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Pour ceux que ça intéresse, voici le scripte de mon projet personnel.
C'est une bande dessinée. Il y a trois personnages principaux:
Jérémy, Gisèle et Sonata.
L'histoire se divise en trois chapitres;
Trois fois la même histoire, mais de trois points de vue différents.

Chapitre I : Jérémy, ou la Question

scène 1
Deux pages d’intro (So dans sa chambre qui pense au suicide de sa mère et Jérémy qui cogne à la porte de So pour lui offrir à manger, puis qui revient dans le salon avec Gisèle). 2 pages (côte à côte)
Titre du chapitre

scène 2
Jérémy sort e l’appartement avec son gros portfolio sur l’épaule. Il marche et pense : «  Sonata n’a pas été choyée par la vie. Par la chance non plus. Un frère fou… un père mort… une mère morte depuis peu… Et il a fallut que ce soit So qui la découvre, gisant dans son sang. Ça a du être affreux. Mais quand on y pense… c’est une chance qu’elle l’aie découvert et non son frère. Il en serait mort. Il n’en sait rien encore d’ailleurs. Et So qui résiste… Elle est si forte. Non, il faut que j’arrête de penser à So et que je pense un peu à Gisèle. Ça ne va pas entre nous. Ça sent l’emmerde. Ça va finir dans une semaine, tout au plus. Aurais-je le courage? Qui le dira le premier? On aura été 3 ans ensemble. Je… » Il est dans l’autobus (ou le métro) et regarde autour de lui. Il fixe une fille près de lui. « Oh, comme j’aimerais baiser cette fille ». Image d’un amour parfait, d’un baiser avec la fille. « Non, pas comme ça. » Image d’un viol. Profil de Jérémy, abruti, regardant à travers les gens. 2 pages

scène 3
Jérémy est à l’école, dans le corridor. Il se fait regarder par ses collègues de classe. « Les gens me regardent. Il savent. Il savent le drame qui se joue dans l’appartement, mais ils ont peur de m’aborder. Je ne sais pas pourquoi. Pourquoi ne viennent-ils pas comme d’habitude? ». Il y a une note sur la porte. Le prof n’est pas là, le cours est annulé. 1 page

scène 4
Il est assis dans un parc (le square st-louis?) à dessiner, avec son gros portfolio à côté de lui. Il dessin d’abord un oiseau, puis un banc de parc, et finalement une femme. Sa mine casse. « ma mine. » Flashback de so qui lui dit « t’as bien mauvaise mine! » Retour, plan de Jérémy qui regarde sa mine cassée : « elle est cassée. » 1 page

scène 5
Jérémy revient à la maison. Gisèle est à la table en train de siroter un café devant un livre. Elle voit Jérémy, lui dit bonjour, et jérémy lui répond un salut sans émotion. G : Tiens, c’est quoi ça? (montrant son dessin) J : C’est rien ne regarde pas. C’est moche. G : Je ne peux pas juger si tu ne me laisse pas voir, allez! J : Non, j’ai dit! Je n’arrive à rien. G : Voyons… (attendrissante, elle se colle) Dieu t’as donné… J : (la coupant) Il peut aller où je pense, ton dieu. G : Mais tu as tous les talents, Jérémy! Tu es tout ce qu’il y a de plus enviable, tu maîtrises tout! J : Mais à quoi me sert tout cet attirail si ma vie n’a… (mains dans le front) aucun sens. (Gisèle le regarde d’un air de reproche, puis va dans une autre pièce.) Gisèle, reviens, je m’excuse (d’un ton banal, comme obligé). G : (revenue) Jérémy, qu’est-ce que t’as? Ces temps-ci, tu es si froid. J : Je…. J’ai perdu goût à… Tout... Enfin, je suis... triste. G : Mais de quoi te plains-tu ? Vois ce qui arrive à Sonata ! Penses-tu que tu es vraiment à plaindre ? J : Gisèle, tais-toi, d’accord ? Tais-toi. G : Ah, tu penses que je vais me taire ? Regarde-moi. (empoignement du collet) Est-ce que j’ai l’air d’une poupée gonflable ? D’un petite poupée de chiffon à ton service ? D’un être complètement insensible ? (temps. Case montrant Jérémy perdu). Jérémy, c’est fini. Je te quitte. J : Ah. G : Et c’est tout ce que ça te fait ? Mais c’est fou ce que je compte pour toi ! J : S’il te plaît Gisèle... G : J’ai vraiment perdu mon temps avec un type comme toi. J : Faut pas réveiller so.. G : J’ai perdu 3 ans de ma vie avec un mec qui se fou totalement de moi. J : Je m’excuse ! Je t’en prie, Gisèle, essaie de comprendre... j’ai un manque... G : Eh bien si t’es si triste, pourquoi ne te tires-tu pas une balle dans la tête qu’on en finisse ? (close-up sur Jérémy, traumatisé, bouche à demi ouverte) 2 pages

