Aujourd'hui, je suis arrivée plus tôt de l'école parce que j'avais trop mal au dos et j'étais pas capable de pratiquer mon piano. Il y a aussi que j'avais oublié de m'apporter des ramens pour souper, mais bon, bref, je suis arrivée plus tôt chez nous, avez une folle envie de me dégourdir l'esprit un peu, comme ça faisait longtemps que je l'avais pas fait.

Qui est celui qui vous a donné la vie?

4 2003 mars

Vous savez, dans la vie, ya pas que des choses belles. Même que beaucoup beaoup de choses sont très laides. Mais c'est ainsi depuis le début des temps et ce le sera probablement pour toujours. Par contre, si il y a des choses pas belles, il y a aussi de belles choses, et ça aussi, il y en a à la tonne. Dans les deux côtés, il y a deux grands pièges; je voir que les laides choses et ne voir que les bonnes choses. Quand on ne voit que les bonnes choses, on court le risque d'être aliéné et empêtré dans des illusions, parce qu'enfin, nier les mauvaises choses, c'est comme boucher ses oreilles et couvrir ses yeux aux choses qui pourraient être mieux. Le merveilleux, ou plutôt, je pourrais dire, le beau des choses laides, c'est qu'elles ne sont pas necessairement comdamnées à être laides pour toujours. On peut rendre les choses laides moins laides, oui, on peut. Ça part de l'insatisfaction - j'ai toujours affirmé que l'insatisfaction était un des plus beaux sentiments humains, cependant, seulement si cette insatisfaction pousse à une action concrète qui a pour dessein d'embellir d'une quelconque façon. Bon, je parle de beau et de laid, c'est bien beau tout ça, mais c'est mal dit, parce que je ne veux pas exprimer par là de soins esthétiques mais plutôt des fondements du bien et du mal.

Vous me voyez venir avec mes gros sabots? Vous avez pas rapport parce que je suis en patin.

Ça me tue de voir que les gens utilisent le relativisme juste quand ça fait leur affaire. Partout, la tendance veut qu'on s'empêche de juger les valeurs de tout un chacun parce que c'est de l'ordre du "chacun pour soi". À chacun ses affaires, quoi, on a tous nos propres vérités et chacun a son propre bien et son propre mal. Ça se voit aussi dans les différentes cultures, où le bien et le mal sont interpétés d'une façon différente. À cet égard, on dénote deux tendances: ceux qui adhèrent à cette culture du nombril en admettant le mal chez autrui sous prétexte que ce n'est pas de leur ressort, et puis il y a ceux qui jugent que le relativisme c'est absurde et qui imposent leur soi-disant parfaite morale à tout leur entourage. Eh bien savez-vous quoi? Ces deux groupes d'individus agissent MALEMENT! Et savez-vous pourquoi je peux dire ça? eh bien justement parce que je me situe dans la seconde catégorie d'individu... eh! Mais au moins, je ne me considère pas encore rendu aussi bas que le gouvernement des états-unis qui imposent leur morale à gogo pour le "bien de l'humanité" ou bla bla bla. j'ai au moins la prétention d'avoir la capacité de remettre les choses en question - un minimum. Mais bon, oui, je crois, c'est peut-être une illusion, mais jepréfère vivre avec, m'enfin, je crois bien qu'il existe une morale universelle qui permettrait à tous et à chacun de vivre pleinement et humainement avec autrui.

Le genre humain! C'est la chose la plus cool sur terre! Et je ne me cache pas pour le dire! Les baleines, les fourmis, les petits minous, c'est ben ben beau, mais c'est rien à côté du genre humain! Un chien, ça va pas inventer la roue, un oiseau, ça va pas écrire de la poésie, pis une fougère, ça va pas rfléchir sur sa propre existence. Cette espèce est spéciale par la simple caractéristique qu'elle a la possibilité de réfléchir, elle possède la raison. On dit parfois que l'amour, la joie, les sentiments, etc, ce sont des sentiments humains. Merde de boeuf! Il y a rien de moins vrai; un chien va avoir les même sentiments, et ce genre de chose est loin d'appartenir en exclusivité à l'humanité. Par contre, le chien qui est triste parce que son maître est parti, il va se contenter d'être triste et ça lui suffit amplement. L'animal est donc l'incarnation même du sentiment. Les animaux ne sont rien d'autre, et on ne devrait pas s'attendrir devant de tels sentiments, ou devant tous les sentiments en général, parce que rappelons-le, les animaux sont faits pour être mangés. Est-ce à dire que l'attitude à privilégier est celle de la froideur? Non.... oui.... je ne réponds pas à ça, c'est con comme question. Quelqu'un qui vit par sa raison n'est pas quelqu'un de froid, dans le sens s'insensible, parce qu'il a une conscience d'autrui plus vaste que celui qui ne vit que de ses sentiments, collé sur le pare-brise de son propre char.

