Bon,
je vais faire exactement ce que je fais d'habitude dans pareils
cas: je m'excuse, bon, bon, je m'excuse, ça fait longtemps
que j'ai écrit, ça va, je m'excuse bon. Mais j'ai
une raison: j'avais pas le temps ni le gout. Ça finit là.
C'est plate, mais c'est ça. C'est pas que j'avais rien
à dire, alors là, c'est pas ça du tout...
la preuve, c'est que ce texte risque d'être très
long car j'ai plusieurs sujets à toucher, des trucs qui
me sont arrivés, des faits marquants, des anecdotes, des
trucs, quoi... tout plein de trucs.
D'abord,
le 48h BD.
Mon
frère connaît un type qui s'appelle Léon,
parce qu'il allait à des rencontres de bédéistes
au cégep du vieux montréal. Léon aime bien
Charles, il l'a invité à venir à une espèce
de convention de Bande DEssinée au cégep de Valleyfield
gratuitement, avec moi et Annie, la "prof" de l'atelier
de bd du vendredi qui aussi, soit dit en passant, ma soeur extra-terrestre
qui pue. On avait monté une exposition avec des chaises
au mois de décemvbre dernier, et Léon voulait qu'on
monte l'exposition dans le cégep à Valleyfield,
et on s'est dit: pourquoi pas. Et puis je ne savais pas trop si
je voulais y aller, au 48h BD, qui consiste, en fait, à
rester pendant 48h dans un cégep à faire des ateliers
et à parler de bandes dessinées. Je voyais pas l'intérêt
d'y aller si mon frère n'y allait pas, car enfin... c'est
lui le graphiste, pas moi.. je vaux rien en BD comparée
à lui, c'est lui le pillier de la Bd dans la famille, et
y aller sans mon frère serait un non-sens. Si je fais de
la BD, c'est parce que mon frère en fait, dans le fond...
Enfin,
une couple de jour avant le 48hbd, mon frère me dit qu'il
ira surement, accompagné d'Annie (et de moi, bien entendu)
mais pendant 24h au lieu de 48, fin de session oblige. Moi, ça
me va, et je trouve ça quand même xcitant d'aller
rencontrer des bédéistes de partout à travers
le québec, des gens de mon âge ou à peu près
qui dessinent aussi et qui partagent mes intérêts.
Le 48 commençait le vendredi et on est montés à
Valleyfield le samedi, avec nos sacs de couchage et plein de bagages.
Je
me suis sentie bizarre dès le début... on est arrivés
une journée après tout le monde, on a été
présentés comme étant des 'invités'
(parce qu'enfin, on exposait quand même), mais les gangs
étaient déjà formées et l'ambiance
me faisait plutôt peur. Léon s'avéra être
un grand bonhomme, un immense personnage. Un vrai mentor; chaque
fois qu'il parle, il inspire un profond respect, et il n'hésite
pas à être cru et direct. Il lit quelque chose, il
dit sans peser ses mots: "ah, c'est pourri". Mais voilà:
il dit pourquoi, dans le détail, il donne des pistes à
suivre, il commente, tout est justifié, enfin bref, le
type est très brillant et ça se voit dès
le premier coup d'oeil. On arrive donc dans notre salle, où
il y a un piano (auquel je n'ai aps touché une fois - j'ai
dû me retenir sans bon sens), tout le monde est assis, ils
dessinent, et il n'y a plus aucun bureau de libre. Ça commence
mal... on est assis et sur le banc de piano, et par terre, à
part du groupe.
Léoin
s'attendait à ce qu'on fasse du coaching. Annie peut en
faire sans problème, car après tout, elle est professeur
de bd pour les enfants au centre culturel Jacques Ferron, et elle
est illustratrice professionelle. Et elle est aussi ma soeur extraterrestre
qui pue, mais ça, c'est une autre histoire... enfin, tout
ça pour dire qu'Annie peut donner de judicieux conseils
sur le dessin, mon frère est un pro du style et du design,
et moi, ben... moi, j'ai aps rapport dans le décor. Je
n'ai rien à faire là-bas, et je me sens hyper mal
à l'aise.
Mon
premier rapport avec un membre du groupe était un gars
assis juste en face du banc de piano, qui se retourne et commente
ma camisole (j'avais mis pour l'occason une camisole de Evangelion,
ce qui fut peut-être une erreur à bien y penser).
Je vois tout de suite que c'est un fan de manga. Ai-je dit un
fan? Un vrai otaku, ça m'a fait terriblement peur... Il
me montrait ses dessins, il me montrait ses bandes dessinées,
toutes copiées sur Ranma, il m'envahissait littéralement
et s'accrochait à moi comme une bouée de sauvetage.
