abc.gif (8868 bytes) choix.gif (5579 bytes)

Bonjour monsieur Paul, il fait beau, aujourd'hui, n'est-ce pas?
(...)
Monsieur Paul?
Oui.... très.

3 septiemb, 2001 ap. J.-C.

J'suis allée chez Ariane hier. J'ai bu et je me suis amusée. Ariane me manquait vraiment beaucoup... malheureusement, elle était prise avec ses copains cette soirée là, alors j'ai pas pu la voir beaucoup. J'ai bu, et j'ai bu et j'ai rebu... Dans le port d'amsterdam, ya des marins qui boivent, qui boivent et reboivent, et qui reboivent encore... Mais moi, je ne buvais pas à la santé des putins d'amsterdam.

Je maudit le créateur d'ArtTv. Depuis le lancement de cette chaîne de télé, je ne suis plus capabnle de faire autre chose que de la regarder. C'est tellement passionant que ça m'enlève tout mon temps. Ça me force à devenir une loque, une espèce de limace immobile devant un écran scintillant, où défilent des images et des sons agréables... Incapable d'écouter autre chose ou de me convaincre d'arrêter de perdre mon temps devant la télé... j'ai fait connaissance avec un type extraordinaire, Gilles Apap, un violoniste français qui vit à Santa Barbara, en californie... j'ai vu un de ses concerts, où il jouait un concerto pour violon de Mozart dans lequel, à la cadence du 3e mouvement, il exécutait des variations sur le thème dans un style Tzigan, Idien, Louisianais, etc.... J'aimerais bien le rencontrer ce type. Il faudrait que j'aille en californie.

J'ai bien dormi cette nuit, et j'ai subit un rêve attroce. Il y avait moi, mon père, ma mère et mon frère. Tout a commencé dans un musée de violon... il y avait des violons partout, à plusieurs stades de leur fabrication. Nous marchions de salle en salle, puis nous sommes arrivés à une table avec un buffet... l'autre salle d'après, c'était une table avec des chaises, où nous nous sommes assis. Nous attendions le service des garçons, car nous avions faim (on était à présent dans un resto). On a été servis, et on mangeait, il y avait des violons sur les murs. Puis ma mère parlait... Elle m'insultait. Elle insultait mon moi-même, je la laissais parler. Puis elle me traitait de pute, et je la laissais encore dire, je sais qu'il n'y avait rien de plus faux. Mais ensuite, elle a commencé à juger mes amis... elle disait du mal de nico et de minh, comme s'ils étaient des moins que rien. Elle énumérait tous leur défaut et je traitait de sale enfant, qui contaminait les gens, et puis elle les traitait de déchets... j'ai gueulé de rage, comme j'ai jamais gueulé dans ma vie, un espèce de cri d'enragée, aigu et strident, j'ai frappé ma mère de toute mes forces, au visage avec ma rage, puis un silence.... puis je l'ai serrée dans mes bras, en disant que j'étais désolée, que je regrette de l'avoir frappée... mais elle continue encore les repproches et les insultes, et j me remets à crier comme une bête, et à la frapper de plus belle, mais à frapper encore et encore, et elle de continuer à me faire mal avec ses mots... puis je me suis réveillée, je crois...

C'est que j'ai peté une coche hier soir... j'étais toute grise et je broyais du noir.

Il m'est arrivé quelque chose d'extraordinaire samedi dernier. J'ai perdu mon porte-feuille dans un abri-bus de St-Lambert, en face du college champlain. j'ai passé la soirée là, j'ai croisé Félix, un hippie et un autre type sympa. Le soir, on est rentré à l'appartement de minh, et le lendemain, j'ai pris l'autobus, et le chauffeur ma demandé ma carte de septembre. J'ai voulu mettre ma carte du mois d'aout dans mon porte-feuille, mais il avait disparu. Pas de porte-feuille. Disparu, pu là, nenni. j'arrive chez moi, j'appelle minh pour savoir si mon porte-feuille ne serait pas chez lui. Il cherche et ne le trouve pas. o_O;;; Et je peux rien faire, aprce que 2h plus tard, j'ai rendez-vous avec nico au métro longueuil, on s'en va louer des dessins animés au marché clandestin. J'ai pas de porte-feuille.... Alors, on les loue, il les paie et se rend membre (je n'ai pas ma carte de membre), et on s'en va chez lui, puis chez Jean-François où Simon était déjà là, et on commence à regarder, et je pense à mon porte-feuille, c'est un peu rushant. Je reviens plus tôt que prévu parce que c'est trop plate. j'avais laissé un mot sur la table à mes parents disant que j'avais perdu mon porte-feuille.