Si on m'apprend un jour qu'un dauphin pour faire de la musique avec des critères esthétiques, moi je lâche la discipline tout de suite. L'esthétique, c'est probablement ce qui me plaît le plus chez, l'homme, cette capacité de chercher une apparence propre à une idée ou un idéal - je ne parle pas d'apparence physique, je parle d'apaprence au sens très large, dnas l'optique où un compositeur de musique veut obtenir une certaine estéhtique avec sa composition, donc il veut offrir à un amalgame de son l'apparence qu'il désir. La recherche de l'esthétique, je crois que c'est ça, l'art. Mais à quoi bon, si ça ne sert à rien? Bienvenue dans le merveilleux monde de la rentabilité!

L'art, c'est l'expression humaine à son plus haut niveau, c'est la chose la plus noble et la plus belle sur terre. Non, c'est pas l'expression humaine, c'est l'expression de l'humanité en nous! Nuance! La création, la résolution de problème, le recherche d'esthétique, voilà ce qui est en train de se perdre au profit de quoi? De la rentabilité, je crois. Certains me diront que je monte sur mes grands chevaux, que je m'insurge avant la réelle peine et que finalement, il n'y a pas vriament de quoi m'inquiéter. Vous êtes très drôle. Quand le système d'éducation et les établissements scolaires n'ont pour seul but que la formation d'un ouvrier, quand on ne va à l'école que dans l'optique de se faire une carrière, moi je dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas. On nous impose de choisir un domaine dans lequel on voudrais bosser dès notre sortie du secondaire, et dieu sait qu'on est encore pas mal trop jeune pour décider quoi que ce soit. Les études de cégep, c'est spécialisé, c'est vrai, et je trouve d'ailleurs fort surprenant que nous ayons encore des cours de philo et d'éducation physique. Probablement que ça se base sur une ancienne tradition, mais probablement aussi que si la tendance se maintient, ça ne durera pas t`res longtemps. Vous rendez-vous compte que notre formation académique se limite seulement à la création de futurs employés, et non à la formation humaine? On est comme faits à la chaine, et vu que plusieurs n'arrivent pas à passer les cours, ils abaissent le seuil de réussite pour faire passer plus de monde. Ce dénivellement par le bas est une merveilleuse invention - de même que les campagnes gouvernementales visant à encourager les jeunes à faire des programmes techniques plutôt qu'universitaires. Ben oui, on manque de main-d'oeuvre! De toute façon, universitaire ou cégepienne, la différence est pas ben ben grande. On ne va plus à l'école pour se former, on va à l'école pour apprendre un métier, et ça, ça me tue. En d'autres termes, nous ne sommes plus des fins, mais des simples moyens.

C'est ma nouvelle prof de solfège qui refusait de nous enseigner de la matière qui n'était pas au programme, parce que sa fonction première était de nous faire passer notre session. C'est comme l'autre garce, la boss des API, qui a dit l'autre fois à madeleine (et je paraphrase), que son but ici n'était pas d'offrir aux étudiants de la connaissance, mais seulement leur faire obtenir leur DEC, ce qui est largement assez pour avoir envie de vomir deux ou trois fois tout ce qu'on a ingérer d'ici les vingt-quatre dernières heures.

Je n'irai pas à l'université pour faire un métier, voilà qui règle tout. Si c'était pour en faire un métier, je n'irais pas en composition instrumentale à l'université de montréal, parce que non seulement la musique n'est qu'une fraction de tous mes intérêts, mais en plus, peut-on vraiment avoir l'ambition de vivre du métier de compositeur? Non, je vais étudier là-bas pour acquérir des connsaissances et surtout de la pratique dans la composition, et avec mon expérience, je vais pouvoir à loisir approfondir mes propres démarches esthétiques, et pas seulement dans le domaine de la musique. Ma plus grande angoisse, c'est de savoir ce que je ferai après tout ça. Quand j'aurai fini mon bac? Une maîtrise? Et après? Un doc? Et après le doc? Il faut bien que je bouffe et que je paie mon loyer, dans tout ça. Le sinistre frisson des choses, c'est ça je crois, le fait de devoir survivre dans un monde qui accepte mal l'humanité pour l'humanité... mais bon, faut pas non plus parler à travers son chapeau, on ne sait pas si on ne sera pas tous des communistes à la chinoise dans quelques années. On va patcher des problèmes en en créant tout plein d'autres.