scène 6
C’est la nuit. Gisèle pleure dans le lit double, mais elle est seule dans le lit. Jérémy dort sur le divan dans le salon. Il ne dort pas lui non plus. « Ouais, hein ? Pourquoi pas une balle dans la tête ? Pff ! (temps) Parce que je n’ai pas le droit. Je me plains pour des riens. Je ne suis effectivement rien comparé aux affres de la terre. Les affamés dans le monde, les prisonniers de guerre, aux enfants battus ou mal-aimés, (autre case) à sonata... » On entend des Cric Crac. Ça vient de la cuisine, il y a de la lumière. Il va voir dans la cuisine. Sonata est assise à une table en train de manger du gâteau. « S : tu en veux ? J : Mais... (il vient s’asseoir) Qu’est-ce que tu fais là ? S : Eh bien je manges du gateau ! ^_^ J : Euh... ah. S : Tu te demandes si je suis chagrinée. J’ai fais mon deuil, tu sais. J’ai bien réfléchit. J : C’est bien. S : Tu sais, j’ai vraiment été conne de ne pas m’apercevoir que tu m’aimais autant. J : Hein ? S : Vraiment conne. » Baiser. Jérémy est le plus surpris des surpris, il ne s’en attendait vraiment pas. Une case où il a les yeux ouverts, surpris, une autre où il ferme les yeux. Il pense : « C’était donc ça. J’aime so. «  Plan de vu général, plongée « Je suis vraiment con. » 2 pages

Chapitre II : Gisèle, ou l’attente

scène 1
Deux pages d’intro. Les deux mêmes. 2 pages
Titre du chapitre

scène 2
Gisèle est à la table de la cuisine avec son café - journal. Jérémy s’en va à l’école. Elle dit « bonne journée ! » à Jérémy, qui ne lui répond pas. Soupir. « Jérémy, s’il te plaît, ne m’ignore pas... » Elle va à la porte de So, elle cogne et lui dit qu’elle devrait sérieusement penser à manger (elle dépose des toasts à sa porte). Elle n’a pas de réponse. Elle s’impatiente un peu. Elle dit à So qu’elle hait parler aux murs, et que ce serait la moindre des choses si elle donnait un signe de vie. Sonata lui répond d’un puissant : « Va au diable ! » Gisèle est offusquée, mais surtout triste, parce qu’elle essait de prendre soin de So et celle-ci l’envoie promener. Elle retourne dans sa cuisine, a un petit malaise, alors elle prend des cachets. Elle prend ses choses, son trépied et son appareil photo, puis s’en va. 1 page

Scène 3
À son cours, ses amies viennent jaser avec elle. Gisèle est de mauvaise humeur, ça se voit. Elle pense souvent des « taisez-vous ». Les amies plaignent So, lui donne mille qualités (courageuse, brave, forte, etc) et Gisèle se fâche. Ses amies s’en vont (oh, vaut mieux pas l’approcher aujourd’hui, elle mord). Gisèle ne souhaite qu’une chose : qu’on la comprenne. Elle se dit en elle-même : « elles ne me comprennent pas. Personne ne me comprend. » Elle s’apitoie beaucoup sur son sort. Ses cours semblent extrêmement ennuyeux. Elle pense (de la façon la moins égo-centrique possible) que tout est pour Sonata, que l’attention est sur elle, et qu’on oublie la Gisèle toute seule, qui a après tout le droit d’exister et d’être reconnue. Gisèle n’est pas égocentrique, seulement une fille trop normale qui aimerait avoir un peu d’attention. Une tragédie, pour que les gens se retournent vers elle pour la plaindre, pour se prouver à elle même qu’elle existe et qu’elle vaut quelque chose. 1 page

