8 cédembre meux-dille
Ce que je me sens misérable.
J'ai une vie misérable, des ambitions misérables, des opinions misérable, une tête misérable et des idées complètement viles parfois. Et le comble, mon dicton préféré, c'est aussi fataliste que: "au moins je m'en rends compte"...
Je me suis mise à lire des feuillets biographiques sur mes auteurs préférés - j'aurais des tonnes d'informations à rajouter dans ma section musique. J'ai lu sur Beethoven (mais il me manqueait beaucoup de livrets alors je n'ai que sa mort et ses symphonies), sur Schubert, Schumann, Mendelssohn, Chopin, Liszt et j'ai entamé Brahms. Je suis plus apte maintenant à leur donner des visages ainsi que des personnalités propres (je n'aime pas la personnalité molle et feluette de Chopin, je n'aime pas les idées hautaines et le "renouveau" de Liszt, et je ne peux que pleurer la trop triste vie du Beethoven colérique et infirme et du pauvre Schumann condamné à l'asile, qui entendait dans ses délires des mesures de la musique du diable). Je n'aime pas l'attitude enfantine de Schubert et je n'aime pas le chauvinisme de Mendelssohn. Je n'aime pas non plus la longue platitude qu'est la vie de Brahm, trop sérieux et zelé à mon goût, mais quand même bohème - cet aspect qu'il a longé le rhin pour voir des célèbres personnages de la musique avec sur lui une vieille redingotte trouée ainsi qu'une lettre de recomandation de son maître violoniste Joachim, et tout ça à pied, me plaît bien. Et c'était un proche ami de Claire, la femme du pauvre fou de Schumann, et dans leur maison avec leur quatre enfants, ça semblait tellement plus modeste, loin de la petite bourgeoisie pincée à vomir de Liszt et Mendelssohn.
Ils ont tous étés des enfants prodiges, c'était la mode - seul Chopin en a fait des comentaires sarcastiques par la suite. j'ai lu, ici, qu'à douze ans un tel a écrit tel quatuor, qu'à 15, il interpréta tel concerto impossible, et qu'à 13 ans, il fut élève de tel professeur prodigieux, et que bla bla bla bla bla bla. J'ai le sentiment qu'il est peut-être trop tard pour moi.
Il a souvent été question de Wagner, surtout dans la bibliographie de Liszt, parce que Wagner était son protégé. Celui-ci a fait pas mal d'opéras, mais en tant qu'individu, il me dégoûte. C'était un sale profiteur. Même si tous ces individus ont apporté quelque chose à la musique et on marqué leur époque, je ne peux m'empêcher d'avoir des jugements sévères sur eux. Je crois que c'est l'époque qui me répugne. J'ai de la pitié envers Chopin, presque du dégout, mais pas de la haine, comme pour Wagner ou Liszt. Ces deux-là étaient atrocement dégueulasses. Selon moi. Je ne connais pas beaucoup les compositions de Wagner, mais un peu plus celles du hongrois Liszt, et je crois qu'après avoir lu tout ceci, on peut facilement déceler les traits de personnalité du compositeurs en écoutant leurs musique.
Je trouve terrible qu'on ait fait de Mendelssohn un espèce de chien savant alors qu'il n'avait que 10 ans. A-t-il seulement eu une enfance? Et tous ces prodiges, n'est-ce pas là un cadeau empoisonné? La plupart on eu une vie bien triste, tant sur le plan amoureux (on est dans la période romantique, là, où le lyrisme atteint son apogée) que sur le plan de la carrière, parce que dans ce temps-là, pour être riche, il ne fallait pas composer, il fallait jouer. Certains d'entre eux n'étaient pas bons pour jouer. Oh, une petite anecdote bien drôle: Schumann voulait obtenir l'indépendance de ses doigts. Il opta pour se couper je ne sais quel ligament dans la main. Qu'est-ce qui en résultat? une paralysie de la main! Chapeau, Schumann, wow. Bravo.
Je dois remercier dieu de ne pas être née prodige ou génie, et pourtant, je ne peux m'empêcher de les envier.
