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"T'es fermé comme une huître!"
29 novembre 2001, jour de la fête à caro et à isa

Merde. j'ai vriament peur de perdre mes idées... comme si j'allais tout perdre si je n'écrivais pas bien bien vite. Seulement, lorsqu'il arrive que j'ai ces envies à l'école, ce n'est que quelques heures plus tard que j'ai l'occasion de coucher tout ça sur l'écran... je dois me faire confiance davantage. Une fois que je commence, le reste vient tout seul. Si j'oublie des trucs importants, ils reviendront à un moment ou à un autre...

Voilà, on était dans l'autobus. Elle me parlait de sa situation familiale, dans laquelle elle est un peu coincée. Puis elle allait me dire quelque chose mais elle s'interrompit. Pourquoi? lui demandais-je, et elle me dit ce qui la tracaissait après une hésitation, puis elle regretta de me l'avoir dit... Pourquoi? rétorquais-je encore. Eh bien voilà:

Selon elle, je suis une personne extrêmement ouverte, en fait, elle a dit que j'étais quelqu'un de vraiment ouvert aux gens qui m'entourent, mais qu'en échange, je rompais l'équilibre en ne me dévoilant pas moi-même. Je créais ainsi une espèce de hiérarchie de relations de pouvoir face à celui qui est plus grand que l'autre parce qu'il en sait plus. Elle disait qu'elle avait résolu de ne plus rien dévoiler d'elle-même à moi tant et aussi longtemps que l'équilibre n'était pas rétabli entre ce qu'elle savait de moi et ce que je savais d'elle. Autrement, elle me rendait, disait-elle, trop puissante dans notre relation.. ou quelque chose du genre.

Vous savez quoi? C'est la première fois qu'on me dit ça. Bien sûr, ya Caro un jour qui m'a dit au salon de thé que j'étais fermée comme une huître, que je ne parlais jamais de moi. Elle me demanda jadis de parler de moi, tout bêtement comme ça, parce qu'elle-même n'avait plus rien à dire sur elle... enfin, elle s'est finalement rendue compte qu'elle ne me connaissait pas, après toutes ces années. Mais la différence, ici, c'est que Caro ne s'est jamais posé la question du pourquoi que j'agissais de cette façon. J'avais une raison, une bonne raison de me tenir moi-même close, en étant ouverte comme pas une à la cause des autres; c'était un moyen de me satisfaire moi-même, de me sentir en dominance par rapport à une autre personne, j'en retirais beaucoup de satisfaction et mon interlocuteur aussi, alors tout le monde était content.

Seulement, Madeleine a tout vu. Elle est tellement intelligente que c'en est gênant. Enfin, lorsqu'elle m'a parlé de hiérarchie, je me suis sentie extrêmement vulnérable comme je ne me suis jamais sentie au paravant dans une relation. Cette espèce de domination que j'essaie d'installer dans mes rapports seraient la cause logique de ma vie affective ratée, bien que j'aie toujours eu toutes les meilleures intentions du monde... J'ai présentement cette espèce d'obsession de vouloir sauver le monde, mon gène de l'altruisme fait de la fumée. Je me suis rendue compte que je me sentais plus en vie et plus accomplie moi-même quand j'arrivais à faire s'ouvrir les autres, aprce qu'enfin, c'téait leur seul désir. J'étais un peu pour eu leur échappatoire tandis que je les écoutais et les aidais sans jamais rien demander ou sans jamais m'ouvrir en retour - ce que j'avais en retour, c'était le pouvoir de connaître, l'illusion de maîtriser et de tirer des ficelles...

Ma première réaction face à un tel constat serait de me demander: "mais est-ce mal d'agir ainsi?" Seulement, mes conceptions du bien et du mal sont plutôt abstraites, ce serait d'absurde d'utiliser ces termes. Alors je tourne la question autrement: est-ce que ça implique des conséquences fâcheuses? Eh bien, après avoir bien ruminé tout ca pendant le trajet de métro et d'autobus, je dirais que oui. Les relations stables et normales sont d'abord des relations d'équilibre entre les deux partis, donc en agissant ainsi, je suis perdante. La dite relation devient donc un sens unique, et l'autrui préférera quelqu'un d'autre à moi pour se vider, quelqu'un plus susceptible de rétablir l'équilibre du pouvoir, sans quoi elle se sentira inférieure d'une certaine façon, sur le niveau des connaissances de l'autres...

ouah, j'espère que je ne perds personne... je sais que c'est un peu dur à gober, mais peut-être que je l'exprime mal...

