Aujourd'hui, je suis arrivée plus tôt de l'école
parce que j'avais trop mal au dos et j'étais pas capable
de pratiquer mon piano. Il y a aussi que j'avais oublié de
m'apporter des ramens pour souper, mais bon, bref, je suis arrivée
plus tôt chez nous, avez une folle envie de me dégourdir
l'esprit un peu, comme ça faisait longtemps que je l'avais
pas fait.
Vous savez, dans la vie, ya
pas que des choses belles. Même que beaucoup beaoup de choses
sont très laides. Mais c'est ainsi depuis le début
des temps et ce le sera probablement pour toujours. Par contre,
si il y a des choses pas belles, il y a aussi de belles choses,
et ça aussi, il y en a à la tonne. Dans les deux
côtés, il y a deux grands pièges; je voir
que les laides choses et ne voir que les bonnes choses. Quand
on ne voit que les bonnes choses, on court le risque d'être
aliéné et empêtré dans des illusions,
parce qu'enfin, nier les mauvaises choses, c'est comme boucher
ses oreilles et couvrir ses yeux aux choses qui pourraient être
mieux. Le merveilleux, ou plutôt, je pourrais dire, le beau
des choses laides, c'est qu'elles ne sont pas necessairement comdamnées
à être laides pour toujours. On peut rendre les choses
laides moins laides, oui, on peut. Ça part de l'insatisfaction
- j'ai toujours affirmé que l'insatisfaction était
un des plus beaux sentiments humains, cependant, seulement si
cette insatisfaction pousse à une action concrète
qui a pour dessein d'embellir d'une quelconque façon. Bon,
je parle de beau et de laid, c'est bien beau tout ça, mais
c'est mal dit, parce que je ne veux pas exprimer par là
de soins esthétiques mais plutôt des fondements du
bien et du mal.
Vous me voyez venir avec mes
gros sabots? Vous avez pas rapport parce que je suis en patin.
Ça me tue de voir que
les gens utilisent le relativisme juste quand ça fait leur
affaire. Partout, la tendance veut qu'on s'empêche de juger
les valeurs de tout un chacun parce que c'est de l'ordre du "chacun
pour soi". À chacun ses affaires, quoi, on a tous
nos propres vérités et chacun a son propre bien
et son propre mal. Ça se voit aussi dans les différentes
cultures, où le bien et le mal sont interpétés
d'une façon différente. À cet égard,
on dénote deux tendances: ceux qui adhèrent à
cette culture du nombril en admettant le mal chez autrui sous
prétexte que ce n'est pas de leur ressort, et puis il y
a ceux qui jugent que le relativisme c'est absurde et qui imposent
leur soi-disant parfaite morale à tout leur entourage.
Eh bien savez-vous quoi? Ces deux groupes d'individus agissent
MALEMENT! Et savez-vous pourquoi je peux dire ça? eh bien
justement parce que je me situe dans la seconde catégorie
d'individu... eh! Mais au moins, je ne me considère pas
encore rendu aussi bas que le gouvernement des états-unis
qui imposent leur morale à gogo pour le "bien de l'humanité"
ou bla bla bla. j'ai au moins la prétention d'avoir la
capacité de remettre les choses en question - un minimum.
Mais bon, oui, je crois, c'est peut-être une illusion, mais
jepréfère vivre avec, m'enfin, je crois bien qu'il
existe une morale universelle qui permettrait à tous et
à chacun de vivre pleinement et humainement avec autrui.
Le genre humain! C'est la chose la plus cool sur
terre! Et je ne me cache pas pour le dire! Les baleines, les fourmis,
les petits minous, c'est ben ben beau, mais c'est rien à
côté du genre humain! Un chien, ça va pas
inventer la roue, un oiseau, ça va pas écrire de
la poésie, pis une fougère, ça va pas rfléchir
sur sa propre existence. Cette espèce est spéciale
par la simple caractéristique qu'elle a la possibilité
de réfléchir, elle possède la raison. On
dit parfois que l'amour, la joie, les sentiments, etc, ce sont
des sentiments humains. Merde de boeuf! Il y a rien de moins vrai;
un chien va avoir les même sentiments, et ce genre de chose
est loin d'appartenir en exclusivité à l'humanité.
Par contre, le chien qui est triste parce que son maître
est parti, il va se contenter d'être triste et ça
lui suffit amplement. L'animal est donc l'incarnation même
du sentiment. Les animaux ne sont rien d'autre, et on ne devrait
pas s'attendrir devant de tels sentiments, ou devant tous les
sentiments en général, parce que rappelons-le, les
animaux sont faits pour être mangés. Est-ce à
dire que l'attitude à privilégier est celle de la
froideur? Non.... oui.... je ne réponds pas à ça,
c'est con comme question. Quelqu'un qui vit par sa raison n'est
pas quelqu'un de froid, dans le sens s'insensible, parce qu'il
a une conscience d'autrui plus vaste que celui qui ne vit que
de ses sentiments, collé sur le pare-brise de son propre
char.
