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2 octobre 2001
Quel mépris de constater sa fiole bleue qui revient périodiquement dans le coin supérieur gauche de mon écran d'ordinateur. Ça m'écoeure, voilà que retentit l'image d'une personne qui me jurait réciprocité... non, il ne l'a jamais juré, mais combien il l'a laissé entendre. J'en ai marre de me gourer, je crois que je ne me gourerai plus jamais; autant devenir misathrope, quand on ne voit même pas la demie du sixième du tiers du huitième de l'attention qu'on a porté nous revenir. Le fait est que: j'en ai marre!! Les relations interpersonnelles, c'est la pire bullshit depuis que le monde est monde. Vous voulez un conseil de ma part? N'allez pas vous enguicher d'amis, achetez-vous un chien ou un chat; vos attentes seront moins grandes et toujours comblées.
J'en parlais, l'autre jour, de ce désir d'exclusivité fondamental chez l'être humain... eh bien juste quand j'appercevais le miens être tant soit peu comblé, eh bien voilà que je ne compte plus... Merde, j'aurais tout fait pour ce type là, tant qu'il m'inspirait la sympathie et la fougue de vivre, mais ça a l'air que ça n'a jamais été l'inverse, et que cet idéal n'existe pas. Démerdez-vous pour faire plaisir à quelqu'un, au monde qui vous entoure, mais vous n'allez jamais avoir une poussière en retour - au mieux, quelques remerciements sous-entendus, et au pire, des injures et de la crasse humaine...
Qu'est-ce qui rend heureux, donc? La superficialité, au maximum! soyez le plus superficiel possible, secret, ne vous dévoilez jamais, parce qu'un telle marque de confiance envers quelqu'un n'en vaut tout simplement pas la peine. Si vous aidez votre prochain autant que vous le pouvez, si vous rendez n'importe quel cservice au centuple, assurez-vous que vous perdez votre temps et gaspillez votre énergie. Jamais personne ne vous le rendra, parce que cette terre est peuplée de cons, car le genre humain en sont entier est une crétinerie, parce que tout les gens sont imbéciles sauf vous.
Je suis triste ce soir, vous l'aviez sûrement deviné. Je suis dégouté en fait des relations humaines, de la communication fautive et vaine entre nous tous, au fait que les gens ont en tête leur nombril comme idée fixe, alors que j'essaie de leur faire plaisir... Je ne demande pourtant pas grand chose en retour, je veux juste et simplement qu'ils me donnent une petite preuve que j'existe... de plus en plus, j'aiemrais avoir un accident, d'être à l'hopital, ça me donnerait une excuse pour plus voir personne ou plutôt pour faire le tri entre qui vaut vraiment la peine et qui se fout de ma carcasse... j'en ai ras le cul, je suis une machabée vivante! Enfin, je vaux surement mieux vivante que morte, et je ne compte pas me tuer non plus, à cause de mes fucking principes. Allez dont pas croire que je ne me jette pas en bas du pont parce que j'en ai pas les trippes; le jour où je changerai d'idée sur les meilleures valeurs à adopter pour que le monde soit un peu moins moche, eh bien je ne me gênerai surement pas pour aller me tirer devant j'sais pas trop quel train. Et si je le fais, un jour, sur serait pas pour "arrêter mes souffrances", comme le veut le vieil adage pourris de la statistique populaire de notre société occidentale du 21e siècle. Si je me tue, ça va être par pure vengeance, pour faire du mal aux gens qui n'ont jamais su me retourner toute l'attention que je leur ai porté jadis - pour leur rendre à leur juste valeur le mal que je subis moi-même!!
FAIT CHIER!!!!!!!
Ça m'enrage, ça m'enrage presqu'autant que l'opinion publique manipulée et le sentiment nationaliste américain. Et puis je me ramasse toujours toute seule à la fin, je ne peux plus comter que sur moi. Ça va vous sembler con que je dise ça, "ah, mais elle radote, tautologiquement, cette emrde sur deux pattes!" Eh bien sachez que j'avais encore un mince espoir que les relations humaines soient possible, que la confiance envers quelqu'un, c'était peut-être pas de la totale bullshit, mais enfin, tout le monde peut se tromper, non? La souffrance!!! Parlons-en de la maudite souffrance!!!
