Je
reviens de voir un chouette concert de l'osm. J'ouvre ma boite
aux lettres, il y a un message de Alain, mon partenaire en deux
pianos. Il lâche la session. Je me retrouve donc toute seule
dans mon cours d'ensemble, mais là encore c'est pas vriament
ce qui m'ébranle le plus; c'est de voir Alain dans cet
état, je ne le supporte pas, je ne veux pas qu'il aille
mal, je souhaiterais tellement qu'il soit guéri...
Je
suis vraiment fatiguée; je travaille 20 heures par semaines,
j'ai 20 heures de cours, puis j'ai trois heures par jour de pratique
de piano, donc environs 20 heures par semaine aussi. Donc sans
compter le temps où je vais ma bouffe, je mange, je dors
et mon lavage, j'ai déjà 60 heures par semaine de
pris. Ça me plaisais terriblement au début de la
session, c'est vrai, parce que c'était nu choix que j'avais
fait et ça marchait vriament bien. Cependant, les événements
récents ont seulement que contribué à me
faire péter une coche.
Cette
semaine et la semaine passée, j'ai bossé très
fort (très? J'ai jamais autant bossé sur une compo
je crois) sur une composition dans le cadre du club de compo,
un truc Choral que j'avais prévu de faire depuis longtemps
sur un texte de Renaud. C'était aussi l'adagio pour le
club de compo, j'ai attendu la rencontre toute la semaine parce
que c'était le moment d'entendre le résultat pour
la première fois (j'ai demandé à une contre-basse,
un violoncelle, un violon et deux flutes pour l'exécution,
faute d'avoir un choeur). La rencontre aura lieu demain, c'était
la joie de ma semaine, jusqu'à ce que mon répondeur
me crache un message de Francis disant qu'il ne viendra pas lui
et Julien demain. C'est là que ma coche a pété,
j'ai tout foutu à terre et j'ai peté une crise de
larme. J'ai décidé que demain serait la dernière
rencontre de la clique de compo.
Je
suis plus capable de me fendre en quatre pour organiser des trucs
qui n'intéressent les gens qu'à moitié. Je
suis vriament écoeurée de monter des pièces
de piano qui ne collent pas avec mon état. Je n'ai aps
envie de sauter partout comme un gnomme. J'en ai ras le cul de
mon travail, de déranger des gens, je me faire engueuler
en anglais, et de me faire donner des ordres par des superviseurs
qui sont à peine plus vieux que moi, de me faire sous-payer
pour avoir encore moins de temps pour la pratique. Je suis écoeurée
de voir qu'à l'école il y a des gens qui se rencontrent
pour se dire entre eux: hey, le monde vont mal, hein? -mais sans
apporter aucune solution - meilleur moyen pour que le mal se propage,
quoi! J'allais super bien avant qu'on me dise que tout le monde
pète sa coche, c'est vrai, quoi! Ça me tue que du
monde entretienne ce mal là et le propagent comme une vermine!
j'en ai marre du monde qui chialent contre Andrée Bessette,
mon prof de piano, qui est une femme absolument extraordinaire
comme il ne s'en fait que très rarement! Je suis juste
à bout, un écoeurement total de tout, de tout ceux
qui ne sont pas capable d'apprécier rien, de tout ceux
qui sont désintéressés, de tout ceux qui
n,en n'ont rien à foutre, enfin bref, j'en ai ma claque
et j'ai envie de tout lâcher, avec un gros tabarnac comme
cri de cygne!
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'était
tellement bien mon brun il y a à peine quelques jours...
En fait, je crois que ça n'a rien à voir, j'aurais
peté autant ma coche si je vivais à longueuil,
parce que ce qui m'affecte le plus dans tout ça, c'est
surtout l'histoire d'Alain... les autres éléments,
c'est seulement que des éléments qui s'additionnent
pour me faire tuer d'avantage, mais c'est vriament le cas d'Alain
qui m'angoisse, aprce que je voudrais tellement faire quelque
chose pour lui, mais je ne peut faire autre chose que de me
borner à ma totale impuisance... je sais qu'il a confiance
en moi, je lui ai envoyé une longue lettre tantôt,
j'espère pouvoir l'aider d'une quelconque façon,
et j'ai peur de ne pas en être capable.
Je
m'ennuie de tout. Ce n'est plus la même chose à
l'école. il y a des gens qui ont viré snob. Je
m'ennuie de plein de gens. Je m'ennuie aussi de personnes qui
étaient à ma job cet été, qui n'y
sont plus - l'ambiance a changé radicalement, c'est devenu
carrément étouffant. Il y a aussi mes pièces
de piano de session, qui ne m'emballent pas vriament beaucoup.
Peut-être que le gnomenreigen m'emballerait en temps normal,
mais c'est qu'il ne correspond pas vriament à mon état
d'âme présentement. Et j'ai de la difficulté
à mon concentrer, à apprendre le Bach par coeur,
et puis on est renu à la mi-session et je n'ai toujours
pas commencé le mozart, enfin bref, je suis carrément
en retard et je ne sais pas si je vais y parvenir. Et puis,
je n'ai aps vriament de pièces qui m'emballent un max,
comme c'était le cas par exemple la session passée
avec le poulenc et le rachmaninoff, ou bien la session d'avant
avec le saint-saens. La seule pièce que j'aimais cette
session-ci, c'était la danse macabre en deux pianos,
mais là je vais peut-être devoir faire une croix
dessus, parce que je n'ai plus de partenaire. Je me sens consitpée
de partout, puis je n'ai plus le temps de dessiner, et quand
je prend un crayon, il n'y a rien qui sort, bien évidemment.
Je
préfère donc ces temps-ci me tenir avec Alexandre,
parce que lui même s'il ne va pas trop bien, il déborde
toujours d'énergie et redonne le sourire à n'importe
qui. Il devrait il avoir davantage de gens comme ça plutôt
que des gens qui tournent les couteaux dans les plaies.
il
est minuit, je devrait peut-être aller dormir, j'ai un cours
de philosophie demain matin à 8 heures, et ma journée
risque d'être extrêmement longue. j'avais rendez-vous
avez Nico au métro berri, mais je lui ai demandé
de reporter tout ça à la semaine prochaine.
Pardon
à tout ceux à qui je n'ai pas répondu par
e-mail, je ne peux simplement pas, c'est au-dessus de mes forces...