Si on m'apprend un jour qu'un dauphin pour faire
de la musique avec des critères esthétiques, moi
je lâche la discipline tout de suite. L'esthétique,
c'est probablement ce qui me plaît le plus chez, l'homme,
cette capacité de chercher une apparence propre à
une idée ou un idéal - je ne parle pas d'apparence
physique, je parle d'apaprence au sens très large, dnas
l'optique où un compositeur de musique veut obtenir une
certaine estéhtique avec sa composition, donc il veut offrir
à un amalgame de son l'apparence qu'il désir. La
recherche de l'esthétique, je crois que c'est ça,
l'art. Mais à quoi bon, si ça ne sert à rien?
Bienvenue dans le merveilleux monde de la rentabilité!
L'art, c'est l'expression humaine à son plus
haut niveau, c'est la chose la plus noble et la plus belle sur
terre. Non, c'est pas l'expression humaine, c'est l'expression
de l'humanité en nous! Nuance! La création, la résolution
de problème, le recherche d'esthétique, voilà
ce qui est en train de se perdre au profit de quoi? De la rentabilité,
je crois. Certains me diront que je monte sur mes grands chevaux,
que je m'insurge avant la réelle peine et que finalement,
il n'y a pas vriament de quoi m'inquiéter. Vous êtes
très drôle. Quand le système d'éducation
et les établissements scolaires n'ont pour seul but que
la formation d'un ouvrier, quand on ne va à l'école
que dans l'optique de se faire une carrière, moi je dis
qu'il y a quelque chose qui ne va pas. On nous impose de choisir
un domaine dans lequel on voudrais bosser dès notre sortie
du secondaire, et dieu sait qu'on est encore pas mal trop jeune
pour décider quoi que ce soit. Les études de cégep,
c'est spécialisé, c'est vrai, et je trouve d'ailleurs
fort surprenant que nous ayons encore des cours de philo et d'éducation
physique. Probablement que ça se base sur une ancienne
tradition, mais probablement aussi que si la tendance se maintient,
ça ne durera pas t`res longtemps. Vous rendez-vous compte
que notre formation académique se limite seulement à
la création de futurs employés, et non à
la formation humaine? On est comme faits à la chaine, et
vu que plusieurs n'arrivent pas à passer les cours, ils
abaissent le seuil de réussite pour faire passer plus de
monde. Ce dénivellement par le bas est une merveilleuse
invention - de même que les campagnes gouvernementales visant
à encourager les jeunes à faire des programmes techniques
plutôt qu'universitaires. Ben oui, on manque de main-d'oeuvre!
De toute façon, universitaire ou cégepienne, la
différence est pas ben ben grande. On ne va plus à
l'école pour se former, on va à l'école pour
apprendre un métier, et ça, ça me tue. En
d'autres termes, nous ne sommes plus des fins, mais des simples
moyens.
C'est ma nouvelle prof de solfège qui refusait
de nous enseigner de la matière qui n'était pas
au programme, parce que sa fonction première était
de nous faire passer notre session. C'est comme l'autre garce,
la boss des API, qui a dit l'autre fois à madeleine (et
je paraphrase), que son but ici n'était pas d'offrir aux
étudiants de la connaissance, mais seulement leur faire
obtenir leur DEC, ce qui est largement assez pour avoir envie
de vomir deux ou trois fois tout ce qu'on a ingérer d'ici
les vingt-quatre dernières heures.
Je n'irai pas à l'université pour
faire un métier, voilà qui règle tout. Si
c'était pour en faire un métier, je n'irais pas
en composition instrumentale à l'université de montréal,
parce que non seulement la musique n'est qu'une fraction de tous
mes intérêts, mais en plus, peut-on vraiment avoir
l'ambition de vivre du métier de compositeur? Non, je vais
étudier là-bas pour acquérir des connsaissances
et surtout de la pratique dans la composition, et avec mon expérience,
je vais pouvoir à loisir approfondir mes propres démarches
esthétiques, et pas seulement dans le domaine de la musique.
Ma plus grande angoisse, c'est de savoir ce que je ferai après
tout ça. Quand j'aurai fini mon bac? Une maîtrise?
