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J'ai une de ces obsessions pour les pilules...

16 septembre dou daousend

Je dédie ce texte à Maryse Coziol Lavoe (je t'avais promis une dédicace!! ^_-)

Ça fait relativement longtemps que j'ai écrit, je sais, mea culpa. Mais ya une raison à ça. Je n'écris pas tellement quand je vais bien. Vous me voyez venir, n'est-ce pas?

Ouaip, je marche par cycle. Pendant une semaine je broie du noir comme de la viande hachée, puis je suis bonne pour une semaine ou deux; ensuite, tout est à recmmencer. J'en ai marre.

En fait, oui, j'en ai marre est l'expression qui pourrais le mieux aller dans ce contexte. j'en ai ma claque, quoi. J'en ai ma claque d'être où je suis, j'en ai ma claque de vivre la vie que je vis, j'en ai ma claque d'avoir des idées sombres, j'en ai ma claque d'être... mmm... comment pourrais-je dire? Menteuse. Je l'ai toujours dit et je le dis encore: je suis une sale menteuse. Vous ne pouvez pas vous imaginez une seconde que je puisse être franche avec quelqu'un, pas même avec moi-même (pouah, je sonne comme un roman bidon, beurk). Ça m'arrive d'être franche quand je parle des autres. Je ne le suis pas quand j'en reviens à mon nombril. J'ai mal à la tête.

J'ai toujours eu cette étiquette d'indépendante et j'en était fort aise. Je veux dire par là que j'en était quasiment une fierté. C'est un symbole de force, non? L'indépendance, c'est ce qui amène l'autonomie ainsi que le célèbre dicton: on est jamais mieux servi que par soi-même. De toute façon, les gens sont mauvais, ils vous décorent de préjugés comme un arbre de noël puis ils vous foutent dans le feu quand Noël est fini. Je n'invente rien.

Voilà le mot auquel je voulais en venir: solitude. On en souffre, absolument tout le monde, sans contredit. Même en masse, on est toujours celui qui reste quand ya un nombre impair. Et par-dessus le marché, on ne peut pas s'en plaindre, parce que s'apitoyer sur son sort, ça emmerde le monde et on met en jeu notre statut d'indépendant, voyez-vous?

Et pourtant, même si tout le monde se sentent si seuls et découpés, on va pas vers les autres parce qu'on a trop peur. On a peur des autres en sachant qu'ils eulent probablement la même chose que nous. On a tous le même objectif mais on a peur de devoir s'entre-tuer ou bien d'être déçu.

J'ai repensé le mot "éponge". Avant, je le désignai pour définir une personne qui essuie les plaintes de ceux qui n'ont pas honte de s'apitoyer et d'ouvrir bien grand leur canivaux. Mas c'est plus vraiment ça. C'est plutôt une personne qui contient plein petites histoires, de choses à ne pas répéter de la part de nombreuses personne. Il suffirait de tordre en peu l'éponge pour faire sortir n'importe quoi à propos des autres. Cependant, quand tout est sortit, on n'aura jamais rien de la part de l'éponge elle-même, vu qu'elle ne contient au départ aucun liquide.

Je divague, ma foi! Ça, c'est signe que je suis faitguée. Fatiguée? Déprimée? C'est la même chose.

Ce qui me purge, dans tout ça, c'est que je n'ai aucune raison de l'être. Je le suis sans cause apparante, peut-être parce que je manque d'argent, mais franchement, peut-on vraiment tout mettre ça sur le pauvre dos du petit billet de banque? Ya plus, mais je sais pas quoi, et un mal qui ne porte pas de nom est bien pire que le mal lui-même (j'ai lu un truc du genre dans Mars, ça m'a marqué).

Je me suis fait des amis à l'école. Pour la plupart, ce sont des amis de mes amis, mais j'en retiens au moins trois qui me sont exclusifs. Ça me rend contente. J'aime bien les gens nouveaux. C'est comme une 'update' dans un vieux site qu'est mes fréquentations. C'est sûr que je ne me lase pas de voir toujours les mêmes galeries de dessins, mais quand ya un nouveau CG de temps en temps, ça me fait plaisir.

Je m'ennuie de l'internationale. J'y suis allée vendredi passé avec Ariane (hier). On est allé jaser un brin avec Micheline Pinard et on a assisté à 15 minutes du cours de théâtre. Ils sont 34 je crois. C'est énorme comparé à notre mince 20 de l'an passé. Lucile a l'air plus petite encore dans ce cours. c'est moins intime, mais encore, je sens que c'est moins séparé et froid que ce le fut dans notre cas. Je n'ennuie du théâtre. Ça me manque. Le théâtre, c'est vraiment quelque chose d'important pour moi. Mon problème, c'est que j'ai plein de choses importantes mais je n'ai pas assez de sous ou de temps pour toutes les assouvir. Il faut toujours que j'en laisse tomber. Il n'y a qu'une seule année où j'ai réussi à toutes les faire, c'était en secondaire 4. Ce fut une année merveilleuse, avec dans le mois de mai, deux voyages, un spectacle de théâtre et un concert de piano. La belle époque, quoi.

Il y a tellement de gens au cégep, c'en est impersonnel. Plus il y a de gens, plus on est seul, quoi. Ça me rentre dans toutes les pores et ça ne veut pas me lâcher. Le seul bonbon qui me reste, c'est le piano et mon atelier de Bande dessinée à l'école, le mardi soir. Je m'y suis inscrite car mon frère m'en avait parlé. La première rencontre fut vraiment bizarre. Moi qui ne parle que rarement maintenant, j'ai pris mon courage de monitrice de campd e jour pour animer la foule (foule, ahem) en attendant le professeur... Les gens sont hyper-sympa et l'ambiance est vraiment mieux que je m'attendais (je m'attendais à quelque chose de plutôt froid, pédant, compétitif...) et le prof apprécie même les manga!

Je veux finir ce texte sur une note positive. (tiens, ça me rappelle un nouveau truc que j'ai trouvé pour me censurer: "Ah, je suis lasse de vivre, regarde le chien là-bas comme il est drôle! Ma vie est plate, as-tu une nouvelle coupe de cheveux? Je me sens seule, as-tu lu tel article dans le voir, dernièrement?"... Je me fais rire moi-même, parfois.On est quoi, on est samedi, aujourd'hui? Je vais aller me louer un film au marché clandestin aujourd'hui, ça me changera les idées. Consommer rend heureux, folks. Et vu que j'aime bien les animés... eh bien... ça tombe bien. Seulement, je vais le regader seule, donc ça revient un peu absurde si je veux me changer les idées. Voyez-vous, ça va pas me changer les idées si je fais quelque chose toute seule. Ah, putain que c'est faible comme phrase. Mais pourquoi le nier? au point où j'en suis. Et puis... ya personne qui lit ces textes à part peut-être 2 ou 3 personnes...

C'était la note positive, ça? Pas fort. Tiens: Vive les fruits.

 

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