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24 novembre 2001:
dans 3 jours c'est la fête à éric
dans 4 jours c'est la fête à maryse
dans 5 jours c'est la fête à caro et à isabelle

Je fouillais dans mes vielles tablettes de dessin... c'est toujours bon de le faire, ça me donne des idées. Et présentement, je suis en train de me dire qu'il faudrait que je change le layout de l'index de la version française... il commence à être vieux, non? Enfin, je suis tombée sur un truc que j'avais écrit pendant que j'étudiais en arts et lettres au cégep du vieux montréal.. je ne vais pas le retranscrire du tout au tout, parce que l'idée n'est pas tout à fait bien représentée... l'intention est toute là, il suffit de pauffiner la façon de le dire. Enfin, voici:

Patrick est né dans la banlieue, au milieu d'un petit patelin sans histoire. Il grandit sainement, il devint un beau grand garçon. Il épousa une fille qu'il rencontra dans ses études universitaires en sciences politiques. Il étit très talentueux en la matière, il devint bien vite député. Durant sa campagne électorale, lorsqu'on lui posa la question sur les réformes qu'il préconisait, Patrick répondit tout bonnement: "Je ne propose aucune réforme. Le monde est parfait comme il est."

Il fut élu premier ministre de son pays. Tout le monde l'aimait car il était gentil avec tout le monde. Il faisait extrêmement plaisir aux médias, qui lui donnaient la couverture nécessaire pour que l'opinion publique tourne en sa faveur. Jamais il ne fit une seule tache sur sa réputation. Le soir, il s'endormait dans la bras de sa petite femme aimable, qui cuisinait fort bien le coq au vin.

Ayant tout investit dans le domaine de la santé - parce que la tendance y était, et c'était le meilleur moyen de se faire aimer, en empêchant les gens d'être malades - l'espérence de vie atteint 135 ans. Le niveau de scolarité et d'éucation de la moyenne baissait à vue d'oeil, mais c'était tant mieux, parce qu'on avait besoin de main d'oeuvre plus qu'autre chose. Il prit sa retraite à 85 ans, à regrets, parce qu'il était un politicien très aimé. En fait, plus les années passaient, plus les révoltés disparaissaient, et il en était fort aise. Les ouvriers, contents de leur situation et de leur salaire de crève-faim, le saluèrent. Les 6 personnes qui détenaient tout le pib du pays le saluèrent. Les personnes agées, les plus de 100 ans qui étaient incapables de marcher ou de parler et qui étaient casés comme des animaux de zoo - mais peu imporait, parce qu'ils étaient encore en vie - le salurèrent. Les sans-abris, qui n'avaient eu aucune chance de survivre, le saluèrnt du ciel.

Jamais le monde ne fut aussi heureux.

..et ce n'est pas tout... l'histoire de patrick commençait d'une façon fort intéressante - la fable que j'avais écrite en contenait en fait deux.. alors voici la seconde.

Patrick est né dans la banlieue, au milieu d'un patelin sans histoires. Il aimait regarder la télépendant l'heure quotidienne et les deux chaînes que lui permettait sa maman. Il adorait naviguer sur internet, du moins sur les 64 sites approuvés par le logiciel de censure familiale. Il aimait jouer au ballon avec ses camarades, en tâchant bien sûr de ne pas salir ses vêtements, parce qu'ils coutaient chers. Il voulait devenir docteur, et ça tombait bien parce que ses parents aussi voulaient qu'il le devienne. Il se couchait toujours de bonne heure, sans rouspéter car il était un petit garçon fort bien élevé. C'était sans doute le plus gentil des petits garçons sur la terre. Il allait probablement avoir beaucoup de cadeau de la part du Père Noël.

...cadeaux qui lui seront inutiles lorsqu'il se balencera au bout d'une corde 20 ans plus tard, après avoir enfin vu ce à quoi ressemblait notre monde.