scène 4
En retournant à l’appartement, elle pense à se jeter devant le métro pour que les gens viennent la voir à l’hôpital - ou se casser quelque chose, un ‘accident’ un peu voulu. Qui n’a pas déjà pensé à ça ? Elle n’invente rien. En rentrant dans la maison, elle a un petit malaise, de nouveau, elle reprend un cachet. Elle va voir la porte de So, où reposent toujours les toasts. Elle les jette. Pendant qu’elle les jette, Jérémy arrive avec son gigantesque portfolio et un cahier de dessin au bras, ouvert à une page avec un dessin - qui semble récent. Elle lui demande gentiment : « G : tiens, ça a l’air beau ! Je peux voir ?  C’est quoi ? J : C’est rien. Ne regarde pas. C’est moche (arrogant). G : Ne je peux pas juger si tu ne me laisses pas voir ! ^_^  J : Non, j’ai dit ! (agressif) (temps, + clame) (pour se débarasser de Gisèle ) Je n’arrive à rien. G : Voyons (flatte l’épaule de Jérémy) Dieu t’as donné... J : (coupant) Qu’il aille se faire foutre, ton dieu ! (il ôte brusquement la main de gisèle) G : (elle tiens sa main, elle essaie de le calmer avec des propos tout à fait cons) Jérémy, tout ce que tu touches se transforme en or. Tu sais, comme le roi midas. Tu le connais, ce... J : (coupant) Oui, je le connais et je m’en contre fout ! (Gisèle est morte de peur. Elle va dans le salon. Elle pense : « mais pourquoi est-il comme ça ? je devrais peut-être... »  elle revient) Jérémy, qu’est-ce que t’as ? Ces temps-ci, tu es si froid... J : (plus calme que tantôt) Je hais tout le monde (penseur)... je suis triste... G : Allons, ça ne doit pas être si pire. Regarde ce qui arrive à Sonata, je crois qu’elle est plus à plaindre que n’importe qui et... J : (coupant encore) Mais tu vas fermer ta gueule, sale garce ? Y en a que pour So, c’est ça ? (silence) G : Jérémy, c’est fini. Je ne veux pas être traitée comme ça. C’est finit entre nous (larme). J : Enfin. G : Quoi ? Enfin ! ? Alors je ne comptais vraiment pas pour toi ? (hyper triste) J : (pour se débarraser, s’allumant une cigarette) : mais oui, mais oui. G : Jérémy... je suis si triste. J : Eh bien pas autant que So, hein ? (sarcasme) G : Comment peux-tu être si cruel... Jérémy, regarde ce que tu es devenu. Fais la paix avec toi-même ou tire-toi une balle dans la tête. » Jérémy s’approche du visage de Gisèle, comme s’il allait l’embrasser, puis lui envoie une grosse bouffée de fumée en plein visage. 2 pages

Scène 5
C’est la nuit. Gisèle pleure dans un lit double. Elle a mal à la tête. Très mal à la tête. Elle ne cesse de se répéter que personne ne la comprend. Elle a un malaise. Elle a besoin de ses cachets. Sa tête va exploser. Et ses yeux gonflés aussi. Elle titube vers la pharmacie, mais ne trouve pas ses cachets. Ils ne sont pas dans la pharmacie. Ils sont dans la cuisine, à côté du frigo, elle s’en souvient. Elle marche dans le corridor et pense :  « quelle journée. Qu’est-ce qui pourrait m’arriver de pire ? Mmmm... que Jérémy se soit déjà trouvé quelqu’un d’autre pour me remplacer ? J’en doute. Après tout, je ne doit pas être si facilement remplaçable. »  Sur ce, on voit la main de Gisèle qui entrouvre la porte de la cuisine. 2 pages

 Chapitre III Sonata, ou la dérive

Scène 1
Une seule page d’intro (la première) 1 page

Scène2
2 jours avant. Sonata entre dans une maison avec sa mère. Elle lui dit difficilement des paroles réconfortantes. Très mal à l’aise. Sa mère semble la plus abattue des femmes. On voit un Piano avec plein de trophées dessus. Sonata lui dit qu’elle irait voir les prothèses le lendemain. Elle lui donne des bisous, puis va se coucher. Sa mère s’assois sur le banc de piano et regarde sa main droite - amputée. Récemment. Elle ouvre la parte de la salle de bain, on la voit à contre jour. Close-Up sur la lame de rasoir dans sa main gauche, toujours à contre-jour. 1 page
Titre du chapitre