J'auras probablement dit, dans un autre contexte: "ah, la souffrance, ne me lancez pas là-dessus..." mais là, j'ai vriament envie de me vider la boite de céréale: pouvez-vous un peu arrêter de toujours vouloir comparer vos propres souffrances à celles des autres??? Je l'ai toujours fait, et c'était complèment idiot! Ben oui, ben oui, il y en a qui souffrent plus que moi, c'est entendu, j'ai une maison, je suis à l'aise financièrement, j'ai une santé qui est convenable (quoi que mes bras m'empêchent de pouvoir vriament jouir de mon programme de cégep - donc, de ma vie en ce moment), je mange à ma faim et je n'ai aucun ennemi. Ma situation est loin d'être à plaindre, à part peut-être sur un point: pourquoi est-ce que je m'obstine à toujours être malheureuse? Pourquoi ne puis-je pas me contenter de toutes mes relations superficielles avec les autres? Pourquoi ne puis-je pas m'en contenter et en être heureuse? Tiens, j'ai une question à vous poser: avez-vous déjà dit à haute voix, sérieusement et sans blague: "je souffre"? Non, probablement pas, parce que c'est tabou, parce qu'on est trop à l'aise et faussement heureux pour pouvoir l'affirmer. Mais c'est vrai, merde! à différents degrés, je veux bien, et à différents endroits, mais on doit pas comparer notre propre souffrance avec d'éventuelles douleurs chez ceux qui nous entourent où ceux qui souffrent dans le monde! La douleur n'est relative qu'à nos expériences passées, parce qu'enfin, on ne peut pas se mettre dans les bottes de quiconque, ya aucun moyen de se comparer, on ne peut que constater le fait qu'on a mal à quelque part, soit dans le bas du ventre, soit quelque part dans la gorge, et que ça veut juste pas partir.
Je cesse de lui parler jusqu'à ce qu'il m'écrive.. s'il le fait un jour. Je l'aurai par l'usure, faut croire - c'est la seule méthode qui marche encore de nos jours, avec le chantage. Merde. De la merde, quoi! Ça m'écoeure toute cette histoire. Et plein d'autres trucs m'écoeurent aussi, on dirait que tout arrive en même temps... c'est vraiment chiant. Ouais. Enfin... pour résumer mes préoccupations ces temps-ci, à part ça, bien entendu, ya aussi la triste le triste constat que va bientôt falloir que je m'abaisse à chercher de l'aide professionnelle pour ma pauvre santé mentale... ca va juste pas, c'est tout le temps noir et j'suis tannée... je ne suis jamais allée jusque là avant, je ne l'avait même jamais envisagé, parce que je considérait cet acte comme une faiblesse, comme l'abandon de mon combat contre les solutions faciles, les statistiques et les majorités dénigrables... mais bon... je lâche tout... je me rend à l'évidence, maintenant; c'est vain. Mais il y a une chose qui n'est pas vaine, qui m'a pas encore quitté, et c'est le désir que j'ai de m'en sauver. Je ne dis pas "guérir" parce que l'affirmer serait comme d'affirmer aussi que je suis malade... je ne dis pas de telles choses sans en être 100% sûre. Et il se trouve que je ne le suis pas. Mais si je ne suis pas malade, eh bien là je vais être vriament la fille la plus fourrée et confuse du monde... ouais, hein, tout d'un coup que je ne suis pas malade? C'est probablement ma plus grande crainte, parce que si c'est le cas, eh bien ça veut dire que je vais être condamnée à traîner ce fardeau là toute ma vie?? À être toujours comme ça, sans sortie possible, à tirer mes idées noires comme un boulet... ça m'écoeure même d'être atteint de ça, c'est tellement quelque chose contre laquel j'ai toujours prêché, et voilà que ça me gifle comme ça..
En plus, j'ai mal à droite du ventre, comme si c'était une crise d'appendicite. Ce serait chouette.Mais non, ça n'arrivera pas.