Mon premier réflexe - réflexe con de ma part, vraiment
con- a été de lire les bd, de commenter un peu,
de rire semblant à ses blagues, d'attendre qu'il parte
une conversation avec Annie puis de me pousser en bas du banc
de piano, plus loin du cercle. Il y avait une autre fille à
côté de lui qui était semblable, et vriament,
ce genre de fanatisme m'a fait peur... il ne dessinait pas vriament..
'bien', sans dessiner mal non plus. C'était ordinaire,
quoi, de la copie de manga, comme j'en ai déjà fait
moi-même.
Les
autres ne parlaient pas ou bien parlaient entre eux. Ils dessinaient,
Faisaient de la bande dessinée, moi j'était par
terre avec une tablette ouverte sur mes genoux, ne sachant pas
trop trop quoi faire. à peine arrivée, je sentait
déjà que je n'avais pas d'affaire là... ensuite,
j'ai vu Léon, qui est venu me parler de ma bande dessinée
que j'avais envoyée à son concours l'année
passée, qu'il avait bien aimée mais dont il manquait
selon lui un petit quelque chose. Tout ce qu'il me disait était
passionant, je buvait ses paroles comme tous les être un
peu plus charismatiques que la moyenne sont capables de me les
faire boire. Je l'ai aimé tout de suite, ce bonhomme là.
Quand il est parti, j'ai un peu jasé avec Annie, je ne
me suis pas trop intégrée. C'est pas que j'attendais
que les autres venaient vers moi, non, c'est juste que je ne me
sentait pas à ma place. Je ne me suis jamais sentie autant
"pas bédéiste" que cette fois-là.
En fait, pour être sincère, je me sentait musicienne
plus que jamais, une musicienne parmis des bédéistes...
On
est allés souper, du st-hubert livré au cégep,
Annie a trouvé sur l'aile de son poulet une plume (!!)
et elle l'a porté dans son cou tout la soirée, c'était
dégueulasse. Pendant la soirée, on a fait du dessin
d'observation d'une modèle vivant (un jeune français
fringuant et sympathique qui voulait à tout prix nous servir
de modèle anatomique dans des poses vriament drôles).
Je ne suis pas capable de faire des modèles vivants, alors
je me suis contentée de faire du hyper-stylisé,
pour cacher mon pas-de-talent. On est allés voir un match
d'impro (il y avait un tournois d'impro en même temps que
le 48h BD), on a dessiné Nicolas pendant que mon frère
buvait de la bière au café étudiant, un gars
m'a parlé de ses cours de sociologie, ensuite on s'est
mis en petit moton pour jaser, avec Léon dans le tas, de
l'art en tant que tel, de la vision des profs versus les éleves,
de la façon dont on doit prendre l'art et affirmer nos
conviction en sachant très bien qu'un parti n'a pas plus
raison que l'autre... Enfin, je les écoutait parler, je
trouvais ça fascinant, mais je n'ai pas participé
à la conversation, parce que j'étais déjà
trop en-dehors... je ne me suis pas intégré pantoute,
je n'avais pas d'affaire là.
On
s'est endormis tard, on a parlé de la Norvège qui
avait la forme d'une couille et qui était grosse comme
un doigt (longue histoire), on s'est couchés, on a dormi,
on s'est réveillés, on a bouffé, on a rangé
la classe, on a rebouffé, on es tallés à
la bibliothèque, j'ai lu une bande dessinée sur
l'histoire d'un pianiste (on avait rencontré la bédéiste
dans un cours de bd au vieux montréal l'année passée,
me souvient plus de son nom. c'était pas super hyper écoeurant,
mais ça m'a donné des idées - et c'était
un bon sujet, ça, le piano ^_-), j'ai dessiné un
peu, et puis on a démonté l'expo et on est partis.
Je n'ai créé aucun lien, à part peut-être
avec le type qui me parlait de sociologie, je n'ai discuté
avec personne, j'ai été froid,e peut-être
même arrogante à mon insu, j'avais juste hâte
de partir et je le regrette énormément... J'aurais
pu avoir du fun, j'aurais pu m'imposer davantage et m'intégrer,
mais je ne l'ai pas fait. Voyez-vous, il y avait là une
bande de tippeux de dessin, de langage plastique et de style visuel...
oui, j'aime ces aspects, mais je ne peux pas tripper avec eux
comme je tripperais avec une bande de fous qui ne jurent que pour
Beethoven ou Rachmaninoff. Je crois que j'en ai beaucoup appris
sur moi-même durant cette fin de semaine-là, à
savoir: je suis une musicienne, pas une graphiste...
Enfin,
ça peut changer, sait-on jamais.
Une
amie à ma mère (ainsi que ma tante, soit-dit en
passant) habite à Valleyfield, et elle a trouvé
un article sur le 48hBD qu'elle a donné
à ma mère, qui me l'a donné. Je trouve ça
quand même ironique qu'on me voit comme figure de proue
sur la photo de l'article, tandis que j'étais probablement
la personne qui était le moins dedans de toute la gang...
et le type qui a écrit l'article a osé mentionner
qu'on faisait du dessin style cartoon. Ce genre de truc me fait
attrocement serrer des dents. Du dessin cartoon. Du dessin cartoon,
meeeerde!!! CARTOON!!! Y a-t-il quelque chose de plus insultant?!!
