrire de la musique si c'est pour que personne
ne vous écoute? Je vous le demande...
De toute façon, la musique, c'est mort..
Enfin, la musique classique, c'est carrément mort. Depuis
l'arrivée du disque, je crois. Le concert n'a plus aucun
sens aujourd'hui. Avant, on allait au concert pour entendre de
la musique par des meilleurs que soi. Aujourd'hui, on fou un CD
dans le système de son et on a encore mieux. Si on veut
le visuel, ben on s'achète le DVD et ça finit là.
Les gens n'ont plus grand raison d'aller voir un concert. Ya Marc
couroux je crois, ou bien c'est quelqu'un d'autre a la conférence
l'autre jour, qui disait: si t'as le choix entre payer 8$ pour
un film et 15$ pour un concert de musique contemporaine, as-tu
vraiment besoin de te poser la question sur le choix à
faire? Pourquoi aller voir des concerts aujourd'hui? Et puis pourquoi
la musique? C'est tellement plus une va leur importante,de nos
jours, la culture... Chez les spartiates, je crois, en grèce
antique, on apprenait la musique aux jeunes soldats parce qu'on
disait que c'était super bon pour le cerveau, et que ça
développait l'intelligence et la discipline. Aujourd'hui,
l'intelligence, c'est associé aux maths et aux sciences.
Et aux finances, mettons. Mais les finances, ça revient
aux maths. La musique, c'est mort mort mort. Ça stagne.
Ça n'a plus de valeur. C'est trop éclaté.
Ça ne rejoint qu'une minorité. Une minorité
d'élite. Et c'est ça qui est poche. Et ça
n'intéresse plus personne anyway, sauf une petite poignée
de jeunes illusionnés. Tu parles d'une galère.
L'autre jour, dans le salon, ya Alexandre qui m'a
sorti un truc sur une étude je crois qui avait été
fait sur les stimulis dans la musique... On avait noté
les trucs qui avait un effet particulier - style frissons, larmes,
etc - dans le système tonal. Il m'en avait sorti une couple
vite vite, des mrches, des sixtes napolitaines, etc, mais j'aurais
voulu voir l'étude pour vrai, j'aurai vriament voulu voir
les résultats. C'est quelque chose de précieux.
C'est alors que parmis les fragments de pièces que je trouve
les plus intenses, je me suis mis à analyser ce qu, chez
moi, provoque les réactions les plus vives. Dans les mécanismes
tonaux, il y a bien entendu la célèbre formule Rach
(l'enchaînement la bémol, sol do dans une voix),
qui est évidemment très efficace. Il y a les silences
après un VdeV - V... comme dans la cadence du 1er concerto
de rach... puis les marches harmoniques incluses dans les thèmes
principaux (premier concerto de rach encore), les approches chromatiques
vers une tonalité majeure avec une sixte abaissée,
etc etc (enfin, vous voyez le genre). J'étais dans la douche,
et je repassait en mémoire les bouts de tounes que j'aime
particulièrement, faudrait que je me fasse une liste de
ces mécanismes efficaces, puis j'ai eu l'dée enfin
de créer une pièce qui serait la synthèse
de tout ça (une toune pour piano et orchestre, comme ça,
j'aurais unegrande marge de manoeuvre point de vue timbre). Une
toune complètement tonale, donc, juste dans le but decomprendre
le langage, de me lA'pproprier, de le comprendre à fond
et de le maîtriser. Des châteaux en espagne? Peut-être.
Mais enfin, pour un tel projet, faudrait que je commence sur le
champ, mais j'ai pas le temps, avec l'école et le travail...
Je me suis ahceté un livre de recette. Ça
a l'air tellement bon tout ce qu'il y a là-dedans...
Hey, ça me fait penser, l'autre nuit, j'ai
fait un rêve vraiment bizarre. Bon, euh il y a une semaine,
j'ai rêvé que j'achetais un rouet à Luce Beaudet.