En tout cas, tout ça pour en arriver à ce point-ci: je ne crois pas qu'un individu peut vivre dans ce désiquillibre. Ma totale fermeture dans le monde réelle parvient à se manifester à d'autres endroits. Dans mon cas, c'est ici, sur ces pages, et dans l'art que je produis. Quiconque qui affirme que je ne m'ouvre pas n'a pas tout à fait raison; il fait un tour ici, il regarde mes dessins, ma musique, mes écrits, surtout mes écrits, tout est là, le plus fidèlement à toutes mes impulsions du moment. Je suis ici. Je ne suis peut-être pas toujours dans ma tête, mais au moins je suis quelque part, non?

En fait, je crois que ce comportement de repli sur soi était une réaction tout à fait logique du monde dans lequel je vis... En général, les gens se foutent de ma gueule, et avec raison. Je me fout pas mal de la gueule des gens aussi, je dois avouer, ou du moins, je me fout de ce qui ne peut me toucher moi. On est des êtres égo-centriques, quoi, faut pas se le cacher... Mais le cas de caro est un merveilleux exemple. Elle m'aime bien parce qu'avec moi, elle peut parler d'elle sans arrêt. Il était écrit dans un livre que j'ai lu récemment, je crois que c'était dans les nouvelles de dosteiovski (attendez je vais chercher le livre)(...)(non, c'est pas dans ce livre là... ah, peu importe) une petite citation qui disait: de quoi un homme préfère-t-il parler? Eh bien, de lui-même... eh bien voilà, pour caro, je lui permettait de s'ouvrir à fond, et j'étais ouverte à elle, elle se plaisait de cette fâcon, mais ne s'est jamais vraiment rendu compte du désiquillibre. Les gens s'en foutent pas mal, sauf les plus sensibles. Et Madeleine est non seulement sensible, masi extrêmement intelligente. Merde! C'est la première fois que quelqu'un me dévoile mes plans comme ça... ça veut ainsi dire, par le fait même, que cette fa^con de penser que je m'étais créée était quand même fondée, qu'elle avait un certian sens, si elle a réussi à le déceler... ça eut dire que jadis, alors que je prétendais domnier le monde, je n'étais pas totalement freak...

Alors, voici où j'en suis: j'ai une quête, celle de devenir quelqu'un de meilleur, de devenir la meilleure personne possible, et la moins absurde. Je m'efforce de faire de ma vie quelque chose de vivable autant pour moi que pour les autres qui m'entourent, car ceux-ci me le rendent bien, puisqu'ils me définissent en tant que tel. Sans les autres, je n'existe pas, alors il faut prendre soin des autres. En fait, d'une certaine façon, plus on veut aider les autres et se dévouer à eux pour les aider et leur faire plaisir, plus on est égo-centriques, parce qu'on veut se former nous-même concrètement d'une façon acceptable et noble. Dernièrement, j'ai aié Madeleine à faire un travail de litt. mus., en fait, j'ai corrigé tout son texte. Elle m'a envoyé le mauvais texte et j'ai passé des heures à ne corriger que ses notes, elle s'en voulait tellement qu'elle avait envie de vomir. J'ai ensuite corrigé son vrai texte avec elle au téléphone, et elle m'était vraiment reconnaissante. Plusieurs trucs ont troté dans mon coco après cette aventure... je me sentais fort bien d'avoir tant fait pour elle, tandis qu'elle ne m'avait rien fait en échange. En fait, je commençais à croire que j'étais une personne vile qui aimait soutirer la souffrance chez autrui. J'allais même inciter les gens à aider les autres et à se dévouer à eux seulement que pour les faire souffrir; elle se sentait tellement coupable de me pas me rendre la pareille qu'elle en souffrait, et moi, cruelle que je suit, j'en jouissais.

Voilà, je veux devenir quelqu'un de meilleur, alors je dois prendre parti pour tout ceci. Afin d'être la personne la plus respectable possible et fidèle à mon désir d'être accomplie, logique et bien avec moi-même, je dois non seulement me dévouer à la cause des autres qui m'entoure afin de mieux me sentir dans mon petit nombril, mais je dois aussi m'ouvrir à eux pour faire régner un espèce d'équillibre pour que leur nombril aussi puisse profiter de moi... Tout ça pour dire, finalement, que je dois donner autant que je dois recevoir. J'ai tenté de tout donner sans jamais exiger rien en retour pour satisfaire mes besoins cruels et égo-centriques... eh bien finit tout ça; je devrais, il faut que je devienne ainsi... C'est tout simple, non? C'est mon objectif, tiens, c'est ma résolution pour l'an 2002.