Comme si on s'était tous rencontré pour faire du
mickey mouse et du bugs bunny!!
Ensuite,
l'opéra.
On
a monté un opéra à l'école, Le testament
de tante Caroline, car Albert Roussel, dans une de ses passes
néo-classiques. Ce furent, ma foi, de très très
beaux moments... Si vous saviez... Ça a d'abord commencé
en septembre dernier, dans notre cours de chorale (qui est un
cours obligatoire pour tous les gens qui jouent d'un instrument
harmonique, soit guitare ou bien piano). Notre prof de chorale,
môsieur Gilbert Pautenaude, nous dit que nous allons monter
un opéra. Au début, à peu près personne
est dedans, tout le monde doute, tout le monde est très
perplexe... Bon, ok, Geneviève et moi on était vriament
dedans, on a appris nos parties de choeur pas mal vite et on les
chantait tout le temps, mais en général, ça
volait pas haut.
Ensuite,
dans le cours de Chorale, on a commencé à apprendre
le chant des oiseaux de Clément Janequin, on a eu beaucoup
de plaisir et on a bien ri avec les farirariron. Mais à
chaque fois qu'on repratiquait l'opéra, c'était
mon un calvaire, on était écoeurés. Puis,
les séances de pratique avec les solistes dans la salle
de concert du pavillon (le fameux E-70, la salle Adrienne Milotte)
ont timidement commencé, avec les solistes, un groupe qui
se composait surtout de chanteuses classiques parsemé de
quelques gars, pour les rôles masculins, qui eux n'avaient
aucune formation en chant. On nous a d'abord présenté
le concept du décor, les costumes, et l'ambiance générale
de l'opéra. Moi, ça m'a vriament plu tout de suite.
Il faut que je précise d'ailleurs qu'aucun de nous n'avait
pris la peine de lire l'opéra au complet, à part
pour quelques exception. Personne ne savait vriament l'histoire,
on ne connaiçait de l'opéra que nos chants de choeur...
Ensuite,
les vraies répétitions ont commencé, avec
notre metteure en scène Nathalie et notre pianiste, la
sur-humaine, la merveilleuse, l'extraordinaire, la magnanime Lucile
Ouellette (elle a vriament toute mon admiration cette dame, a
vraiment, Lucile est un personnage grandiose!! On lui fout n'importe
quelle partition devant les yeux et elle la lit à vue comme
ça, boum, sans préparation, rien! Elle est a un
passé des plus impressionants, et puis.. bon, je me tait.
Rappelez-vous seulement que c'est une hot), et puis, bon, on a
finalement commencé à préparer la mise en
scène avec le choeur et les solistes.
Ça
a débuté timidement, mais on n'est pas restés
timides bien vite, notemment à cause d'Esther qui n'avait
pas peur d'offrir des suggestions osées à Nathalie.
C'est que l'action se situe dans un bordel, et faut se coller
sur les gars comme des chattes, faut faire les filles en chaleur
et les gars en manque, et ça mettait du monde mal à
l'aise... Le malaise, à mon souvenir, est parti assez vite.
à chaque lundi, on avait une pratique où on apprenait
toujours un peu plus de la mise en scène et toujours un
peu plus de l'histoire, parce qu'encore, la plupart du monde découvrait
l'histoire de l'opéra au fur et à mesure que nous
le pratiquions... c'est drôle quand j'y repense... on avait
aucune idée de pourquoi on chantait "noël noël"
à la fin, jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'on
ne chantait pas le nom de la fête mais bien le nom d'un
personnage...
Et
plus les pratiques allaient, plus c'était amusant, plus
on avait du fun, on déconnait, et on s'est mis à
socialiser davantage avec les solistes. Tout ça pour finalement
en arriver à la fin, aux dernières pratiques générales,
où il y a eu des fou rires généraux, où
tout le monde était dedans, où finalement on s'est
ramassés en gang à chanter, c'était une vraie
partie de plaisir. On savait toutes les tounes des solistes et
tous les textes par coeur, ayant pratiqué tellement de
fois, et d'avoir tous les chants dans la tête m'empêchait
de dormir!! "j'attaque! attaquons! attaquesz! Attaquer quoi?
le testament!" etc... ou bedon (Ah, l'étrange, l'étrange,
l'étrange combinaison que celle de ce coffre-fort! Ma maîtresse
avait raison de la cacher avant sa mort!" etc. "il y
avait là le grand duc, de grattez-moi-là! Le comte
Jauni du Poitrail -aa-aa-aaail!" (je ne sais pas si c'est
Jauni ou Joli... jamais très bien compris.)