Voilà: j'aimerais composer de la musique. Je sais que je n'ai pas les doigts ou le talent pour pouvoir devenir une virtuose au piano. Je n'ai pas les mains assez larges et les articulations assez souples. De plus, j'ai l'auriculaire de la main gauche à moitié moins fort que tous les autres. Je ne pourrai devenir pianiste, la preuve est que je ne suis pas capable de jouer tout ce que je voudrais jouer. J'ai déjà essayé et rien à faire... je voudrais me eprfectionner en théorie et en harmonie. j'aiemrais pouvoir improviser, comme ça, en criant Lapin, dans n'importe quelle tonalité. J'ai aps commencé assez tôt, c'est mon handicap. C'était quoi l'idée d'arrêter le piano à 10 ans? À quoi j'ai pensé? j'aurais pu, mais là il est trop tard; il faut que je rattrape le maudit temps perdu et que je mange deux fois plus de miettes.
J'ai découvert un compositeur russe il n'y a pas longtemps, c'était un ami de Rachmaninoff, il s'appele Medtner. J'ai entendu sa sonate 'vent de la nuit'. Ce n'est pas quelque chose qui plaît à tout le monde (vous savez, il y a des chefs-d'oeuvres universels, et des chefs-d'oeuvres à titre personnels...) mais ça m'a inspiré. Cette sonate, à ce qui parait (!) a trois mouvement, seulement, il n'y a aucune pose ou changement entre les mouvement, alors ça ressemble à une pièce continue qui dure, tenez-vous bien, trente-trois minutes non-stop de vargeage et je caresses sur les touches. Ce crois que c'est ce qui m'a bousculé. Je me suis dit alors: Wo. je veux être quelqu'un. Je suis allée chez Archambeault et j'ai acheté un livre avec des portée. Je vais composer de la musique, même si je n'y connais rien.
J'ai recommencé à écouter le concerto en la mineur de Grieg, que j'avais un peu délaissé il y a quelques temps, et il s'est avéré plus émouvant que jamais... Mon concerto préféré à vie, je crois, mon hymne fétiche qui va m'inspirer, qui va me donner le support nécessaire... Malheureusement, tous mes idoles sont morts. Tous ceux qui pourront m'influencer ont rendu l'âme alors que je n'étais même pas encore née. Ils ne me verront jamais, ils ne pourront jamais voir ce que je vais faire pour eux. Ils ne sont juste plus là, comme s'ils m'avaient abandonné avant que je voie le jour. Ça peut sembler bénin, imbécile et tout à fait futile qu'ils soient tous morts, mais ça me rend vraiment triste. C'est à peine si je ne m''arrête pas à chaque ponctuation pour essuyer mes yeux au moment même où j'écris ces lignes. Je dois être folle. Je m'en fout.
Je vis au Québec dans une contrée dont la culture souffre du manque de marché, où il faut être anglophone pour être rentable, où la rentabilité est plus importante que la réelle qualité. Comme j'aurais aimé voir Rachmaninoff en vrai, devant moi, ou de l'avoir comme père, ou bien comme amant. Et puis pensez-y, les musiciens d'aujourd'hui ne sont pas connus. Aujourd'hui, composer, ça rapporte peu (à moins que ce ne soit pour un film ou un truc du genre) parce que les gens préfèrent acheter ce qui est mort. Entre un auteur d'ici pas beaucoup connu et un Liszt au comptoir du Archambeault en spécial à 9,99$, eh bien on n'a pas à hésiter, parce que Liszt est une valeur sûre, tandis que l'autre est expérimentale. Alors on a comme concurrents des centaines de géants qui sont tous morts.
Il faudrait que je m'intéresse à ce qui se compose aujourd'hui, qui sait, je pourrais bien découvrir un nouveau mentor qui lui est vivant. Quoi qu'il mourra un jour. Et rejoindra la gang de traître à son tour lui aussi. Si je vais en musique, j'aiemrais bien rencontrer un musicien qui compose et qu'on se marie, parce qu'au moins, si ej ne suis pas capable de faire quelque chose, je vivrai à côté de quelqu'un qui le fera à ma place. Je crèverai probablement de jalousie, plus tard.
