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13 janvier 2000

Aujourd’hui, on m’a interviewé. Comme ça. Ce midi, on est venu me voir en me disant : eh, salut, on veut t’interviewer. (c’était Ingrid). Ah. Bien. J’y serai. À 13h. Je me rend là. Puis ils me disent les questions (je suis filmée) : que penses-tu de notre société? Penses-tu que l’on peut la changer avec notre talent et notre détermination? Penses-tu que la société actuelle bla bla bla bla bla? AAAH! Je suis la fille la moins spontanée au monde entier! J’ai bredouillé quelques trucs insensés et vides de contenu… Mais diantre, j’aurais pu dire tant de choses! Il aurait seulement fallu qu’on vienne me donner les questions un jour à l’avance pour que je puisse un peu méditer là-dessus… Non mais c’était trop vite, trop précipité! Vraiment!

Et pourquoi m’ont-ils choisi moi? C’est la chose la plus étrange depuis la création de l’univers. Ils avaient fait une liste de 6 ou 7 personnes. La seule personne écrite que je me souviens, c’était Laurence Daneault (je l’adore, elle!). Mais moi?!? Là, je me suis posée de très très grandes questions sur… l’importance des réputations dans l’école. Je me demande à quoi ils ont pensé… Je ne suis pas fâchée, ni heureuse, j’en suis simplement surprise!!

Et j’y ai pensé pendant mes cours. À la question. Voilà :

Le but de celui qui est ne bas de l’échelle est de monter plus haut en écrasant ceux en bas. Celui qui est en haut écrase ceux d’en bas pour rester en haut. Comment s’en sortir? Plus le temps file, plus la base de la pyramide s’agrandit… Certains riches coulent dans la classe moyenne et certains de la classe moyenne coulent dans la classe des dit « pauvres ». Donc, il y a de plus en plus de pauvres et de moins en moins de riches, de ceux-ci de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Mais ça, tout le monde le sait déjà.

Graduellement, le système capitaliste va s’effriter à cause du fameux cycle des crises et des prospérités du capitalisme. Et ce sera la révolution avec le parti prolétaire et sa dictature, comme l’a dit Marx? Non, ça n’arrivera pas. On a trop les valeurs capitalistes. Si un jour il y a un coup d’état et qu’un parti prolétaire abat la bourgeoisie, celui-ci sera ivre de pouvoir. Il ne renversera pas le système capitaliste, car il fera exactement la même chose que le gouvernement actuel. C’est peut-être après 3 ou 4 coups d’états que le monde aura compris.

Il faut changer nos valeurs. Au plus sacrant. On est en train de se détruire et à oublier toute pensée humaniste. Mais comment? Dans l’enseignement? Pouah! Laissez-moi rire! Il y a des valeurs capitalistes permanentes, encrées et irréversibles même dans l’enseignement. L’esprit de compétition. La hiérarchie (classes sociales). La popularité. Les notes. Parce que c’est pas le travail qui est important, à l’école, c’est les notes, non? Et on travaille afin d’avoir de bonne notes. On ne travaille pas pour travailler, et il en résulte naturellement les notes. C’est comme ça. On a un méchant travail à accomplir avant de pouvoir changer des mentalités. Parce que si on veut qu’un parti prenne le pouvoir et lave les cerveaux pour se défaire des bla bla capitalistes, il faut que le parti lui-même ait des convictions autres que capitalistes! Parce que sinon, il va prendre le pouvoir : coup d’état, bing bang, violence, ok, correct, mais il ne change rien du système. Il le laisse comme il est. Il s’enrichit et on crève tous. Wow.

On devient de plus en plus individualistes, de plus en plus égoïstes (parce qu’on veut maximiser nos profits au dépens des autres) et en conséquence, de moins en moins humaniste…

Et peut-être qu’un jour, les hommes vivront d’amour. L’art aurait une brillante place… Aaah… (tu peux toujours rêver, Sylvie-Anne.)

Mais nous, nous serons morts, mon frère.

Enfin, mon frère me parlais d’Isaac Asimov. Il est pas fou lui. Il dit qu’un jour, tout le mode de production sera dirigé par des robots. Les produits de consommations, les services publics, tout ça, ça va être opéré par des robots. Les robots appartiendraient à l’état. L’argent ne servirait plus à rien, les biens seraient répartis selon les besoins de la population. On n’aurait plus les valeurs axées sur les biens matériels, puisqu’ils serait gratuits. La société serait plutôt axée sur le progrès et le développement médical, les loisirs, l’art. Aaah… vous imaginez ce que tout cela implique? Le travail ne serait plus obligatoire. Mais il serait toujours possible! Et selon moi, même si le travail serait optionel, tout le monde travaillerais, dans un quelconque domaine. Certains iraient dans le domaine artistique, d’autres vers l’enseignement, et d’autres encore vers la recherche médicale… Mais tous le feraient par plaisir et conviction et pour l’accomplissement de soi!!!

AaaAaAaaaAaAAaaaAAAaAAAAaAah….

Section Dessin