Enfin,
tout ça pour dire que: les représentations sont
finalement arrivés. Le vendredi après-midi (et j'avais
un cours de piano après... j'étais morte) (et le
soir, il fallait au cours de BD qu'on fasse des grosses affiches
pour le lancement prochain du cactus), le samedi après-midi
(où il y avait le double-cast des première année,
et où Caroline est venue, et où elle a vu Kritelle,
qui elle-même m'avait dit qu'elle viendrait voir l'opéra
pour voir Joannie, une chanteuse du double-cast en première
année, que j'étranglais vers le millieu de la pièce),
le samedi soir (la meilleure représentation, où
le public était dednas, il riait à toutes les blagues
(c'était un opéra comique), où on a tous
mieux chanté, enfin bref, c'était hyper plaisant
et il y avait un petit cocktail après, parce que c'téait
en même temps une soirée retrouvailles pour des anciens
du cégep) et enfin le dimanche après-midi (c'était
bizarre comme représentation... le mopnde était
moins dedans, toutes les représentations de l'opéra
se passaient en même temps que les auditions pour l'université,
ça tombait plutôt mal, il y a une des chanteuse qui
ne se sentait pas bien après, et puis ça s'est terminé
bizarrement, enfin, je trouve.)
Ça,
ce n'téait que l'introduction, le prélude à
la post-production, hihihi...
Parce
que ça ne s'est pas arrêté là. Oh,
non, oh, non. Après, tous crottés et dégoulinants
de sueurs, on s'est changés (on, ai-je dit que les costumes
étaient vriament cool mais surtout que les décors
étaient halluciants??! C'est tout ce qu'on peut faire avec
une salle aussi laide que le e-70), on a gossé et on est
tous partis dans un resto grec sur prince arthur. Le vin était
fourni par la production (aka Jo-Anne Fraser), et li y en avait
du vin, oh, oui, il y en avait! On était assis à
une table pour 6 personnes. Il y avait moi, en face Julien, à
côté Geneviève, en face Rosana, à côté
Francis et en face Madeleine. On s'est vriament mis à déconner...
on se donnait des nouveaux noms à chaque 15 mniutes (lawanda,
Gaby gaby 123, piscine, tapis de bian, Britany reine d'Autriche,
Fu fu Ice Cream, Chicago Bovril, Detroit sauce piquante... je
ne m'enr appelle que de quelques-uns), et notre gros trip était
de faire des toasts pour tout et pour rien, sans relâche,
un toast aux Joggings de Michel Longtin, au duc de grattez-moi-là,
à tout plein d'affaire que je ne me rappelle plus parce
que dieu que j'en ai bu du vin cette soirée là!!
On a payé, et ensuite, on est sortis du resto pour se diriger
vers le café campus. Mais j'avais pas d'argent comptant
sur moi, alors il a fallut que j'aille à la banque. Et
voilà: c'est un épisode qu'on m'a raconté
parce que je ne m'en souviens plus... Hein, je suis allée
à la banque??? Euh.... o_O!!! Fuck, j'ai un gros black
out!! Je me souviens être entrée dans le café
campus, je me souvoiens que j'ai dansé qu'on a jasé
mais je ne me souviens plus du tout de quoi on parlait, on était
debout Julien Francis et moi à un endroit sombre, euh...
il y a quelqu'un qui a renversé de la bière sur
mon sac, j'ai eprdu une veste rouge, et puis euh... ouais, le
café campus, je m'en rappelle pas beaucoup. En tout cas,
j'ai pas eu besoin de m'acheter de bière, c'est pas avec
moi qu'ils ont fait de l'argent.
Pauvre
Roxane, qui elle a dû s'en aller, elle qui voulait tellement
aller fêter au café campus, aprce que la pauvre avait
vraiment trop bu, elle se sentait malade et elle pleurait comme
une madeleine. D'ailleurs, à ce qu'il parait, Lucile Ouellette
(notre très chère Lucille Ouellette) lui a fait
un lift juqu'à chez elle et elle a été malade
dans sa voiture. Ouh là là. Enfin, on se reprendra,
ça c'est sûr, surtout qu'elle s'en va en Suisse l'an
prochain, elle va vriament me manquer...
Alors
après la soirée, Martin, un guitariste latin, nous
a invité à venir à son appartement. On était
quatre, il y avait Esther, Francis, Julien et moi. Martin a été
un hôte extraordinaire, toujours à l'affut de nos
moindres caprices, c'en était presque gênant tellement
qu'il était gentil. Donc on s'est rendu chez lui, en autobus
parce qu'il n'y avait plus de métro, jusqu'à la
station côte des neige où on a marché un peu,e
t où j'avais vriament froid parce que comme je l'ai mentionné
plus haut, j'avais perdu ma veste rouge. Arrivés chez Martin,
Julien a décidé de se coucher, et nous on a jasé.
