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Nous sommes, oui, le 23 mai 2000

Deux visages, un masque. Bon, alors, la question qui se pose: qui suis-je? Voilà une question qui se répète continuellement sans cesse, mais à laquelle je n'avais jamais vraiment prêté attention. Mais qu'est-ce que je suis exactement? Est-ce que je connais cette personne qui est moi? Est-ce que ce moi me représente, ou plutôt, est-ce que je représente ce moi?

Parce qu'on m'a souvent dit que je semblais cacher une deuxième personne, mais seulement, je n'y avait jamais réellement réfléchit. Et puisque c'est temps-ci je dors moins, j'ai tendance à beaucoup plus analyser les détails de ma vie. Qui suis-je exactement? Y a-t-il une personne derrière ma propre personne?

Et vous voyez, je crois que je tiens des éléments qui me donnent des bouts de réponses. J'adore tout ce qui souffre. Vous connaissez la catharsis? C'est une psychologie romaine, qui veut traiter la souffrance par la souffrance. Il s'agit d'un catalyseur de frustration, un moyen de se défouler en faisant de l'art. Toutes les oeuvres venant de la catharsis sont des représentation de gens qui souffrent, qui exagèrent la douleur à l'extrême. Eh bien j'adore tout ça. J'adore dessiner des gens qui meurent, des gens qui pleurent, des gens qui se font torturer. Je croyais que c'était un moyen de défoulement. Mais je me trompais. Ce n'est pas de la catharsis. En fait, c'est tout simplement le vrai visage de cette eprsonne qui se cache derrière moi. Mais qui est plus vrai? Ma représentation ou cet individu sans vergogne? Je recherche la violence artistique pour la simple et bonne raison que cet individu qui gît en moi a trop tendance à refaire surface. J'ai adoré lire le gand cahier. j'adore Beethoven ou Rahcmaninov, ou Grieg quand on voit frapper sur le piano. J'aime les pièce de théâtre, les drames poignants ou les tragédies dans lesquelles quelqu'un gueule, crie, pleure. J'aime l'agonie, j'aime la douleur, j'adore tout ce que est dégueulasse, pervers, j'aime les choses qui em choquent.

Mais est-ce réellement pour faire ressortir ce côté de moi? Parce que je suis peut-être une pauvre suicidaire qui n'accepte pas sa condition, oui, c'est ça, parce que je refuse de mourir par principe, mais que c'est le normal cheminement de ma vie... Tout mène à ça, mais je le nie? Je ne mourrai jamais. Je suis immortelle. Soit. Mais alors mon seul moyen de survie (ou plutôt le seul moyen de survie de cet autre être qui vit dans mes couilles) ce serait de faire ressortir autant que possible ce côté fasciste... Ah, ma foi, je suis un antithèse sur deux patte, ou quoi!

Je hais tout remettre en qestion, mais je n'y peux rien ici. Ça va au-delà de toute mes volontés. Je domine le monde mais je ne me domine pas, quel paradoxe. En fait, oui, je me domine, ou plutôt, je domine la moitié de moi, mais je ne suis pas encore capable de calmer ce côté qui a tendance à toujours crier, à toujours pleurer de rage. Je suis une enragée qui tend à se calmer soimême, c'est ça? Mais qui suis-je, bordel? Si je n'arrive pas à trouver qui je suis exactement, comment je pourrais entendre réaliser mes ambitions, mes rêves, tout ce qui pourrait faire de moi une personne complète qui n'a aucun regret?

Je suis fatiguée de me poser des questions, bordel, j'aimerais dormir le soir à la place de ruminer toutes ces insanités ridicules. Je me dégoûte moi-même à ruminer toutes ces petites pensées chétives et destructrices qui n'ont aucun but et aucune valeur pour personne à par pour moi. Mais est-ce qu'il y a quelqu'un sur cette terre qui sait réellement qui il est?

Si je trouve un jour quelqu'un qui sait qui il est, je le marie, ma foi! Je veux qu'il m'enseigne! Mais plus j'y pense, plus je me dis que je m'abstiendrais de le marier, parce qu'il va probablement finir dans un asile un jour ou l'autre. Ou peut-être que c'est moi qui va finir là. Moi? Mais pourquoi je parle de moi quand je ne sais même pas qui est ce "moi"? Est-ce que la moitié de moi-même peut être dans un asile pendant que l'autre se pavane dans les rue de montréal? Non, parce qu'il n'y a qu'un corps physique pour ces deux identités. Qu'est-ce que je pourrais bien faire pour explser de corps étranger?

Et pourquoi je parle de corps étranger? Il m'a suivit depuis toute mon enfance, ce corps, il n'est donc pas étranger. À moins qu'il ne soit apparu il n'y a pas longtemps.