Trouvez-vous cette démarche un peu trop... comment dirais-je... centrée sur mon moi-même plutôt que sur la cause de l'humanité? Ne trouvez-vous pas que tout le monde devrait tenter de réfléchir sur soi, de tenter de connaître ses propres faiblesses et des moyens à prendre pour devenir quelqu'un de meilleur? Imaginez si tout le monde s'enlisait dans ces introspections, si tout le monde prenait des résolution afin que le monde soit toujours un peu moins laid... comment devenir militant sur une grande surface - du style militant politique - si on ne sait même pas nos convictions et si on regorge de faiblesses? Être irréprochable, en voilà un objectif de vie, devenir la personne la plus susceptible d'être heureuse et de rendre les gens heureux autours d'elle... La vie est tellement courte, si seulement les gens pouvaient prendre conscience qu'ils existent et qu'ils peuvent changer leur façon d'agir pour devenir quelqu'un de bien afin de rendre ce monde un peu moins moche...

J'aimerais vriament écrire un truc bientôt, sur l'existentialisme et sur l'aliénation. En fait, la seule raison pourquoi je veux écrire cela c'est pour le poster dans les forum où je me tenais jadis. là bas, ça barde. Ce n'est plus ce que c'était. J'ai dit quelque chose un jour que les gens n'ont pas pris, je me suis fait effacée même, parce que j'ai dit au gens qu'ils étaient trop pessimistes... Tenez, c'est ici, j'ai sauvé la source avant que le message ne s'efface définitivement du serveur. Vous aurez la chance de lire mon meeeerveilleux anglais...

Enfin, ce truc que j'ai écrit ça a rendu tangerine et shad vraiment furieux contre moi. Mais c'est contre eux-même qu'ils devraient être furieux; ils sont fatalistes, ils mettent le pessimistes sur le dos de je ne sais plus quels déterminismes, mais enfin, ça n'ai jamais de leur fautes, à leurs mots! J'aimerais tellement leur faire comprendre qu'ils sont responsables de leurs actes, parce qu'enfin, s'il le comprennent, c'est tout un univers qui s'offrent à eux... l'univers de l'action, où ils peuvent - oui, ils en ont le pouvoir! - d'agir, où ils peuvent jouir une liberté indéniable... je n'arrive toujours pas à y croire; chad se plaint constamment de sa soif de liberté qui n'est jamais rassasiée; mais il est libre, libre, libre, tout ce qu'il y a de plus libre, mais il se refuse de le voir! On est toujours libres dans nos choix d'actes, non? Même quand on décide de ne pas choisir, c'est quand même un choix!! On réagit toujours aux situations selon les valeurs qu'on nous a enseignées que l'on considère comme meilleures que d'autres... mais on devrait vraiment se pencher davantage sur ces valeurs, optimisent-elles vriament la capacité d'un individu à être quelqu'un d'accompli, heureux, en paix avec soi-même et qui rend les gens heureux autours de lui? Trop souvnet, on fait fi de tout cela. On préfère vivre selon la dernière mode, quoi, comme si on était des vulgaires objects. Les gens sont tellement aliénés qu'ils ne se rendent même pas compte de leur propre liberté.

Ainsi, comment bâtir un monde meilleur.. bien spur, on peut aller militer dans les protestations anti-mondialisation, masi encore, on dirait qu'on en fait un cas de conscience plus qu'autre chose. Je suis allée me soulever, donc, je peux dormir en paix ce soir. Vous voulez savoir? C'est ce mentir à soi, c'est faire fi de tout plein d'éléments qui sont, ma foi, plus primordiaux que tout ceci. Ça commence chez soi, individuellement, pour ensuite s'étendre sur la collectivité et sur la masse. Combien j'en vois qui se ramassent dans une manifestation anti-G8 et qui ensuite retournent bouffer dans leur Mc Donalds? Celui qui refuse la mondialisation, qui ne bouffe pas dans les Mc Do mais qui ne va pas manifester est une personne bien plus noble que celui qui va manifester pour la forme, pour sa conscience, ou pire, pour être vu de la sorte. Combien vont manifester pour faire comme les autres, sans avoir jamais réfléchit réellement à la question? Parce que c'est cool, parce que les gens le font, parce qu'il faut se révolter, ouais, ouais. Je connais la chanson. Prenz garde aux phénomène de masse, mes amis... c'est parfois poison... je dis aps que c'est mal d'aller manifester, si vous avez conclu ça, vous n'avez absolument rien compris de mon point. Je dis que c'est foutrement vil d'aller manifester lorsque la cause n'est qu'un prétexte, lorsqu'elle nous effleure, lorsqu'elle ne nous parle pas vraiment - lorsqu'on ne s'est pas penché sur elle de toutes les manières possibles.