Celle-là, je l'aime moins... Elle est trop facile, et pas très optimiste... je voulais juste dire qu'il y a des parents vraiments cons qui veulent tellement protéger leurs enfants que ceux-ci encaissent le sur coup de la réalité que davantage et plus durement... c'est le meilleur moyen de former des névrosés, quoi... Et le premier texte, il est pas tout à fait à mon gout... c'est simple, je veux illustrer le fait que les politiciens qui font tout pour se faire aimer et se faire réélire sont la cause directe de la déchéance de la société... les gens sont dans la merde, mais la grosse merde, mais il l'acceptent... et vu que le taux d'éducation baisse, eh bien plus personne ne se révolte... la société souffre d'une gangrène incroyable mais personne ne s'en rend compte, alors tout le monde est heureux. Est-ce mieux ainsi? Je ne sais pas...

Je vais probablement utiliser ces petites fables pour faire des bandes dessinées. Enfin, c'est assez court et assez imagé, c'est une structure idéale de BD. Mais je n'accoterai jamais Trondheim, dans ce style là (pardonnez les fautes d'orthographe dans son nom), avec ses Genèses Apocalyptiques, à la fois si simples et si complètes..

Mes cours de philo: on est en train de traiter de l'existantialisme de Sartre. Je capote.

Ya un de mes bla bla, le 47e plus exactement, que j'ai appelé "tu es le monde", représente un peu la théorie de l'existentialisme que nous propose Sartre - en fait, on dirait que je cherchais cette façon de vivre, j'essayais de la mettre en mot et de la retrouver sans jamais y arriver, mais voilà, je crois que j'ai le doigt dessus. Merde, je suis en trian de le relire... c'est iuncroyable! J'étais en train de spéculer qu'une personne complètmenet seulen'existe pas parce qu'elle a besoin de se réfléter sur d'autres pour pouvoir exister... eh bien c'est un moyen de paraphraser ce que Sartre affirme: on est rien d'autre que ce que les autres pensent de nous, parce qu'en gros, on est incapable de nous voir nous-mêmes sauf à travers les autres. C'est vrai qu'on est pas capable de voir notre propre visage, aussi bien abstraitement que concrètement; si on regarde dans un miroir, c'est pas nous-même qu'on regarde, c'est le miroir, c'est l'image, c'est rien d'organique...

Enfin, je viens de découvrir, la plus belle et la plus optimiste philosophie de vie, avec son lot de conséquences terribles. Elle est dure à accepter pour le commun des mortels parce qu'il faut admettre que la vie est absurde et qu'un humain, c'est un néant sur deux pattes, du moins au départ, et qu'il se construit lui-même pas ses choix d'actions. En fait, c'est l'action qui va définir quelqu'un, qui va définir son existence propre... où est le problème? c'est qu'on n'a plus aucune excuse. On ne peut pas mettre notre vie ratée sur le dos de la génétique, sur le dos de la société ou bien sur le dos de nos parents, parce qu'on devient 100% responsable des conséquences de nos actes.. c'est tellement plus facile vivre en objet passif et fataliste en repoussant toujours nos malheurs et nos mauvais choix sur une cause extérieure... en d'autres mots, si un gars est dépressif, s'il a de la difficulté avec sa famille, s'il est pauvre, c'est de sa faute à lui, et à lui seul. C'est là l'adversité de la philosophie, celle qui est dure à encaisser, parce qu'on est tous responsabilisés, et qu'être responsables de nos actes, c'est dur à admettre.

J'aimerais bien faire une bande dessinée sur ce thème là. Mais j'ai pas trop le temps ces temps-ci. Enfin, il y a cet essai qui me trott dans la tête, et plus le temps file, plus il s'étoffe; ce serait un combiné en quelque sorte, des théories marxistes, sartiennes et ducharmiennes (ben pas vriament ducharmienne, mais je sais que ducharme est un militant de la culture de masse, ou comme il l'appelle, la 'contre-culture de consommation', sujet qui m'a tellement marqué l'an passé), où enfin, je proposerais une façon de vivre qui rendrait le monde tellement plus beau... utopique? peut-être. Mais on a besoin d'utopie. J'en ai déjà parlé dans un texte récent, de l'utopie. C'est essentiel, l'utopie, c'est un objectif que l'on doit absolument chercher à atteindre.

Pour Noël, je vais demander des livres au père noël... des nouvelles russes (gogol, techkov, dosteiovski (peu importe l'orthographe!!), tolstoi, etc..) et des écrits de sartre - autant de romans que d'essais... tiens parlant de liste de noël, il faudrait bien que je la fasse, ma mère insiste vraiment pour en avoir une sous la main.

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