Le symbole de réussite, c'est vrai, c'est la carrière professionelle et le revenu annuel brut. Ensuite vient la vie affective et familiale, et ensuite, ben euh... si t'as ni un ni l'autre, t'es un raté. On ne considère plus beuacoup les réalisations sans revenu ou bien la vie spirituelle (c'est bien important, avant, la vie spirituelle, mais évidemment, les croyants se font de plus en plus rares, ou de plus en plus corrompus. Regardez juste Bush qui dit qu'il se bat au nom de Dieu, c'est tout à fait dégueulasse. Mais bon, j'ai toujours eu un grand respect pour les catholiques, j'ai quand même reçu une éducation du genre, bien que pour une raison très obscur, mon frère et moi sommes plutôt mtérialistes - et je ne veux pas parler à la place de mon frère, mais pour ma part, je suis dans la minorité de la population mondiale à être complètement athée - ce qui ne m'empêche en rien d'être fascinée par la religion catholique, bien qu'elle soit par moment un peu traumatisante (j'ai des cousins hyper-cathos qui sont extrêmement troublants dans leur foi - et j'ai acheté des petites bandes dessinées de propagande religieuse chez fichtre!, et l'une d'entre elles étiquette clairement l'homosexualité de péché... o_O Wouah, retour aux valeurs du terroir, quoi!s'il y a une chose que je pourrais repprocher à la religion catholique, c'est de mal vieillir... mais je respecte beaucoup les cathos, enfin quoi! ils sont parmi les seuls qui resitent qui ont encore une échelle de valeur!) fin de l'autre parenthèse).

Tiens, vie familliale, parlons-en donc de la vie familiale! On dit que les tendances sociales sont à l'image des valeurs véhiculées, eh bien aujourd'hui à l'ère du jetable, on a tout de jetable! Si notre rasoir est fini, on le jette au vidange, comme si notre mari fait plus notre affaire, eh bien on s'en trouve un autre! Le divorce a monté en flèche depuis qu'on vit dans l'incessante incitation à la consommation. Certains disent que c'est dû à ue certaine ouv erture, ou bien une prise de conscience sur la liberté. Merde de boeuf! Si le taux de divorce a augmenté de façon aussi drastique, oui, c'est en partie dû à cause de la chute de l'emprise de l'église sur les vies de couple, mais c'est bien plus à cause du fait que les valeurs ont changé du tout au tout, ici dans la société contemporaine occidentale, et ces valeurs admettent le contentement et priment aussi la création de nouveaux besoins. La création de nouveaux besoin, si ça commence avec les objets les plus banals, ça finit par se traduire dans les relation interpersonelles itou! C'est un phénomène social, quoi... les idéologies changent en fonction du système dans lequel la société s'épanouit.

En fait, à regarder ça comme ça, le taux de divorce qui augmente, ya rien de fondamentalement mal là-dedans. On change, je cherche à voir autrement, on remet en question, on va voir ailleurs si j'y suis. Là où le bat blesse, c'est quand il y a des enfants en jeu, parce que dieu sait que ça prend foutrement longtemps avant qu'un être humain devienne indépendant de ses parents. Ben foutrement.... c'est sûr que c'est relatif. Il y a tellement de parents qui forcent leurs enfants à rester en-dessous de leurs jupes et qii les gardent avec eux pendant le plus de temps possible, ce qui n'aident pas les choses. Tiens, ça me fait penser, hier soir, je crois, ou plutôt non, c'était avant-hier (dimanche), j'ai ouvert ma télé à télé-québec (parce que c'est le meilleur poste pour écouter des films!!), il y avait un documentaire d'André Melançon (les vrais perdants) sur des enfants (évidemment) qui se faisaient mener par leur parents dans des disciplines peut-être un peu trop exigeantes. C'était une vieille affaire (1978) mais bien réalisée, bien qu'un peu trop propagandiste. C'est le reflet d'une autre époque, je crois, où justement les parents cherchaient trop à donner à leurs enfants ce qu'eux n'ont pas reçu. il y avait des enfants qui faisaient du Hockey (avec des entrainements freaks à chaque jour, où le père choisissait tout pour son fils, il le voyait dans une ligue nationale et qui lui imposait un esprit de compétition), il y avait deux petites filles qui faisaient de la gymnastique (et on voyait des scènes filmées avec les entraineuses, des vraies bitches, André Melançon a surement coupé au montage que les scènes où elles se montraient les plus monstrueuses - pourtant, certains commentaires des parents et des entraineuses avaient beaucoup de bon sens sur la discipline des enfants, même si andré melançon essayaient dans son propos de convaincre qu'on doit rien rien rien imposer aux enfants - ce qui est faux selon moi, parce que ça nous mène tout droit au pénomène de l'enfant-roi) et il y avait aussi trois jeunes qui fiasaient du piano, et on pouvait assister à des cours avec une professeure vraiment bitch et sale, ainsi qu'une autre qui avait de l'allure. Je dis ça comme ça, mais il me semble que ça existe moins maintenant ce genre de parent. c'est peut-être seulement qu'une impression...