Oh, c'est sûr que je vais crever de jalousie, il n'y a pas de doutes; je suis née jalouse parce que je voulais tous els yeux sur moi et moi seulement. Écoutez-moi seulement parler: moi moi moi moi moi moi moi je je je je je je je je je. Mais "au moins je m'en rends compte". Je suis jalouse d'absolument tout le monde qui m'entoure pour des raisons banales. Je suis jalouse de tous les génies, de tous ceux qui ont laissé leur marque parce que pour l'instant je n'en laisse aucune, et que si ça continue comme ça, je vais mourir de honte parce que je n'aurai jamais réellement existé. Je suis jalouse de tous ceux qui réussissent ou qui accomplissent quelque chose. Même quand j'y arrive, je ne suis pas satisfaite et j'en veux toujours plus. J'ai besoin d'approbation, je n'ai pas le choix même si j'ai honte de cette faiblesse. J'ai peut-être trop confiance en mes talents mais pas assez confiance en moi, mais là je parle de ce que je suis comme personne, pas ce qui me structure selon mes compétences. Je suis meilleure que bien des gens mais je m'en fout, parce que ce n'est pas les moins bons que je regarde, c'est les meilleurs, avec une rage que j'ai de la difficulté à contenir.
Je veux, plus tard, être mondialement connue, parler toutes les langues, pour apparaître dans tous les journeaux et rester dans les livres d'histoires. Il faut que je me grouille parce qu'il ne me reste pas longtemps à vivre et je suis en retard sur mon itinéraire. j'ai déjà 17 ans et je n'ai rien fait. Je peux même affirmer que je n'ai même pas vécu encore. Je suis une pucelle néophyte, enfermé dans une petite cabane de fleur mais qui rage de tout vouloir brûler. J'en ai assez, j'en ai assez! je veux vivre, je veux grandir, au point de dépasser tout le monde, et regarder la vie de haut pour pouvoir me dire: c'est merveilleux! Je voudrais être un plafond que personne ne peux dépasser! Et pas seulement dans un domaine, comme la musique, je veux être la meilleure de tout! de TOUT!
C'est utopique. Je sais. C'est impossible. Je suis une mégalomane refoulée je suppose.
Ces dernières semaines, j'étais plutôt heureuse. Je ne sais aps trop pourquoi. Il a commencé à neiger, c'est peut-être pour ça. Je trouver que la vie avait une saveur plus sucrée parce que je fermais mes yeux et je me bouchais les oreilles face à mon inlassable impuisance/passivité. J'avais commencé à apprendre des nouvelles pièces au piano pour le plaisir, par moi-même. J'aurais aimé vivre dans une famille de musiciens, où j'aurais pu apprendre de quelqu'un au lieu de tout faire par moi-même. Mais ma mère est enseignante et mon père est comptable. Je crois qu'ils se plaisent dans leurs travails (oui, je sais, on dit travaux, mais dans ce cas-là ça sonne trop mal) et je les respecte pour cela. Je me demande comment mon frère et moi on a bien pu devenir ce que l'on est devenus, deux personnlaités qui ne jurent que pour l'art, tandis que la bulle familiale spporte des valeurs beaucoup plus terre-à-terre. Je n'ai aps le passé ni l'étoffe d'une génie, mais je voudrais le devenir. Mais on ne devient pas génie. On l'est, c'est tout. J'aurais aimé l'être. Il est trop tard.
Et le pire, dans tout ça, c'est que j'en ai côtoyé des génies. Pas besoin de chercher loins. Je crois qu'Olivier Bourbeau est le meileur exemple... j'ai toujours eu une espèce d'admiration pour ce type là, l'archétype de celui qui sait *tout*. Non, il ne sait pas tout. Mais je suis persuadée que si. Je ne sais pas si ça lui ferait quelque chose si je lui disais que je l'admire, mais de trop loin pour pouvoir avoir des affinités avec lui. Il est trop théorique, je suis trop pratique, c'est là où les antipodes se dévoilent.