Et après? Un doc? Et après le doc? Il faut bien
que je bouffe et que je paie mon loyer, dans tout ça. Le
sinistre frisson des choses, c'est ça je crois, le fait
de devoir survivre dans un monde qui accepte mal l'humanité
pour l'humanité... mais bon, faut pas non plus parler à
travers son chapeau, on ne sait pas si on ne sera pas tous des
communistes à la chinoise dans quelques années.
On va patcher des problèmes en en créant tout plein
d'autres.
Le symbole de réussite, c'est vrai, c'est
la carrière professionelle et le revenu annuel brut. Ensuite
vient la vie affective et familiale, et ensuite, ben euh... si
t'as ni un ni l'autre, t'es un raté. On ne considère
plus beuacoup les réalisations sans revenu ou bien la vie
spirituelle (c'est bien important, avant, la vie spirituelle,
mais évidemment, les croyants se font de plus en plus rares,
ou de plus en plus corrompus. Regardez juste Bush qui dit qu'il
se bat au nom de Dieu, c'est tout à fait dégueulasse.
Mais bon, j'ai toujours eu un grand respect pour les catholiques,
j'ai quand même reçu une éducation du genre,
bien que pour une raison très obscur, mon frère
et moi sommes plutôt mtérialistes - et je ne veux
pas parler à la place de mon frère, mais pour ma
part, je suis dans la minorité de la population mondiale
à être complètement athée - ce qui
ne m'empêche en rien d'être fascinée par la
religion catholique, bien qu'elle soit par moment un peu traumatisante
(j'ai des cousins hyper-cathos qui sont extrêmement troublants
dans leur foi - et j'ai acheté des petites bandes dessinées
de propagande religieuse chez fichtre!, et l'une d'entre elles
étiquette clairement l'homosexualité de péché...
o_O Wouah, retour aux valeurs du terroir, quoi!s'il y a une chose
que je pourrais repprocher à la religion catholique, c'est
de mal vieillir... mais je respecte beaucoup les cathos, enfin
quoi! ils sont parmi les seuls qui resitent qui ont encore une
échelle de valeur!) fin de l'autre parenthèse).
Tiens, vie familliale, parlons-en donc de la vie
familiale! On dit que les tendances sociales sont à l'image
des valeurs véhiculées, eh bien aujourd'hui à
l'ère du jetable, on a tout de jetable! Si notre rasoir
est fini, on le jette au vidange, comme si notre mari fait plus
notre affaire, eh bien on s'en trouve un autre! Le divorce a monté
en flèche depuis qu'on vit dans l'incessante incitation
à la consommation. Certains disent que c'est dû à
ue certaine ouv erture, ou bien une prise de conscience sur la
liberté. Merde de boeuf! Si le taux de divorce a augmenté
de façon aussi drastique, oui, c'est en partie dû
à cause de la chute de l'emprise de l'église sur
les vies de couple, mais c'est bien plus à cause du fait
que les valeurs ont changé du tout au tout, ici dans la
société contemporaine occidentale, et ces valeurs
admettent le contentement et priment aussi la création
de nouveaux besoins. La création de nouveaux besoin, si
ça commence avec les objets les plus banals, ça
finit par se traduire dans les relation interpersonelles itou!
C'est un phénomène social, quoi... les idéologies
changent en fonction du système dans lequel la société
s'épanouit.
En fait, à regarder ça comme ça,
le taux de divorce qui augmente, ya rien de fondamentalement mal
là-dedans. On change, je cherche à voir autrement,
on remet en question, on va voir ailleurs si j'y suis. Là
où le bat blesse, c'est quand il y a des enfants en jeu,
parce que dieu sait que ça prend foutrement longtemps avant
qu'un être humain devienne indépendant de ses parents.
Ben foutrement.... c'est sûr que c'est relatif. Il y a tellement
de parents qui forcent leurs enfants à rester en-dessous
de leurs jupes et qii les gardent avec eux pendant le plus de
temps possible, ce qui n'aident pas les choses. Tiens, ça
me fait penser, hier soir, je crois, ou plutôt non, c'était
avant-hier (dimanche), j'ai ouvert ma télé à
télé-québec (parce que c'est le meilleur
poste pour écouter des films!!), il y avait un documentaire
d'André Melançon (les vrais perdants) sur des enfants
(évidemment) qui se faisaient mener par leur parents dans
des disciplines peut-être un peu trop exigeantes. C'était
une vieille affaire (1978) mais bien réalisée, bien
qu'un peu trop propagandiste. C'est le reflet d'une autre époque,
je crois, où justement les parents cherchaient trop à
donner à leurs enfants ce qu'eux n'ont pas reçu.