Puis je ne sais plus trop comment on en est arrivés là,
mais on a commencé à prendre notre Berko (qui est
notre manuel scolaire de solfège) et on a commencé
à faire du solfège, des duos chantés. C'était
affreux, ah ouache, on chantait tellement mal, c'était
dégueulasse!! Julien s'est réveillé parce
qu'il ne pouvait pas dormir, parce qu'on chantait trop faux. C'est
alors qu'on a fait une joute de solfège, les filles contre
les gars, et Martin était le juge: Julien et Francis contre
Esther et Sylvie-Anne. Aucune des équipes n'ont gagné,
à mon souvenir, aprce qu'on étaient encore saoul
et qu'on était trop poches! Julien disait qu'il avait un
ambitus de trois notes, c'était pénible pour les
oreillesm mais c'était vraiment drôle.
Tout
le monde sont allés se coucher par le suite, Esther et
moi on a couché dans le salon, FRancis est retourné
chez lui (il était motivé sans bon sens), et pendant
une grosse partie de la nuit (ou devrais-je dire: du matin), Esther
et moi avons jasé, elle me racontait sa vie, des trucs
amoureux dont je ne comprends rien. Tandis qu'elle dormait, j'ai
voulu changer de divan mais le futon a débalancé
esther et le lit on foutu le camp à terre et ça
a fait boum. Oops. Je peux pas dire que j'ai vraiment gros dormi.
j'ai dormi un peu, mais pas assez pour affirmer que ça
a servi à quelque chose. On a donc décidé
de partir à 9h30, tandis que Martin dormait encore, on
a réveillé Julien, on a laissé un petit mot
avec un petit dessin pour remercier Martin et on est partis tous
les trois dans les rues de côte des neige.
On
s'est arrêtés à un dépanneur et on
a mangé des pâtisseries. On a vu l'université
de montréal, je me sentais vraiment bizarre, comme à
une lendemian de veille où j'ai aps beaucoup dormi. Pour
être plus précise, je me sentait exactement lorsque
je me réveillais jadis chez Minh après une saoulerie,
toute déshydratée, sans sommeil dans le corps, encore
vriament toute étourdie, mais avec le soleil et la fraicheur
du matin. Je sais pas pourquoi, mais quand je ne couche pas chez
moi après une saoulerie, il faut toujours soleil le lendemain...
c'est très agréable..
Esther
est rentrée à son appartement pour se laver et se
coucher, mais moi, bon, j'téais tellement proche de l'école,
j'ai décidé d'y aller, même si j'avais aucun
cours. Certaines personnes m'ont vues à l'école,
une spectre qui marche tout croche, j'ai d'ailleurs croisé
Lucile Ouellette (notre bonne Lucille Ouellette) qui m'a domandé
"comment ça va?" avec un t`res gros point d'interrogation.
j'ai balbutié quelque chose, je ne m'en rappelle même
plus, j'ai rencontré une couple de personnes sans vriament
les rencontrer, je rempais partout mais j'avais un gros sourire
étempé dans la face. Dieu que ça avait été
une belle soirée. Alors je me suis enfermée dans
le 282, le local du Baldwin, avec mon café et mon corps
en décomposition, et devinez ce que j'ai fait? J'ai pratiqué
mon 2e concerto de Rahcmaninoff. Dans cet état, dois-je
vriament vous spécifier que ça volait pas haut?
Du moins au début, j'avais de la difficulté à
voir les touches du clavier et à me souvenir de l'ordre
des notes. Mais plus ça allait, moins j'avais de la difficulté,
et à ma grande surprise, j'ai été capable
de jouer un bout par coeur que je n'avais jamais été
capable de jouer avant. Des fois, il y a des choses étranges
qui arrivent dans ce bas monde.
Je
suis retourné chez moi vers midi, je suis arrivée
à 2h30, je me suis fait une soupe Lipton, j'ai pris une
douche, j'ai fait un autre cossin, je me rappelle plus quoi, et
quand j'ai voulu me coucher, il était 5h.. et je soupais
à 6h, et je ne pouvais pas me coucher après souper
parce que j'avais des devoirs et il fallait que je corrige les
fautes de ma bande dessinée pour le Cactus. Le lendemain
s'est bien passé, j'ai aps été trop fatiguée,
et le lendemain non plus. c'est jeudi que j'ai tout ressenti.
Et
c'est justement mon troisième sujet: Jeudi, jour de Chasse
au trésor.