Non. Je sais. c'est ça. Il est apparu dès que j'ai mis le pied dans cette satanée école. Dès que je suis entrée à l'école internationale, on m'a inculqué des valeurs et on m'a effacé celles que j'avais auparavent acquises. J'ai perdu de mes capactiés pour en avoir d'autres. Et puis pednant tout ce temps, il y avait cette graine de corps étranger qui gisait dans le plus profond de mon être ou de mon non-être, c'est selon. Il s'est épanouit et là, il cherche à sortir.

Mais attendez. Non. Ce n'est pas ça. c'est plutôt... Je sais. J'ai toujours été le deuxième. Seulement, depuis mon entrée au secondair,e quelque chose d'autre est allé par dessus la première identité. Laquelle est mieux?

Est-ce que c'est ça devenir vieux? Est-ce que c'est vraiment aussi affreux? Dois-je vraiment continuer à vivre ainsi sans rien faire, à fermer les yeux sur des évidences tellement attroces?

Mais pourqoi m'efforcerais-je à me débarrasser d'une de ces deux identités? Ça ne me fais pas vraiment souffrir, ça ne me dérange pas au fond. Mmm... Oui, plus j'y pense, oui, ça me dérange d'une certaine façon. En fait, depuis que J'ai ça, je ne suis plus jamais satisfaite. Comme j'aimerais gueuler. Tout le temps, à longueur de journée.

On aurait dit une gigantesque pulsion mystère. J'ai envie de réaliser quelque chose d'immense au profit de ce truc qui gueule, mais je n'ai aucune idée de quoi il s'agit et je ne sais pas comment m'y prendre. Pourquoi je réagit comme ça? j'en reviens à l'éternel "qui suis-je" ou "est-ce que quelqu'un d'autre m'habite". On pourrait naïvement croire des millions de trucs surnaturels et insolites, mais étant éternelle septique (ou presque!) je ne m'aventurrai pas sur ce terrain futile.

Et si ça me fait souffrir cet espèce de contiditon surnaturelle, eh bien c'est bien d'une certaine façon, puisque j'adore souffrir. Et j'adore souffrir pour faire ressortir madame la seconde? Alors la seconde devient un élément d'auto-survie???

AAAAAAAH Mais qu'est-ce que je raconte?????

Je deviens folle, ma foi! J'ai mal à la tête et je suis fatiguée, je dois être malade. peut-être. Ou pas.

Oh, voyez, comme je suis égoïste. Je ne pense qu'à mon petit nombril dans l'immensité de l'univers. Ceux qui ne me croyaient pas devraient maitnenant être comblés par tant de preuves. Je ne pense qu'à moi, Bordel, je suis un déchet. Et je l'avais cherché, dan le fond. Mais j'aime bien tout ça. j'adore avoir mal. Je ne sais même ps c'est quoi avoir mal de toute façon, parce que je n'ai jamais réellement eu mal. "... Je ne suis effectivement rien comparé aux affres de cette planète. Les affamés dans le monde... Ceux qui ne guériront pas... Les enfants battus ou mal-aimés..." (Jérémy)

***

J'ai revu une amie d'enfance samedi passé. Je suis allée voir Mercédès pour son spectacle de Nos Voix Nos Visages au collège Champlain. C'était excellent. Surtout la comédie musicale (malgré que je sentais que les danses et les chants étaient de trop. Mais la pièce était hallucinante.)

Eh bien voilà: elle se prénome Chloé. Ça doit faire une couple d'années que je ne l'ai pas vu. elle n'a pas changé d'une seule miette. En fait, elle n'a jamais changé. (Est-ce que j'ai changé? Je n'ai aucun moyen de le savoir, vraiment...). Elle est très talentueuse. Je ne crois pas connaître quelqu'un qui chante mieux qu'elle. Et elle a un talent en théâtre en plus. Elle était sublime, tout simplement. Mais elle fait partie d'un autre monde. Elle a réussi à faire quelque chose dans sa vie. elle compose des chansons et elle les joue au piano en même temps qu'elle les interprète (c'était sublime; mon seul regret, c'est que la pièce était en anglais... >_<).

Est-ce que j'irais jusqu'à dire que je meurs de jalousie pour cette fille qui a réussi l'exploit de faire quelque chose de sa vie, de réaliser concrètement un de ses rêves et qui va justement (probablement en comdéie musicale) au cégep de sainte-thérèse dans le domaine, est-ce que j'irais jusque-là? Peut-être bien que non. Peut-être bien que oui. Je ne sais pas trop. Vous savez, l'accomplissment, ça fait chier plus qu'autre chose, parce qu'on trouve toujours quelqu'un sur cette foutue terre qui a mieux réussi que nous. Mais la partie n'est pas finie.