En outre, il est bien plus important de se rendre soi-même quelqu'un de meilleur que d'aller briser des clôtures pour une quelconque idéologie. Si tous les gens de la terre manifestaient, on en serait peut-être pas bien plus avancés. Mais si tous les gens de la terre auraient comme résolution d'être bon envers son prochain et envers soi-même... pas besoin d'en rajouter.

Eh bien me voilà: je m'appelle Sylvie-Anne Ménard et j'ai le désir d'être une personne noble, quelqu'un de bien. Je souhaite régler les conflits de ma vie, prendre tous les problèmes un à un, me pencher dessus et en comprendre l'essence, essayer de trouver une solution profitable à tous. Dès maintenant, lorsque j'aurai une décision à prendre, je me poserai la question: quel choix serait le plus avantageux pour l'humanité s'il était universalisé?

J'ai envie de régler mes bébites. j'en ai des tonnes, tout le monde en a des tonnes. Comment les régler? En les trouvant, d'abord. Cette partie n'est pas bien bien compliquée... je n'ai qu'à relire mes textes pour voir de quoi je me plaignait, pour trouver la source, le bobo, pour tout régler. C'est drôle, ça ne m'était jamais passé par l'esprit de relir mes textes. Il me semble que c'est la chose logique à faire. Mais ouah, ça va être foutrement long, il y a des pages et des pages et des pages d'écrites.. je vais probablement rire de moi-même dans les premiers textes. Mes idées ont changé radicalement, et je ne dis pas qu'elle ne changeront plus... j'espère seulement que je garderai toujours en tête le 'monde meilleur', étant donné que durant toutes ces années, c'est la conclusion à laquelle je suis aboutis. Voilà ma fa^con de vivre: régler les conflit et vivre le plus sainement possible. Ouais, ça semble tellement simple, hein? C'est même un peu cons - à me relire, je me dirais: ben je suis ben conne de ne pas y avoir pensé avant! Attention; y penser et le rendre concret, c'est deux. Ici je le rend concret, mais je ne fais qu'en jaser; je pourrai m'en venter les mérites seulement lorsqu'il sera réalisé, et pas avant.

Bon, alors, si on commençait... ya beaucoup de chemin à faire, quoi... qu'est-ce qui ne me satisfait pas dans ma vie, présentement? L'école, ça va super. Côté social, j'ai jamais été aussi entourée et choyée. Côté affectif, c'est pas les gros chars mais ça se toffe. Côté familial... aïe. Premier bobo à soigner.

Il y a un sérieux manque de communication entre mes parents et moi. C'est bizarre. Pendant longtemps j'ai préféré ma mère parce qu'elle était trop gentille; mais maintenant je préfère mon père parce qu'il est plus sensé. Je sais que c'est dur à dmettre, ça peut paraître un peu délicat d'avouer foirdement comme ça que j'en préfère un à l'autre. C'est rpesqu'un tabou d'en préférer un. Mais dans mon cas, c'est justifié... mon père n'a pas cette facilité avec les enfants, ils nous prenait déjà en bas âge pour des adultes. je me souviendrai toujours de cette soirée où il nous avait fait un gros speech sur le respect que l'on ne lui donnait pas et qu'il refusait de nous donner. Il avait été foutrement méchant cette soirée là, je m'en souviens encore,e t ça m'a profondément marqué. J'en ai braillé après cette soirée là, mais j'y repense aujourd'hui, son propos était tout à fait sensé; seulement j'étais une gamine, je ne pouvais pas comprendre... j'étais trop jeune, centrée sur mon monde, j'ai pris conscience des autres autours de moi que très tard (vers l'âge de 14 ans).

