J'ai déjà lu à quelque part,
je ne me souviens plus torp où, qu'on changeait drastiquement
de personnalité cycliquement dans un vie, à chaque
5 ans ou quelque chose du genre. J'ai remanié mes archives
ce soir, j'ai classé les textes année, et du même
coup, j'ai eu envie d'en relire quelques-uns. Une chance que je
n'ai pas écrit avant 1999, qu'est-ce que ça aurait
été?
C'était drôle, ces lectures, j'ai relu
quelques passages de moi quand j'étais au vieux montréal,
j'ai trouvé le premier texte dans lequel je parlais d'aller
étudier en musique (tout en rajoutant que ça faisait
peur parce que "je suis vraiment poche" et bla bla bla),
c'est bizarre. J'ai aussi relu des textes très vieux, je
ne peux pas m'empêcher de trouver ça bizarre, parce
qu'on aurait dit que ça venait de la main d'une autre personne.
j'ai écrit dans tous ces blablas des rêves dont je
ne me souviens plus, je parle d'évenement bénins
qui ne me reviennent tout simplement pas en mémoire (je
les lis et je me dis: ah, c'est airrvé, ça?), mais...
en fait, je me suis toujours questionné sur le pourquoi
d'écrire, mais puis j'en conclus toujours que c'est con
de trouver un pourquoi, je le fais c'est tout.
Quoi qu'il en soit, j'en retire quelque chose, même
si c'était pas intentionnel au départ; je les relis
ces textes, et ça me transporte dans le passé, je
vois les choses avec du recul, je peux tout réinterpréter,
chose que je n'aurais pas pu faire si je n'avais rien imprimé
de ce qui m'arrivait alors. On a une mémoire biaisée,
vous savez... et puis, en relisant tout ça, je vois un
espèce de cheminement jusqu'à aujourd'hui.
Je me sens en pélerinage bizarre, comme entre
deux monde. C'est pas beau - j'entre dans ce qu'on appelle la
cour des grands... j'ai 20 ans, je suis une (presque) universitaire,
j'ai des dettes. j'ai l'impression que je commence quelque chose
de nouveau, que je laisse quelque chose de gros derrière
moi.
Bon, d'abord, le cégep 'est terminé
en fade out, j'ai pas pu faire de vrais adieu. J'ai fait ma crise
le soir après le cocert de compo, toute seule dans mon
brun, puis ça s'est étalé jusqu'au lendemain
matin, puis mon deuil était terminé après
ça. Ah, ouais, le concert de compo, j'ai dirigé
ma propre oeuvre, un quintette sériel pour 2 flutes, violon,
violoncelle et harpe en 5 parties (dont la 4e est inexistante),
enfin, un truc super intelelctuel et compliqué que je considère
à peine comme étant de la musique. C'était
de l'expérimentation, j'ai beaucoup appris en écrivant
ça, mais c'est pas l'idée exacte que je me fais
de l'idéal esthétique en musique... enfin, à
part quelques incidents mineurs (et la fin qui était très
laide - c'est pas de la faute de Danièle, à la harpe,
qui a manqué son solo, c'est de la faute de la compositrice,
qui a vraiment terminé la toune de façon pas belle),
c'était bien, et j'ai impressionné mon prof de compo
avec ma direction, yahou!
Je dois rendre un hommage particulier à mes
5 instrumentistes qui se sont montrés tellement disponibles
et gentil avec ma pauvre personne, perdue et inexpérimentée...
Il y avait Xavier et Marie-Hélène aux flutes (deux
des dix millions de personnes qui étudient en flute au
cégep, eux ils sont en première année), Marie-Lys
au violon, Mathieu au violoncelle et Danièle à la
harpe. Chapeau.
Et puis après, il y avait un party chez Marie-Lys,
mais je n'avais pas vraiment la tête à ça...
c'était la fin officielle du cégep, la fin de tout
quoi... juste l'après-midi qui précédait
le concert de compo, nous étions une couple autours d'une
table dans le salon à s'obstiner férocement sur
le rôle d'un musicien dans la vie, et ça parlait
fort et c'était du joli, une superbe photo mouvementée
avec Alex qui gueulait plus fort que tout le monde, Philippe et
Mathieu qui étaient en feu, mais pas autant que Madeleine,
puis j'ai fait brûler du pop corn... il y avait de la frénésie
dans l'air, il faisait beau, un vrai jour de mai.. je me suis
battue deux fois avec Duchesneau qui m'a cassée deux fois..
c'était le dernier après-midi dans le salon avec
des potes et c'était un rassemblement exactement comme
je les apprécie. Ça me rappelle aussi lorsqu'on
était tous dans le salon, un vendredi soir, à s'obstiner
en gros groupe à savoir si les bas blancs étaient
ou non une calamité! Enfin.... ça a magnifiquement
clos le cégep... j'en garde un souvenir intensément
positif.
La session fut des plus agréables, faut dire.
