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Vous savez pas quoi?

Eh bien... J'ai recommencé à dessiner. J'ai été presque qu'une semaine comlète sans faire de trait de crayon. Et ça allait vraiment mal. Je ne peux pas cacher les idées noires qui me suivaient à longueur de journées. Et un certain jeudi, pendant une période libre (il y avait une période bloquée pour un examen de physique, et je ne suis pas assez conne pour avoir choisi physique), j'étais dans l'aire. J'ai pris un crayon. Et j'ai dessiné une immense bonne femme sur une table de l'aire avec une robe vraiment chouette à corset et une cape très grande. Ce fut vraiment libérateur.

En fait, pendant toute cette semaine-là, je posais sans cesse la question: est-ce que je suis déprimée pour être déprimée? Est-ce que je fais ça seulement que pour les apparences? Suis-je idiote à ce point? C'est pour me faire border? Est-ce que je le suis réellement? J'avais honte de moi et je déprimais encore plus. Je me demandais bien si je pouvais arrêter tout cela si j'en avais envie.

J'en ai conclu que souffrir était agréable, que c'est une chose plaisante qu'on ne se lasse pas parfois. La vie prend un sens différent et plus beau d'une certaine manière quand les couleurs y sont absentes. Et plus je me disais qu'il était agréable de souffrir, plus j'avais honte et je plongeait nez premier dans ce néant d'incongru et d'absurdité... Tous les objets qui m'entouraient avaient une signification différente, tout était symbole, certains détails avaient alors une importance primordiale tandis quej'oubliais bien des facteurs (l'école en a écopé un peu...), mais enfin, c'est l'exploit où je veux en venir: j'en suis sortpar moi-même, par ma volonté.

Je m'explique: prise dans le vortex de souffrances agréables, je ne pouvait plus en sortir, puisque je m'y plaisais... Il m'a vraiment fallut un effort plus que surhumain pour accepter enfin la perte de cette douleur pourtant tendre. Je suis guérie pour l'instant. Je me sens relativement heureuse. Qui sait si ça va durer? Mais chose sûre, si un jour ça re-brise, je serai probablement encore capable de m'en sortir seule! C'est incroyable quand j'y repense.

C'est un question d'idéologies! Pendant toute cette déprime, je me disais que je bafouais mes valeurs à longueur de journée. Et pourtant, dans tout ce système qui a été forgé dans mon éducation, il était écrit quelque part: on choisi ce qu'on est. On est exactement ce qu'on pense qu'on est. Tout est relatif à la façon dont nous voyons les choses. Et c'est en re-regardant la dernière cassette d'eva que je me suis rappelée de tout ça... Vous vous rendez un peu compte? Indirectement, c'est un dessin animé qui m'a sorti du chaos de la solitude et l'auto-mutilation!

Parlant d'auto-mutilation, j'ai regardé 12h de dessins animés japonais non-stop en fin de semaine, de 19h à 7h du mat. Non mais faut le faire. Voilà ma fin de semaine sublime: vendredi -- Salon de thé, dessin dans la pénombre, marche jusqu'au parc Jeanne-Mance, air frais air frais air frais dans mes poumons mes poumons mes poumons qui fait rire qui fait rire qui fait rire. Samedi: Dodo le matin, 12h d'animés le soir. Petites réprimandes de mes parents (c'est qu'ils m'aiment bien... ils étaient inquiets et moi la conne, je n'ai pas appelé pour dire que je rentrerais tard). Dimanche: magasinage pour une robe de bal, étude en chimie...

Quoi de mieux qu'une fin de semaine comme celle-là pour se remettre à neuf mentalement parlant!

Pour faire du bon thé, il faut:
- De l'eau
- 4 poches de thé
- Du fructose
- Du miel
- Des pépittes de chocolat
- Du quick
- Du paprika
- Du non-sommeil

Conseil du jour: lorsqu'il n'y a aucune représentation d'un être qui vous sourit amicalement et extraordinairement jovialement sur le contenant d'une boisson asiatique dans un dépanneur au quartier chinois, ne l'achetez pas. Conseil d'ami.

 

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