Ma
journ.e commeçait avec un oral de français, qui
s'est bien passé. On a fait des Marie jaune sur fond jaune
pour expliquer le concept des frontières dans "frontières
ou tableaux d'Amérique" de Noël Audet, un roman
que je n'ai pas vriament aimé. On s'est servi du concept
de Malevith (le carré banc sur mon blanc) et le prof a
trippé - le pire, c'est que c'était, au départ,
seulement qu'une mauvaise blague de ma part. On a représenté
chaque nouvelle par une pièce de musique, le prof a aimé,
on a eu une bonne note, pis on s'était pas vraiment forcés,
alors c'est cool. On a tout remballé, j'ai une une bonne
note pour ma nouvelle aussi, puis on se dit bye bye, je rentre
dans le E et je vois quelque chose sur le babillard qui m'est
destiné. Mon nouveau nom est Romuald, eh bien. Et puis
il y a un papier qui dit: "j'ai froid dans ma cage... viens
me réchauffer le coeur au 162 (mais le 162 ressemblait
trop à un 291 à l'envers). En arrière-ond,
il était écrit Miaw-Mix en marqueur orange. C'est
ainsi que débuta ma chansse au trésor. J'ai cherché
dans le 162, d'abord, j'ai vcu que c'était al usicothèque.
j'ai cherché autours de calorifères, près
des fenêtres, un peu partout, à la volée,
puis je me suis rendue au 291, où Julie était en
triand e pratiquer sur un piano droit, J'ai dû la déranger
pour trouver un petit papier... qui ne s'y trouvait pas.
Je
l'ai tellement cherché ce papier.. La chasse au trésor
avait été concoctée par Alexandre et Julien,
deux gars en piano en 2e année qui avaient décidé
de faire une chasse au trésor à moi et à
Francis. Malgré une fuck monstrueuse, la chasse au trésor
de Francis n'a pas duré bien bien longtemps, et la fin
de la chasse le menait au téléphone, où il
fallait qu'il compose un numéro de téléphone,
qu'il disent qu'il s'appelle Jack (Jack ou mike, me rappelle plus)
et qu'il était mort. Le numéro en question menait
à un salon mortuaire. Francis s'attendais à un autre
indice, mais il n'y en avait pas, c'était seulement la
fin de la chasse. Et pendant ce temps-là, je bigait encore
sur mon tout premier papier,m je cherchait une cage, un coeur,
un chat, une image de chat qui a froid, une coeur dans une cage
thoracique, le local de chant, les vyniles de John Cage... j'ai
tellement cherché! Julien-Bob a prononcé l'idée
que c'téait peut-être dans la case 162. Il est allé
voir et, m'a-t-il dit, il n'avait RIEN VU. Mais il m'a induite
en erreur parce que le papier s'y trouvait... J'ai vriament gossé
longtemps, tellement longtemps, j'ai dérangé plein
de gens, plein de professeurs aussi...
Le
deuxième papier me menait derrière le four micro-onde,
le seul papier facile. Ensuite, ça disait quelque chsoe
comme: "ça te dirait d'entendre des nocturnes de Debussy?
Premier: 57" c'est à ce moment que j'ai commencé
à devenir vriament fatiguée, probablement la fatigue
à rebours de mon party de dimanche dernier... les nocturnes
de debussy... je suis allée à la musicothèque,
j'ai cherché dans le cd de debussy, rien; dans les vinyles
(li y en avait une dizaine, c'était vriament très
long), rien; dans les partitions, rien; dans les biographies,
rien; j'ai demand à plein de pianistes si quelque n'avait
aps déjà joué les nocturnes de debussy, rien;
j'ai gossé comme ça pendant un bon 2h... julien
m'a dit alors: t'as pas demandé à suzanne? (la bibliothécaire).
Ah, fuck, fuck, j,suis écoeurée, ça me tente
plus! - ah, non, t'as pas le choix, faut que tu termines la chasse
au trésor!! (...) Alors j'ai demandé à Suzanne:
oi, ça te dis rien les nocturnes de Debussy? Là,
elle pensait que je cherchait une version en particulier, mais
non, c'téait seulement pour une chasse au trésor!!
J'ai même demandé de regarder dans les dictées
pour voir s'il n'y aurait pas les nocturnes, j'ai regard. aussi
les diques, les vyniles ou n'importe quoi iqui avait le numéro
57 dedans, j'téais écoeurée plus capable!!
Le pire dans cette histoire, c'est que ça m'a empêché
de faire mon travail d'éducation physique qu'il fallait
que je remette la veille, j'ai pas fait un travail de français
que j'ai décidé de ne pas faire, et j'ai manqué
une conférence sur le contrepoint académique. j'ai
même pas pu pratiquer mon concerto parce que la chase au
trésor me hantait trop!! Je suis rentré chez nous
avec un air bête de la mort.
Le
lendemain, vendredi, j'arrive à l'école vers 8h10,
je vois Julien dans un local, et j'ai soudainement envie de le
mordre!! Je lui dit que j'abandonne la chasse au trésor
illico, que c'est épouvantable, que j'ai perdu mon temps,
que ^ca ne m'amuse pas. Mais il insiste énormément.