il y avait des enfants qui faisaient du Hockey (avec des entrainements
freaks à chaque jour, où le père choisissait
tout pour son fils, il le voyait dans une ligue nationale et qui
lui imposait un esprit de compétition), il y avait deux
petites filles qui faisaient de la gymnastique (et on voyait des
scènes filmées avec les entraineuses, des vraies
bitches, André Melançon a surement coupé
au montage que les scènes où elles se montraient
les plus monstrueuses - pourtant, certains commentaires des parents
et des entraineuses avaient beaucoup de bon sens sur la discipline
des enfants, même si andré melançon essayaient
dans son propos de convaincre qu'on doit rien rien rien imposer
aux enfants - ce qui est faux selon moi, parce que ça nous
mène tout droit au pénomène de l'enfant-roi)
et il y avait aussi trois jeunes qui fiasaient du piano, et on
pouvait assister à des cours avec une professeure vraiment
bitch et sale, ainsi qu'une autre qui avait de l'allure. Je dis
ça comme ça, mais il me semble que ça existe
moins maintenant ce genre de parent. c'est peut-être seulement
qu'une impression...
On voyait, par exemple,d ans le documentaire, le
père qui s'occupait de son fils pour qu'il devienne jouer
de hockey professionel. Il avait aménagé dans son
sous-sol un but spécial avec une cible, il avait fait faire
des pucks en acier, il entraînait son fils, du mieux qu'il
pouvait, il passait beaucoup de temps avec et c'était sa
plus grande fierté (peut-être un peu trop). Aujourd'hui
avec la télé, avec les playstations, les ordis et
tout le tralala, on fait plus la même chose les week-ends
avec les enfants. La génération de l'enfant-roi,
ça transparait tous les jours; il y en a de plus en plus
autours de moi, ils ont mon âge ou plus jeune, je ne sais
pas ce qu'avait les parents à l'époque.. peut-être
qu'ils manquaient tellement d'amour pour des raisons historiques
qu'ils ont fait des bébés pour pouvoir s'auto-contenter,
et puis plus l'enfant est heureux, plus ils le sont aussi...
Historiquement, on n'a plus les mêmes raisons
qu'avant pour faire des enfants. Il y a eu la religion, la perpétuité
de la race, le désir sexuel lorsque la contraception n'existait
pas, mais bon, c'est plus comme ça, maitnenant. Les gens
veulent des gens pour avoir un être prêt d'eux, pour
partager leur solitude peut-être, pour recevoir de l'amour,
ou quelques raisons mystiques quelconques. Le fait est que les
raisons actuelles sont purement égoïstes. C'est dans
le but de se satisfaire soi-même qu'on veut avoir un enfant,
demander à un parent quelconque et il vous parlera d'amour
ou une merde du genre.
Je ne crois pas vouloir d'enfant. J'aimerais enseigner
à des enfants, vivre avec une couple, pouvoir leur apporter
de quoi, parce que j'adore ça ces petites affaires là.
En fait, j'en voudrais pour vrai, des enfants, je pense, mais
pas pour m'apporter quoi que ce soit. Ce serait un leg humanitaire,
une contribution pour un véhicule de meilleures valeurs.
Un simple moyen? Non, un fin en soi, mais un puissant moyen par
le fait même. Mais je crois qu'on n'est pas obligés
de procréer pour accomplir une telle chose, mais c'est
sûr que c'est plus efficace que n'importe quoi d'autre.
C'est bientôt la guerre, le monde va basculer
sur lui-même, on appréhende le pire, on a peur partout,
la planète entière refuse la guerre sauf quelques
hauts dirigeants, au états-unis, les valeurs véhiculées
sont des plus dégueulasses, on s'apprête à
vivre un changement drastique d'idéologie et de mentalité,
peut-être que la procréation est une solution. En
tout cas, chose sûre, c'est qu'il y aura une explosion dans
les courants artistiques actuels, ça bouillonne déjà...
on va peut-être enfin se sortir de la culture de consommation..
mais ça, c'est un autre sujet je commence à être
fatiguée.
J'aimerais changer le layout de mon site mais j'ai
vriament pas pas pas pas me temps! Ça va attendre à
cet été je crois. C'est un miracle (et un hasard)
si j'ai pu écrire tout ça aujourd'hui.
Ah...
J'aime jouer du piano. J'aime Francis Poulenc. J'aime
mes amis. J'aime mon brun. J'aime le rush d'école quand
c'est dans des matières passionantes. Je veux publier des
bandes dessinées. Je veux écrire des opéras.
Je veux écrire des opéras qui seront en dessins
animés. Je ne suis pas misérable. Je ne suis pas
misérable. Je ne suis pas misérable.