Je reviens donc, mes parents me disent: t'as perdu ton porte-feuille? Et je réponds: oui... merde merde merde... - Où tu étais hier? - Dans un abri-bus à St-Lambert... - Qu'est-ce qu'il y avait dans ton porte feuille? - Des cartes et peut-être 5-10$, je sais plus... - Te refaire faire ton permis de conduire, ça va te couter une beurrée. - Ouais, je sais...- Eh, on a une surprise pour toi....

Et voilà ma mère qui sort un porte feuille du buffet... Le mien, plus précisément, et qui le brandit au bout de son bras. Surprise!

Un couple de francophone ontariens a trouvé mon porte-feuille dans l'abri-bus et, chose incroyable, ils sont venu me le porter chez moi, avec l'adresse écrite sur mes cartes... ils sont venus me le porter!!! mais j'étais à montréal, ce sont mes parents qui les ont vus... ils n'ont aps laissé. de nom, d'adresse, de numéro de téléphone, je ne peux même pas les remercier....

j'en ai eu de la chance... les bonnes personnes existent, j'en ai la preuve, merde, je suis vraiment trop chanceuse... ça m'a amené à une réflexion plutôt démoralisante en fin de soirée. Pourquoi suis-je si chanceuse? Ya pas seulement que l'histoire du porte-feuille... j'ai déjà aussi oublié mon sac au métro berri, et quelqu'un est venu me le repporter à longueuil, mais le comble de la chance, c'est surtout le fait que je me plais dans mon programme au cégep, que je vis dans une bonne famille, que je ne connais pas la faim ou la misère, que j'ai hérité de plein de talents en naissant, quoi, enfin bref, j'ai une chance incroyable... mais pourquoi? Suis-je quelqu'un qui le mérite? Plus la vie avance, et plus je me dis que cette chance me pousse à l'égo-centrisme, et que je vois de moins en moins large autours de moi... mais ce n'est pas exactement ça, j'ai de la difficulté à l'pexprimer. Ya aussi le fait que j'ai repassé ma vie affective en revue et j'en ai conclu le total échec, et merde, j'ai peté un plomb carré.... ya surement le fait que j'avais bu qui vient jouer, mais euh... justement, ça aurait dû être le contraire qui se passe. Je vais tellement bien ces temps-ci que j'aurais dû être joyeuse, mais on dirait que soit je cherche l'équillibre de mon état, ou sinon, c'est que j'affectionne particulièrement le fait d'être mal... Je ne sais plus.

C'est terrible ce qui s'est passé hier au métro Berri. Ya eu une bombe lacrymogène. c'est incroyable à quel point il y a du monde imbécile sur cette terre. Je me suis couchée tard mais je me suis réveillée tôt; je suis incapable de me lever plus tard que 9h depuis que j'ai commencé l'école. c'est pas mal en sois, seulement, je suis un peu plus fatiguée qu'à l'accoutumée. On est en septembre, il fait froid, et je vois que novembre est bientôt. Je n'aime pas novembre. Novembre, c'est con. Mon piano à la maison est en bien plus mauvais état depuis que je rpatique sur les pianos à queue de St-Laurent. Je n'avais jamais remarqué à quel point il était impossible de jouer doux et que les marteaux avaient une force à ce point inégale. La pédale douce ne marche pas non plus, elle étouffe les sons à un point tel qu'aucun bruit n'est entendu. Ouah, j'ai vraiment peté une coche hier, je me sens bizarre aujourd'hui...

 

Je termine avec ceci, qui vient d'un e-mail de Natacha, un petit extrait qui m'a vraiment marqué:

"Toi aussi t'as un prénom vraiment joli! Je l'aime surtout parce que c'est contrasté au max, Sylvie ça fait très madame en tailleur, et Anne ça fait plutôt petite fille avec des nattes qui boit du jus de raisins!"

Section Dessin