Il est crampé. Et pendant qu'on parle de chasse au trésor,
deux prof (mon prof de Solfège ainsi qu'une prof de paino)
viennent se joindre à notre conversation. Ils parlent maintenant
du temps où ils avaient notre âge, quand ils ont
été dans un camp musical à Orford, où
c'était le party tout le temps et où ils pratiquaient
comme des déchainés dans les forêts. il étaient
dévorés par les moustiques et les pianistes faisaient
des choses louches sur un soi disant terraind e gold. Je les voyait,
els deux prof, se lancer des petites étincelles des yeux,
j'ai trouvé ça vriament drôle, c'était
excitant et amusant d'apprendre sur les profs. Ils sont tellements
compétents et bons qu'on oublie qu'ils ont déjà
été aussi fous de nous - et qu'ils le sont probablement
encore, même s'il essaient à tord de le cacher...
^_^
Après
mon cours de solfège, j'ai mangé et je suis allée
à mon cours de piano, et tout de suite après, on
m'a remis le papier des nocturnes, qui se trouvait dans un des
douze-mille vinyles que j'ai scruté... j'était bouche
bée. Le chiffre se trouvait-il dans mes numéros?
Ai-je passé par-dessus? Je ne comprends pas, je ne comprends
vriament pas... c'est l'univers qui était contre moi!!
enfin, le prochain papier dit: "aïe, il y a le feu dans
l'entrée! Seconde: x3". Je me rend à l'entrée,
je regarde autours de l'extincteur, pas de papier. Je me rend
à l'autre entrée, à l'autre bout du pavillon,
autours de l'extincteur, par de papier. Je cherche autyours des
cendriers, pas de papier. Je reviens à l'entrée
de musique, je m'écrase à terre et je lâche
une plainte, mais une plainte, un long râlement d'écoeurement
utlime, un gros rhââââââââââââ
j'en ai foutrement marre!!!!!!!!!!!!! Heureusement, Julien vient
m'aider, il est trop excité - plus que moi en tout cas
- et j'aperçois le plan d'évacuation du premier
étage sur le mur. Il y a un petit papier sur un local,
le e-83. Je cherche le e-83. Il n'y a pas de e-83, nulle part,
je ne comprends pas. Je toruve finalement le e-83, qui n'est pas
un local mais un petit petit vestibule, le entre-deux-portes où
l'on se trouve quand on vient de rentrer et où il y a un
planché de métal rayé pour que la neige des
bottes s'influtre dans les trous quand on rentre l'hiver. il n'y
a aucun papier nulle part; les portes, les planches, entre les
barres de métal, rien, pas de papier, pas de papier, je
vais virer folle!!!!!!!! je re-regarde le plan. Mathieu cormier,
le coordonateur de département, passe par là, et
je suis demande de l'aide; qu'est-ce que c'est que ce plan dM'évacuation?
je ne le comprend pas. il me répond alors que c'est un
très ancien plan et que les numéros de locaux ne
correspondent plus aux locaux. AAAAAAAAAAAH!!!!! Je regarde où
se situe le Pseudo e-83, il se situe à l'endroit du présent
e-82, qui est le local de l'école privé de musique.
Mais
ce local là est fermé et barré à clef
jusqu'à ce que j'école privée ouvre. Et elle
était fermée. Je me suis assise en face de la porte
et j'ai boudé. jamais de ma vie je n,ai été
victime d'une chasse au trésor aussi mal faite, c'est dégueulasse!!!
pendant que je me plaint à d'autre monde (d'ailleurs, Roxane
me plaignait, et avec raison), l'école privée ouvre,
et il y a un papier à l'intérieur pour moi. J'étais
tellement tannée, si vous saviez!!! Mais non, lachasse
continuait.
Sa
disait: "ta surprise t'attends sous l'eau tierce: +4".
Sous l'eau? Je me dirige donc dans le salon et je regarde sous
la fontaine. Devinez quoi? PAS DE PUTAIN DE PAPIER!!!!!!!! AAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!!!!!!!!!
Ya jamais de putain de papier quand je m'attend à ce qu'il
y en aie un!!!! Je suis PUUU CAAAPAAAAAAB!!!!!! AAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!!!!
Attachez-moi quelqu'un, je vais faire un malheur!!!!! Je crie
alors à Julien: Sais-tu seulement combien il y a de fontaines,
de toilettes et de source d'eau dans le pavillon?!!!! MEEERDE!!!!!!!
Julien a alors pitié de moi et me dit: alors fais le cumulatif.
Le cumulatif. bon, je reprend les papier, je fais 57x3+4 et ça
me donne un numéro de local, au 2e étage, je m'y
rends, c'est la toilette des gars (qui s'avère être
une toilette officieusement unisexe), et je regarde partout, sur
les portes, près du séhoir, autours des toilettes,
sous le comptoir, etle papier se trouivait sous un lavabo (sous
l'eau?... quelle mauvaise chasse au trésor!!! Il aurait
pu écrire sur le papier de faire le cumulatif, voyons donc!
Alex et Julien sont vriament poches).
J'en
arrive donc au dernier papier. Le seul qui était vriament
bon, selon moi. Ça disait: "J'ai au froid à
étudier cet hiver... quatre: fênêtrê".