Je ne travaillais pas en même temps que l'école (alléluïa!)
et je jouissais de mon petit appartement brun. Je pratiquais jusqu'à
tard le soir, j'ai monté un gigantsque répertoire
(j'ai remonté l'allegro appassionato de saint-saens et
la partita de bach pour les auditions, J'ai monté la sonate
de medtner (1er mvt, on se calme), le concerto en sol de ravel,
ma mère l'oye de ravel avec madeleine et le concerto pour
duex pianos de poulenc avec Geneviève... un programme assez
intense!), et je me rend compte à quel point j'ai vraiment
vraiment fait du progrès en piano (j'aurais jamais cru
que je gagnerais un prix à un concours de piano.. wouah...
surtout pas il y a deux ans, en rentrant au cégep!), et
puis euh... bilan de ma session? J'ai eu deux fois plus de cours
que j'étais supposée (j'ai fait l'opéra et
les cours de chorale, je suis allée à deux cours
de littérature musciale (avec les deux profs), jai eu deux
cours de deux pianos, etc), et j'ai eu vraiment du plaisir cette
session-ci... faut dire que je dois tout ça probablement
à mes copains musiciens, c'est-à-dire surtout Alex,
Madeleine et Geneviève - qui sont, coincidence, toutes
trois des personnes avec qui j'ai eu l'honneur de jouer du 2 pianos!
Whouhou!
C'était vriament chouette nos séances
de motivation au piano, par petites tranches de 30 minutes pour
travailler optimalement... ça nous a fait travailler, mais
en plus, ça rendait nos pratique de vraies activités
sociales - on ne restait pas enfermés dans les cubicules
comme des petites fourmis batardes. Et puis, tout le monde montait
des pièces vraiment fantastiques!!! C'est vrai que je n'ai
quasiment que fait du piano et de la compo cette session-ci, on
n'est presque jamais sortis, mais je ne regrette rien, t`res loin
de là, parce que ce fut une réussite à pleine
couture!! C'est sûr que ça va me manquer, mais bon,
faut passer à autre chose maintenant.
J'ai fait mes boites le lendemain du concert de
compo et j'ai déménagé le dimanche suivant.
j'ai quitté mon brun, et j'ai rebâti ma chambre de
longueuil. Pendant les premières journées à
Longueuil, j'ai comme eu un relent de cet ancien inconfort banlieusard...
cette lassitude qui vous colle à la peau, état que
j'ai rarement du subir lorsque j'habitais dans le brun. Je me
suis mis à ouvrir instinctivement la télé
et à trouver que je perdais mon temps et tout... mais ça
n'a pas duré. En fait, je crois que c'est presque parti.
j'ai plein de projets cet été:
-faire une BD de 50 pages avec le scénario
de mon frère, qui sera publiée
-écrire le texte de mon opéra
-écrire mon lied sur la chanteuse pop
-refaire mon site plus intelligemment
-apprendre la berceuse de chopin, ma toccate, et peut-être
un autre truc - un intermezzo de poulenc ou bien une toune de
Medtner
-peindre une toile en acrylique
-faire une bd du genre du journal de bord de trondheim ou l'harmonica
de Sfar
-lire toutes les bd de mon frère
-lire Sartre et Kant
-élaborer les grandes lignes de ce concerto pour piano
que j'ai commencé à écrire
-Merde, il y avait plein d'autres choses, mais ça ne me
vient pas.
Mais... faut d'abord que je me trouve du travail,
et vite. Peuh.
Quand je suis revenue à longueuil, il a fallut
que je range toute ma chambre, et pour ce faire, il a fallut aussi
je fasse de la place. J'ai jeté près de la moitié
de tout ce qu'il y avait dans mon garde-robe - des papiers de
chocolat, des surprises de kinder-surprise, des peignes à
pouliche, des cassette-têtes avec la moitié des morceaux
manquant... j'ai aussi fait le tour de tout mon linge, j'ai jeté
toutes les vieilles boettes et les vieux bas trouvés, j'ai
envoyé dans des sacs tout ce que je ne mettais plus pour
donner aux pauvres... c'est fou, je me sentais presque dans un
rituel de passage, comme si je passais physiquement à une
marche supérieure, comme si je jetais tout derrière
moi qui avait besoin d'être mis à la poubelle. Ça
ne m'a pas rendue triste, si heureuse, c'était juste...
euh.. euh..... en tout cas. j'ai jeté mon vieux linge pis
mes vieille bébelles, je n'ai pas remis toutes mes affiches
de l'térange noël de monsieur Jack, Evangelion et
Wallace & Gromit, j'aurais quaiment envie de repeindre ma
chambre d'une autre couleur que jaune pour marquer encore plus
la coupure. Mais c'est tellement approprié, le jaune, je
voudrais aps changer ça..
En attendant, je réécoute pour la
enième fois le 3e concerto de proko (que j'associe au brun)
en essayant de me reploguer sur les vieux forums (j'allais sur
l'Attic avant, mais je n'y reconnais plus eprsonne - ils ont tous
émigrés vers un autre forum, dans lequel j'essaie
tant bien que mal de faire un come back, avec un peu de difficulté
- ça fait près de 6 mois que je n'y ai pas mis les
pieds, il s'en ai passé des choses, j'ai eprdu le fil je
crains), je mange des fruits parce que mon père m'a acheté
plein plein plein de fruits, puis il y a demain le souper de fin
de cégep au commensal avec mes potes musiciens... c'est
vraiment la fin... snif...
Je hais les ruptures. J'espère qu'on partira
en voyage cet été comme l'an dernier en Gaspésie.
J'ai revu Sébastien et Christine dernièrement,
par hasard sur la rue St-Denis après être allée
voir un film chinois gratuit. On a pris une bière au St-Sulpice.
M'ennuie.