Ce sera mon seul exemple, mais j'en ai d'autres sur la langue, pour qui je bouille de jalousie, qui sont beaucoup plus près de mes relations proches. Des fois, j'aimerais substituer mon corps pour ces gens-là et utiliser pleinement leur potentiel de génie. J'aimerais bien devenir dictatrice, hihi! ^_-
Non, dictatrice, ça m'irait mal, parce que je ne suis qu'une semblant d'engagée politique. Non, je ne suis même aps une semblant, je ne le suis pas, point, même si je souhaiterais ardemment l'être. C'est un point essentiel selon moi pour être quelqu'un et pour posséder une existance. Mais encore faudrait-il que ça m'inspire, et je n'ai pas le temps, parce que je suis trop en retard, parce que je dois courir pour rattraper tout le temps que j'ai perdu, merde!!!!! Et comment le rattraper, hein? Ça ne se fait pas en criant 'ciseau' (des ciseaux pour gauchers, on s'entend), il faut établir un plan et tout et tout... Alors mon plan:
D'abord, il faut que je commence là où la lacune est la plus gigantesque: la musique. Je peux sculpter, dessiner, faire de l'animation ou écrire des pièces de théâtre sans trop de problème parce que c'est facile, c'est un pet comparé à la composition de musique. Alors je vais en musique. Lorsque je maîtrise adéquatement, il faut produire. C'est bien beau étudier la musique, mais il faut en sortir quelque chose, la meilleur chose sur terre si possile, la chose la plus extraordinaire qu'un humain puisse créer, essayer de surpasser la neuvième de Beethoven, devenir une légende. Si ça me prend une vie, tant pis! Si ça me prend une semaine, tant mieux! Je pourrai passer à autre chose.
Non, non, c'est tout faux ce qu'il y a dans le paragraphe précédent. J'aurais envie de l'effacer mais je n'ai ps l'habitude de faire ça, je préfère me justifier. j'ai toujours peur que ça paraisse que j'ai biffé un passage. Tout ce que je veux, c'est m'accomplir et donner le meilleur de moi-même, offrir ce qui réside dans ce qui me sert d'âme au monde ici-basi. Je ne veux pas changer l'humanité. Se change-t-elle seulement? Je n'ai aps l'aspiration ni même le désir d'égaler Beethoven, parce que je sais que c'est pratiquement impossible, car de toute façon, il est trop tard, et puis ça me donnerais quoi? Et je n'en suis même pas capable!
Ce que je voudrais bien, c'est m'exprimer de toutes les façons possibles, parce que le dieu là-haut auquel je ne crois pas nous n'a donné une espèce de rage de l'expression, où je ne suis jamais satisfaite de l'idée qui sort de mes mains, et j'utilise des millions de médiums différents afins de pouvoir mieux passer la rage en question. Au moment où j'écris ceci, je crois que le moyen le plus approprié est la musique. J'ai déjà pensé que c'était le théâtre, il y a de cela quelques années, je veux dire l'interprétation théâtrale (je dirais plutôt la composition théâtrale aujourd'hui, ou mieux encore, la composition AINSI que l'interprétation). Ai-je déjà pensé à l'art plastique? Très peu. Je trouve l'art plastique bien peu révélateur, ou plutôt, pas assez criant à mon goût. Il y a la bande dessinée, merveilleux mariage entre le dessin et la prose (bon, oublions le mot prose et remplaçons-le par 'texte'... certaines BD sont ingrates à ce sujet), qui est déjà mieux que tout ce qui est nommé ci-haut... mais encore... je crois que la bande dessinée arrive au même niveau que la musique, selon moi, et elle est aussi innaccessible. L'avantage de la musique, c'est que c'est considéré comme un art. Pas la BD. On y pense comme un diversitssement. Nommez-moi une bonne BD: euh... Archie? Garfield? Au secours. Voilà l'idée populaire d'une bande dessinée?? malheureusement oui, contrairement à ce que je crois, le plus fabuleux des moyens d'expression avec la musique, l'art à son apogée...
Ce petit fichier html devient pas mal long. Je ne sais pas trop combien ça fait de temps que j'écris, je me demande aussi si je ne suis pas en train de eprdre mon temps. Je ne crois pas. Ces textes sont thérapeutiques, et je me sens toujours mieux à chaque fois que je les écris. Je n'écris jamais quand ça va bien, j'écris toujours quand la montagne redescend... Comme je voudrais être une génie. Ça, c'est mon petit secret.