On voyait, par exemple,d ans le documentaire, le père qui s'occupait de son fils pour qu'il devienne jouer de hockey professionel. Il avait aménagé dans son sous-sol un but spécial avec une cible, il avait fait faire des pucks en acier, il entraînait son fils, du mieux qu'il pouvait, il passait beaucoup de temps avec et c'était sa plus grande fierté (peut-être un peu trop). Aujourd'hui avec la télé, avec les playstations, les ordis et tout le tralala, on fait plus la même chose les week-ends avec les enfants. La génération de l'enfant-roi, ça transparait tous les jours; il y en a de plus en plus autours de moi, ils ont mon âge ou plus jeune, je ne sais pas ce qu'avait les parents à l'époque.. peut-être qu'ils manquaient tellement d'amour pour des raisons historiques qu'ils ont fait des bébés pour pouvoir s'auto-contenter, et puis plus l'enfant est heureux, plus ils le sont aussi...

Historiquement, on n'a plus les mêmes raisons qu'avant pour faire des enfants. Il y a eu la religion, la perpétuité de la race, le désir sexuel lorsque la contraception n'existait pas, mais bon, c'est plus comme ça, maitnenant. Les gens veulent des gens pour avoir un être prêt d'eux, pour partager leur solitude peut-être, pour recevoir de l'amour, ou quelques raisons mystiques quelconques. Le fait est que les raisons actuelles sont purement égoïstes. C'est dans le but de se satisfaire soi-même qu'on veut avoir un enfant, demander à un parent quelconque et il vous parlera d'amour ou une merde du genre.

Je ne crois pas vouloir d'enfant. J'aimerais enseigner à des enfants, vivre avec une couple, pouvoir leur apporter de quoi, parce que j'adore ça ces petites affaires là. En fait, j'en voudrais pour vrai, des enfants, je pense, mais pas pour m'apporter quoi que ce soit. Ce serait un leg humanitaire, une contribution pour un véhicule de meilleures valeurs. Un simple moyen? Non, un fin en soi, mais un puissant moyen par le fait même. Mais je crois qu'on n'est pas obligés de procréer pour accomplir une telle chose, mais c'est sûr que c'est plus efficace que n'importe quoi d'autre.

C'est bientôt la guerre, le monde va basculer sur lui-même, on appréhende le pire, on a peur partout, la planète entière refuse la guerre sauf quelques hauts dirigeants, au états-unis, les valeurs véhiculées sont des plus dégueulasses, on s'apprête à vivre un changement drastique d'idéologie et de mentalité, peut-être que la procréation est une solution. En tout cas, chose sûre, c'est qu'il y aura une explosion dans les courants artistiques actuels, ça bouillonne déjà... on va peut-être enfin se sortir de la culture de consommation.. mais ça, c'est un autre sujet je commence à être fatiguée.

J'aimerais changer le layout de mon site mais j'ai vriament pas pas pas pas me temps! Ça va attendre à cet été je crois. C'est un miracle (et un hasard) si j'ai pu écrire tout ça aujourd'hui.

Ah...

J'aime jouer du piano. J'aime Francis Poulenc. J'aime mes amis. J'aime mon brun. J'aime le rush d'école quand c'est dans des matières passionantes. Je veux publier des bandes dessinées. Je veux écrire des opéras. Je veux écrire des opéras qui seront en dessins animés. Je ne suis pas misérable. Je ne suis pas misérable. Je ne suis pas misérable.