Je lui ai ensuite offert une fleur. Je ne pouvais pas longtemps la voir, car il pleuvait d'admirateur. Si j'étais venue la voir, lui dire bonjour, tu es bonne, et si j'étais repartie ensuite, ça aurait vraiment été quelque chose de vain. Mais avec la fleur que je lui ai acheté, elle sera obligée de penser à moi pendant un bout de temps (enfin, jusuq'à temps qu'elle crève!).

J'aimerais tellement revoir mes amis du primaire. Mais ils ont tellement changé. On ne fait plus partie du même monde à présent, tout est distinct. Peut-être que je vais revoir des gens de mon primaire au cégep, qui sait. Je m'ennuie d'eux. Je m'ennuie du primaire, je suis nostalgique sans bon sang, c'était le temps des jeux, des mûrons aigrelets, le temps ou vous faisiez tout ce que je voulais (oops, petites répliques de cyrano de bergerac), enfin, ça me manque.

Je veux déménager au Japon pour seul but d'apprendre le japonais. Je veux habiter dans une famille et apprendre le japonais comme si j'étais une enfant qui venait de naître et qui ne sait pas un mot. Je veux apprendre non pas dans les livres, mais par l'oral, en présence de vraies personnes qui parlent cette vraie langue. Malheureusement, BAKA-HEBI! [stupide serpent] j'ai choisi un pays plutôt raciste, merde.

***

j'ai vu en fin de semaine un très bon film, si ça vous tente: Dans la peau de John Malkovitch. C'est que j'ai rarement vu des films américain absurdes. Eh bien c'en est un. Et chapeau bas, ils ont vraiment réussi à m'accrocher. C'es tun film vraiment bon, je n'y ai pas vraiment trouvé de cliché américain, ce qui est fort bien à mon avis!!

Mais ça ne bas pas encore Fight Club! Ah, il faut que je vous dise, ce film est un pur délice... Vous devez absolument vous le louer. Et quand je dis "absolument", le mot est bien faible...

On dirait que les américains remontent un peu dans mon estime ces derniers temps, notament avec Fight Club, Dans la peau de John Malkovitch et le 6e sens (malgré que... dans le 6e sens, il y a des trucs qui ne collent pas vraiment, mais j'ai bien aimé quand même).

***

Le bal. J'ai ma robe. Malgré mes parents qui restent assez strictes sur ce que je vais porter (ma mère m'a déjà dit qu'elle ne voulait pas que j'arrive déguisée en clown. Je lui ai proposé des trucs, mais elle trouve ça plutôt moche. Enfin, on n'a pas du tout les mêmes goûts. Et puisque ce sont mes parents qui payent (et je leur suis très très reconnaissante, quand même, je ne suis pas la pire des salopes) ce sont eux qui ont le dernier mot, alors je serai très sobre à mon bal du côté de l'habillement à mon bal de graduation..), ça va quand même être amusant. Je ne pourrai pas porter des dr martens avec ma belle robe jupe-corset, non, il va falloir que je m'enguiche de sandales. Peuh. Tant pis. C'est pour faire plaisir à ma mère. en fait, vais-je au bal pour faire plaisir à ma mère?

Tiens, parlant de bal. J'écoutais des conversations qu'avaient quelques personnes X pendant un moment X un jour X à une heure X, et ils parlaient du bal.

"Moi j'va pas au bal. Les gens de sec,5, ils sont cons."
"Ben voyons! Viens t'en! On va rire du monde!"
"ouais, on va décerner un prix à celle qui a le plus gros décolleté!"
"J'avais ben plus d'amis en 5 l'an passé que cette année."
"Elles sont tellement connes celles qui dépensent 400 piasses pour une robe de bal, franchement!"
"Mouais, moi j'vais la prendre ua village des valeur, franchement"
"on va tellement rire du monde, allez, viens!"
"moi, par exemple, j'vais pas à l'après-bal. C'est tellement dans un endroit miteux, là!"
"Moi, le monde qui vont à l'après-bal organisé par l'école, pff!"
"Je crois que je vais y aller juste pour voir comment c'est exécrable."

Je trouve ça un peu triste... Qu'ils pensent ce qu'ils veulene,t moi je m'en contre-fout, mais même si le bal n'a pas pour moi une importance flagrante, il y en a que si, et je n'irai pas là-bas pour rire de ceux pour qui c'est quelque chose de sacré. J'ai quand même un reste d'humanité. Et je ne dénigrerai pas mes amis. Et je n'irai pas là pour dénigrer personne. Et je ne force personne qui ne veut pas y aller d'y aller non plus. Rhâ. Dans quel monde on vit, Bordel..

Le monde est snob.

***

Bon, err.. Je crois que c'est assez pour aujourd'hui. Je dois aller dessiner la camisole à Ariane. Pour son anniversaire. Demain. (soupir) J'aurais aimé avoir un anniversaire pendant le mois de mai. Enfin, n'importe quand où les gens ne m'oublient pas.

Putain d'égoïste, encore! Je me hais.

Section Dessin