Le problème avec la musique, c'est qu'elle est trop implicite et trop sujète à de fausses interprétations. Si un jour je compose et que mon oeuvre musicale devient une renommée, dans 1000 ans, qui sait si ceux qui la reprennent ne vont pas se gourer dans leur interprétations? Si jamais ils lisent mes trucs musicaux, cont-ils en retenir l'essence, ou une fausse analyse? Vont-ils dire: "ah, ici, on dénote un pointe de baroque parce que l'auteure avait une admiration pour le courant" tandis que je l'ai fait seulement ironiquement exagéré parce que je déteste l'époque? Vont-ils confondre la musique le côté descriptif avec le côté mathématique des pièces? J'ai peur, parce que je n'y connais rien, et quand on n'y connait rien, on a peur...
Les compositeur dont j'ai lu la biographie composaient pour révolutioner. Mais maintenant on ne révolutionne plus vraiment... J'ai l'impression que tout s'est déjà fait et que je ne ferai que du remâchage bidon. Pourquoi est-ce que je veux composer? Pourquoi ai-je cette ambition? Qu'est-ce qui me pousse à vouloir à tout prix composer des pièces? La jalousie? Le désir d'être reconnue ou populaire? Si c'est ça, autant me pendre tout de suite. Est-ce pour exprimer ce que je ne peux pas exprimer? Comment l'exprimer si je ne peux aps l'exprimer? Est-ce pour me défouler, pour calmer mes tourment? Non... je crois que je sais... c'est pour l'accomplissement je crois... pour la satisfaction d'avoir existé, d'avoir un but dans la vie, de ne pas vivre inutilement, d'apporter quelque chose et d'avoir une valeur au sein de mon monde avec lequel je coexiste. C'est aussi par vengeance. Par vengeance? La vengeance sur quoi? Je ne sais pas. De la sous-estimation que l'on porte à l'être humain? À la dépréciation de ses aptitudes? Contre le nihilisme? Ouais, ça me plaît cette idée, la vengeance contre le nihilisme... Bien des gens croient qu'après le nihilisme, il n'y a plus rien, le néant, capoute, proute. Non, moi je dis, le post-nihilisme est plus beau encore ce qu'il y a avant. Le post-nihilisme, c'est quand l'humain s réveille et qu'il se dit: "Tabarnak! J'ai perdu toutes ces années-là! Meeeeeeeeeerde!!!!! Vite, il faut que je rattrape tout! Oh, c'est tellement beau tout à l'entour, comment j'ai fait pour ne pas m'en appercevoir?! Wow!" pour ainsi se fondre avec notre environnement et retrouver des valeurs qui sont encore plus fortes!
Et qu'est-ce que c'est des valeurs plus fortes? Selon mes théories, tout repose sur l'accomplissement de soi, ou plutôt, à l'état plus fondamental, à la preuve d'existance. Certains cherchent un but à leur vie, une raison de leur existance propre. Foutaise!! Il ne faut pas la chercher, il faut la CRÉER! Merde! il me semble même que c'est presque logique! Quand on veut manger un bon gâteau avec une forme ovale de 10 centimètres de diamètre avec du glacage gris 35% en forme de huit coeur placés à la file, eh bien on se le fait, et si on est pas capable, eh bien il faut apprendre à cuisiner! Et si on a pas de farine, et qu'il n'y en a plus nulle part, eh bien il faut se démerder pour la faire nous-même, la putain de farine! C'est pas sorcier moudre du putain de blé, merde!!! Mais aujourd'hui et depuis longtemps on veut du tout cuit dans le bec... Revenons à la toute base, quoi.. S'il n'y a pas de blé, qu'on en fasse pousser... et si on n'a pas les graines, démerdons-nous pour trouver un substitut à la farine de blé, comme de la farine d'orge ou de la farine de n'importe quelle autre céréale! Le gâteau ne gouteras peut-être pas la même chose, mais il aura la même putain d'apparence et c'est ce qu'on voulait au départ!