Ma mère, elle, c'est un prof d'école, elle enseigne aux élèves ayant des troubles de comportement et en difficulté d'apprentissage. Bien sûr qu'elle a le tour avec les enfants. Et c'est justement là son défaut d'aujourd'hui; dans sa tête, nous n'avons pas grandit. C'est comme si on pouvait s'identifier d'avantage à un parent à un certain âge et à un autre à un différent stade; la mère convient au jeune mais pas à l'adulte, le père convient à l'adulte mais pas au jeune... Mon père, il est vraiment intelligent. Orgueilleux, mais intelligent, et il le sait. il a toute mon admiration sur ce point; il ne donne pas sa place et je l'admire d'une certaine façon. Il a des principes formels d'individualité et de chacun pour soi que je respecte (même si je ne les partage pas). C'est pourquoi il correspond à l'adulte de la famille, c'est pourquoi je le tolère maintenant et que je ne pouvais pas le tolérer jadis. Ma mère, elle, est naïve. C'est la naïveté incarnée, j'ai jamais rencontré personne de plus naïf, ou presque; chaque eprsonne naïve que je rencontre me fait penser à ma mère avec dégout. De plus, c'est une maniaque des apparences. Elle a déjà tenté de me faire gober (heureusement que c'était tard et que je n'ai aps tout digérer à la petite enfance, heureusement heureusement, dieu merci) que les apparences étaient le reflet le plus fidèle de la personnalité... Si ma mère s'écoutait, elle ferait du ménage à longueur de journée, "tout d'un coup qu'il viendrait du monde". Elle me laisse la liberté de porter ce que je veux comme vêtement - elle n'a aps vraiment le choix non plus, puisque je lui impose mes gouts comme des réalités où elle n'a aucun droit de véto. Ça, je dois tenir ça de mon père.

Enfin, si je m'ouvre peu à mes amis, imaginez avec mes parents... ce sont probablement les personnes au monde qui me connaissent le moins. C'est vraiment malheureux, parce qu'après tout, ils le méritent... mais je suis incapable de leur dire quoi que ce soit. Par exemple, ils ont longtemps pensé - et ils pensent peut-être encore - que j'étais follement amoureuse de Minh et que j'allais coucher avec quand j'allais le voir... Mais minh était seulement que mon ami, et je leur ai dit d'ailleurs, mais ils sont tellement habitués à ce que je leur cache tout - combien de fois je leur ai menti, c'est vrai, je ne suis aps fière de moi sur ce point - qu'ils ne me croient plus. Tout sujet sur ma vie personnelle devient délicat. Ma mère en sait tellement peu qu'elle cherche à tout prix à vouloir maladroitement se rapprocher de moi. Mais plus elle tente de se rapprocher, plus elle s'éloigne. Elle me lance dix mille questions pour faire un lien, mais elle n'écoute même pas les réponses; elle est trop occupée à penser à la prochaine question à me poser, pour que je pense qu'elle s'intéresse à ce que je fais. En fait, elle essaie de s'intéresser à ce que je fais, la pauvre; des fois, ça sonne comme des cas désespérés. Elle m'a déjà demandé de pendre une heure par semaine pour lui enseigner un peu de littérature musicale... on dirait qu'elle veut absolument se rapprocher de moi, mais à tout prix, et que ses efforts ne font en sorte que j'ai encore plus le gout de larepousser. Pourquoi la repousser? Parce qu'elle vient à moi déguisée, masquée; elle utilise des détours pour pouvoir faire partie de ma vie, sans aller directement au but, elle vit dans un espèce de mensonge permanent...

Mon père est sincère, et c'est ce que j'aime de lui. Lorsqu'il s'intéresse à ce que j'étudie à l'école c'est que les informations vont lui servir à sa culture eprsonnelle ou c'est qu'il est curieux. Il n'y a aucune intention cachée... ou du moins, s'il y en a une, il cache foutrement bien son jeu. Mais j'espère qu'il est sincère. Ma mère a cette manie de vouloir me valoriser tout le temps, même sur des trucs banals... aussi, pendant un souper où j'assiste (j'arrive la plupart du temps très tard à la maison), mon père et mon frère discutent habituellement entre eux, et j'adore les écouter parler. Mais combien de fois ma mère va-t-elle essayer de partir une conversation parallèle avec eux, afin que je ne me sente pas "à part"? Mais je ne me sent pas à part, dans ces discussions, j'aime les écouter et je n'aurai pas peur d'y ajouter mon grain de sel si un jour l'occasion se présente... mais à chaque fois qu'elle m'adresse la parole dans ses situations, elle me coupe de tout, elle m'isole, et c'est là que je suis à part... Enfin, il n'en tient qu'à moi de régler ce conflit, car après tout, c'est moi la fautive, c'est moi qui se recroqueville dans ma petite carcasse, c'est moi qui se cache et qui fuit... mais est-ce que me dévoiler à eux règlerait vraiment les tensions?