Oui oui, elle me vendais un rouet, exactement comme celui dans
la belle au bois dormant. Luce, c'est mon prof d'analyse du discours
harmonique tonale, le cours le plus passionant de tous les temps
et la prof la plus intimidante que j'ai jamais eu (et probablement
une des plus cool). Ché pas si ya une signification mysitue
dernière tout ça... tiens, le système tonale
risque de me faire dormir pour les 100 prochaines années!
Non, enf ait, ej voulais parler d'un autre rêve,
que j'ai fait quelques jours après. C'téait bizarre.
Yavait un de mes amis qui dormait chez moi, et puis sans qu'il
le sache, il s'est retourné en dormant et il m'a tout dévoilé
son membre viril, qui avait, ma foi, des proportions titanesques.
Et pendant un on bout de temps, je suis restée là
à simplement regarder, à admirer; c'était
une des plus belles choses que j'avais vues de ma vie. Le type
s'est réveillé, il n'a pas eu de réaction,
il m'a simplement regardé, et moi j'ai continué
de contempler cette admirable grosse queue comme une véritable
oeuvre d'art. Yavait rien de sexuel dans ce rêve-là,
vraiment. J'avais juste une fascination, je dirais... artistique
pour ce pénis mémorable, gros et dur, qui avait
l'apparence d'une érection mais si n'étais pas érecté
(ça se dit?). J'avais juste envie de sortir une tablette
et de le dessiner tellement j'étais émue devant
une telle beauté. Bon. Dans la vie en général,
je ne trouve pas le sexe masculin particulièrement "beau",
esthétiquement parlant, et ça n'a jamais vraiment
été non plus un objet de fascination. Mais dans
ce rêve... ma foi! Je semblais avoir trouvé l'incarnation
de la beauté, mariée à la perfection ou j'sais
pas quoi... quelque chose qu'on a vriament envie de dessiner,
quoi, et qui appartenait à un de mes amis. Je me suis réveillée
bizarre.
Et puis j'ai aussi rêvé qu'on me forçait
à écouter Bach et bottine (je me demande vriament
où mon imagination va puiser tout ça... bach et
bottine, je ne me souvenais même plus que ça existait!).
Et puis cette semaine, je dois composer une toune
sur un cantus firmus... qui se répète indéfiniement,
en ostinato... j'ai déjà mon idée sur le
dies irae (ben oui j'suis ben ben originale je sais), mais je
sais même pas ça sera quoi l'instrumentation, mon
prof a oublié de me le dire... bâtard... mais à
part de ça, c'est cool l'université, j'ai congé
de devoir de compo cette semaine, c'est pour ça que je
prends je temps d'écrire ici (sinon, j'aurais tellement
pas eu le temps!). J'adore tous mes cours. Je me demande vraiment
de quoi ça aura l'air l'an prochain mes cours individuels
de compo. Et je me demande si je vais reprendre des cours de pianos.
J'adore ça. Je veux faire un bac en compo. Mais je veux
aussi faire le cours d'harmonie du clavier de Luce. Un cours fou.
Je ne sais pas si je pourrai. Je veux garder le cours de bd, mais
je voudrais aussi faire du théâtre, ça me
manque beaucoup beaucoup. Je ne sias pas quel prof j'aurai l'an
prochain en compo. Je crois que je ne vais pas faire de demande.
Celui qui me voudra me prendra...
Quadn je suis toute seule dans l'ascenceur qui monte
vers le 7e, je chante et je danse toute seule, et ça, vous
ne le saurez jamais, parce que je le fais juste quand il y a personne
d'autre que moi dedans. Nah.
Bon, prochaine étape, c'est l'exorcisme....
ça fait longtemps que j'y pense. Je vais me servir de ces
blablas pour m'exorciser de certains trucs, en espérant
que ça marche. Ya des choses qui me hantent et j'aimerais
m'en débarrasser, pour ne plus jamais y penser. Faut juste
que j'aie le temps... aaarg le temps.... le teeeeeemps........
>_<