Euh... je relis le paragraphe que je viens d'écrire et je me roule à terre, croyez-moi!! Oubliez cette espèce de métaphore de freak, pouahahahah elle est vraiment drôle, mais oubliez là dans le contexte, d'accord? Le fait est qu'on doit se créer un but et l'accomplir pour ensuite s'en trouver un autre. La raison de tout cela est qu'il ne faut pas vivre pour rien. Vivre pour rien, c'est du gaspillage et c'est la chose la plus basurde sur terre. Vivre pour rien, c'est comme ne pas exister. Et c'est pas l'accomplissement de soi qu'on arrive à en inspirer d'autres. Ça va mener à quoi à la toute fin? On s'en fout, on sera mort! Faut pas vouloir prévoir un but pour l'humanité, parce qu'il se décide au fur et à mesure que l'on existe! (notez que je fais toujours une distinction entre 'vivre' et 'exister'... je ne sais pas si vous l'avez compris cette subtile différence, m'enfin).
Pour revenir un peu à nos moutons, bêêêêêêêêê, parce que je me suis un peu emportée vers quelque chose d'autre, eh bien je me suis acheté un livre de portée chez Archambeault, un beau cahier mauvre Clairefontaire qui m'a coûté 15$ et qui a 100 feuilles (donc 200 pages). Il sent bon. Mais il est vide. Même si je ne connais rien, je vais commencer à composer tout de suite, pendant le temps des fêtes. Je remercie le ciel qui n'a rien à voir là-dedans de ne pas m'avoir donné d'emploi durant le temps des fêtes. Je serai sans le sou, mais au moins je serai productive. Si ce n'est pas en musique, ce sera en animation, en sculpture (je fais un projet de marionettes pour un film d'animation, alors je classe ça dans la sculpture), en BD, en dessin (j'espère que non, en dessin, aprce que le dessin c'est pas un projet en tant que tel, c'est un passe-temps et ça bouffe du temps sur les projets réels), en conception de page web ou bien en rédaction de je ne sais pas quel texte. De puis que je suis en arts et lettres, j'apprécie mieux l'écriture, mon point de vue a quelque peu changé je crois. J'ai à mon actif quelques récits amusants que je pourrais publier. Rien n'est vraiment engagé, c'est du pur divertissement superficiel, mais j'ai capté les bruits d'une nouvelle maision d'édition qui se cherche des manuscrits, n'importe quoi, même provenant de la jeunesse. Ce serait amusant et un bon tremplin pour au moins me faire connaître dans les strates hiérarchiques du monde plus élevé... le monde plus élevé étant ceux qui peuvent faire de la vie d'un homme une existance accomplie et pas impuissante.
J'aurais besoin d'argent. Il faut que j'apprenne le violon. Du côté gauche. Merde, pourquoi je suis gauchère...
Donc, pour résumer, il faut que je créée. Il faut que je me fasse connaître. Il faut que je sois rentable (pas au niveau monétaire, au niveau de l'accomplissement - ce mot commence à m'énerver, je devrais trouver un synonyme, mais je suis trop apresseuse pour ouvrir le petit livre jaune et bleu qui se cache quelque part, je ne sais où dans ma chambre, et si je me met à chercher, je vais perdre de la spontanéité. Pas que la spontanéité a beaucoup d'importance dans l'écriture, au contraire, c'est souvent les nouvelles version retravaillées qui sont plus de qualité, et l'aspect onirique de l'écriture me fait un petit peu vomir... je conçois que le bon écrivain est un être tout ce qui a de plus lucide, mais là je m'éloigne pas mal et je suis encore dans une parenthèse qui commence à être pas mal trop longue alors je vais la refermer). Il faut que je sois bonne. Oh, oui, ça c'est sûr, et probablement le moins évident.
Être bon c'est subjectif et extrêmement relatif, mais au moins, il faut que je sois bonne par rapport à mes propres exigences. J'ai l'habitude d'être satisfaite de ce que je fais, en général, en ce qui attrait les projets plannifiés. Mais il faut que j'aille au-dela de tout ça...
On m'appelle pour souper.