J'anticipe une réaction d'étonnement... puis pas beaucoup de changement. Ma mère qui verrait toutes ses questions répondues sincèrement ne manquerait pas d'inventer d'autres artifices pour en savoir plus, toujours plus, afin de vraiment se sentir entre relation avec sa fille, comme dans les télé-romans... je crois qu'elle rêve qu'on aille magasiner ensemble comme elle le fait avec sa soeur, mais on a tellement des gouts différents, et ça ne clique tout simplement pas sur la question de la façon de penser. C'est ça; je ne pense tout simplement pas comme elle, je ne marche pas pareil, je ne sais pas si elle pourrait comprendre vraiment les fondements de ma vie, mes décisions et mes choix, quand bien même je me tuerais à essayer de lui expliquer... elle est trop à cheval sur ses pensées magiques, sur son obsession de la propreté et de la taille fine.

Je verrai comment je pourrais m'y prendre. Le temps des fêtes, c'est un excellent moment pour la réconciliation. J'étudierai un peu le terrain avant de m'y aventurer, mais je crois que tout le monde y profiterais davantage. Qu'est-ce que j'ai à craindre? J'aurais à craindre que ça vire en règlements de compte... ça arrive souvent dans la famille (ben pas "souvent" mais des fois, assez pour le craindre). Je pourrais probablement l'écrire. Je crois que c'est la meilleure idée. Ouais, l'écrire et faire la paix avec mes parents... leur offrir la transparence, ou du moins, celle que je peux et veux leur donner, pour ne plus qu'il y ait de tensions.

Ah. Devenir une personne meilleure. C'est bien beau en théorie, mais en pratique, c'est une autre histoire.. juste d'avoir écrit ça, j'ai comme un moton dans la gorge. Bien sur que j'ai peur. J'ai peur des conséquences, de perdre le contrôle, mais surtout de devenir vulnérable à leurs yeux... Mais c'est peut-être la chose avec quoi commencer pour rendre le monde meilleur - d'une certaine façon.

Voilà.

Voilà. Je crois que tout recommence. On dirait que ma vie de donne une seconde chance. Ça paraît pas comme ça à l'écran d'ordi, mais je suis émue... c'est con comme mot, être ému, c'est dégueu, c'est quétaine et c'est vide. Mais ya pas vriament de mot plus juste pour dire ce que je ressens. Je m'arpête à vivre, à faire quelque chose de grand, à améliorer le monde dans lequel je vis, et j'invite tous les autres à le faire... mais pas tout de suite, parce que si les conséquences sont fâcheuses, ça vaudrait peut-être mieux que s'y prendre autrement. Mais j'accepte d'être l'éclaireur pour cette aventure... je crois que je suis guérie. Avec ma mentalité de resposabilité de liberté et de "personne meilleure, obnne et noble", je ne peux plus regreter, je ne peux plus m'apitoyer sur mon sort. "Il pense que je suis méchante" - alors prouve-lui le contraire! Je suis optimiste face à la vie, et je peux plus être déprimée maintenant sur ma situation, chose que j'ai tellement fait souvnet. C'était facile jadis de dire "ah, je ne m'apitoierai plus jamais sur mon sort!" mais je n'avais aucune raison pour ne pas le faire. Maintenant, c'est concret; ma maniaco-dépression n'a plus qu'à devenir une maniaco-rien... je resterai maniaque, pour sûr; ya riend e plus jouissant que les phases maniaques. Je pourrai, c'est vrai, encore me plaindre du monde de mauvaise foi et de ceux qui refusent de voir la vie en face. Oui, ça c'est un beau sujet à la dépression, mais ça ne va pas me démolir, ça ne va que me pousser à agir... plus question de broyer du noir sur ma propre personne. Je suis unique et je me prend en main. Me voilà, c'est moi et je suis responsable, responsable de tous mes actes, de tous les choix et de toute ma vie.

Mon prof de philo avait raison.. ça sert à rien d'essayer de guérir tout seul car tout seul, on tourne en rond. Si tu lis ceci, Madeleine, je t'en dois une.

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