Scène 3
Retour au présent, Sonata est dans son lit. Elle se dit : « C’était un accident bête. Trop bête. Elle a perdu sa vie en perdant sa main. Pourquoi... » Elle pense à son frère. Un dépressif. Il prend des médicaments. Il ne sait pas encore pour le suicide de sa mère. S’il apprend, il se tuera à son tour. Puis, Gisèle cogne trois coups à la porte et lui dit qu’elle devrait manger. So ne bouge pas. (pose rei sur le lit). So est fâchée, comme si elle haïssait Gisèle. Gisèle s’impatiente et dit qu’elle hait parler aux murs. Sonata lui dit calmement de la laisser seule, en contenant sa rage. Elle en veut à Gisèle. Elle pense à l’accident de sa mère. Gisèle est impliquée de façon très indirecte. So fixe son attention sur le geste de Gisèle. Elle se met alors à hair Gisèle comme elle n’a jamais haïs quelqu’un. Elle se confronte à elle, ou plutôt au Symbole chinois qu’elle porte sur sa camisole, qui devient le symbole même de Gisèle. Elle prend ce symbole dans ses mains, le déchire, le mange, le vomit, de piétine et le redéchire. Les contours des cases disparaissent peu à peu. On entre dans la tête de So, on visite littéralement ses pensées, tout est abstrait, rien n’est concret. Silence après la fureur de So. Elle regarde le symbole de gisèle détruit. « Oh ! J’ai... j’ai tué Gisèle. (mains sur la bouche) J’ai tué Gisèle. Comme... Comme... comme j’ai tué ma mère... comme j’ai tué mon père... comme j’ai tué mon frère... comme j’ai tué le facteur... j’ai tué le laitier... j’ai tué Gisèle ! (elle prend le symbole et le place sur sa poitrine) Personne ne le saura. Je la remplacerai. Donc alors... Sonata... c’est pas moi, Sonata est morte. Qui a tué Sonata ? Dieu ? Ou Sonata elle-même ? Ahahah ! (temps) Pauvre Jérémy. Il est seul. Il a perdu son amour et son amie. Mais j’étais son amour, non ? Pauvre de lui, il m’a perdu ! Ahahah il a perdu sa chère Gisèle. Pauvre So. Je suis Gisèle. Et Jérémy m’aime. Il m’aime plus que je n’aurais pu l’imaginer. Moi aussi. Il pleure la mort de So. Je dois le réconforter. Il a besoin de moi, non ? quand on est en deuil... on est en deuil... est en deuil... en deuil... deuil... (zoom sur ses paroles) » Dernière case de la page : elle souffre tout d"un coup. Elle pense : « ah non, un de ces malaises. » nombre indéfini de page - peut-être 4 ou 6 pages (pas un chiffre impair)

Scène 4
Elle pense continuellement « deuil... deuil... deuil... » Elle prend un cachet. Elle attend. Elle en prend un deuxième. Puis un troisième et toute la bouteille. Elle pense : « J’ai faim. » Elle prend du gâteau dans le frigo, toujours en pensant « deuil... deuil... deuil... » Jérémy vient la voir. Il lui dit : « Mais qu’est-ce que tu fais là ? S : Je mange du gâteau, ça ne se voit pas ? J : Euh... oui. S : J’ai fait mon deuil, voilà. (il a besoin de réconfort) J’ai été vraiment conne de ne pas m’apercevoir que tu m’aimais autant. (So embrasse Jérémy, qui résiste d’abord, puis se laisse aller). S : Pauvre Sonata. Elle va nous manquer, hein ? Je suis là pour toi Jérémy. (zoom sur les yeux de Jérémy, étonné et rempli d’interrogation) J : Quoi ? » 2e baiser, Sonata veut réconforter, mais Jérémy ne comprend pas, il a très peur de ce qu’elle vient de dire, il garde les yeux grands ouvert, essaie de s’échapper. Puis la porte de la cuisine s’ouvre. C’est Gisèle qui cherchait ses cachets. Plans : So, elle regarde, curieuse, qui ouvre la porte - Gisèle, qui voit la scène, surprise, bouche entrouverte - Yeux de So, morte de peur - yeux de Jérémy, qui se demande vraiment ce qui se passe - Yeux de Gisèle, où gît une larme - et finalement, yeux de So, terrifiée, terrorisée, qui dit : maman ! Elle s’écroule sur ces paroles (trop de cachets), on voit à travers ses yeux les deux autres qui la regarde tomber, morts de peur et d’imcompréhension. Ils sont dans les bras l’un l’autre, Gisèle pleure et Jérémy est horrifié. 2 pages

26 pages au total (si on considère que la scène 3 du chapitre 3 dure 4 pages.

J'ai déjà dessiné les brouillons des deux premières pages, mais je n'ai eu le temps de scanner que la première:

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Section Dessin