Là, je me mets à réfléchir, étudier...
musicothèque? Près d'une fenêtre? Près
d'un calorifère? Dans le bout des 74 où il fait
toujours très froid? je me dis ça en sortant des
toilettes, mais j'y reviens aussitôt, je regarde rla fenêtre.
Il n'y a rien autours, rien à l'extérieur, fenêtre,
fenêtre... mais là j'ai compris: "j'ai eu froid
à étudier cet hiver", ça renvonyait
à ceci: derrière le pavillon E, tout l'hiver, il
ya eu un bureau pas rapport qui trainait, ensevli sous la neige,
à l'envers, de côté, quelqu'un s'amusait à
le tourner, enfin, un bureau gisait dehors en plein millieu du
gazon, et on le voyait quand on regardait pas la fenêtre.
C'était le seul papier de brillant. J'ai dévalé
les escaliers, je me suis rendu dehors, j'ai regardé sous
le pupitre, tandis qu'une meute de gens me regardait par les fenêtres
du salon... je l'ai eu mon trésor, je l'ai eu! Sous le
pupitre, emballé par du papier ligné et marqué
d'un gros Romuald, il y avait un gros bonbon, vous savez, les
espèces de bagues qui ressemblent à des suces...
si vous saviez à quel point il avait un bon gout, ce bonbon,
le gout de l'effort et de la victoire, ouh là! Je l'ai
accroché à une corde (le ruban de la complicité,
un ruban baptisé ainsi par Annie, ma soeur extraterrestre
qui pue), et maintenant je l'ai baptisé le bonbon de la
victoire. C'téait ma chasse au trésor. C'est maintenant
à mon tour d'en faire une pour me venger d'Alex et de Julien,
qui m'ont tellement induits en erreur, les salauds!! Si vous aviez
vu mon sourir quand j'ai enfin découvert le trésor,
c'était incroyable, parce que j'étais vriament frustrée
mais tellement contente en même temps! Et je pensais au
pauvre Francis qui avait eu une surprise vriament poche!!!
Ah
Julien, Francis, Alex... Roxane, Magali, Julie, tous les autres
aussi... ils seront tous partis l'année prochaine, il ne
me reste plus qu'un mois à les côtoyer, je vais tellement
m'ennuyer.. ils s'en vont à l'université (sauf Roxane
qui s'en va en Suisse à l'institut Jacques Dalcroze), ça
va être triste l'an prochain... Surtout que je serai en
charge de la ligue d'impro et du truc de compo, il n'y aura plus
Julien et Francis, merde, qu'es-tce que ça va devenir...
ce sont les plus motivés, et j'ai peur des futurs petits
nouveaux...Ouais, enfin.... on verra bien, on verra bien... j'ai
déjà des iddées pour l'initiation des futurs
première année. On porrait leur faire faire une
chasse au trésor! (ou du moins, un espèce de rallye
dans le même genre, où ils n'ont pas à chercher
des papiers, mais à répondre à des questions
qui ont rapport avec le cégep). Hey, j'y pense, nous autres,
on n'a pas eu d'initiation, c'est vriament plate. Les 2e années
nous avaient dit qu'ils nous en feraient une avant la fin de l'année,
mais pourris comme ils sont, ils vont sûrement oublier...
c'est pas juste...
Ça
va tellement me manquer.... aaaarg.... j'ai hâte d'être
à l'université, de revoir tout le monde de St-Lo
dans le département de musique!! j'ai pas envie que ça
finisse, j'aiemrias que ça dure toujours!! Je vais m'ennuyer
beaucoup, vraiment. Je vais plus pouvoir rentrer dans le local
de Julien et l'écouter improviser pendant des heures! Il
est mieux de revenir faire des tours, lui, l'an prochain... je
veux pas perdre le contact avec le monde qui s'en vont à
l'université..
tiens,
parlant d'impro de Julien, dernièrement, j'ai réécouté
le conerto pour piano de Grieg, et le premier mouvement ressemble
beaucoup aux impro de Julien, il me semble. Grieg est fort sur
les nombres irréguliers de croches, des groupes de 5, de
7 suivit de 11 croches, rien de précis, enlevez un peu
de ligne mélodique au premier mouvmeent du concerto de
grieg et vous aurez un apperçu des impros de julien...
il est hallucinant ce bonhomme-là!! Ajoutez un peu plus
de rythmes réguliers et une plus grande cérébralité
quant aux mélodies et aux thèmes, et vous avez de
purs chef-d'oeuvre... lui, ce sera un cool-dude plus tard, vriament...
J'ai passé mon amedi (hier) à l'écouter improviser
dans le 297 (le piano qui sonne le mieux, le Kawai de mon prof,
sur lequel j'ai mes cours de piano), on ne se lasse jamais. Le
soir, je suis allée au salon de thé avec Caroline,
j'ai oublié ma talbette de dessin et on a parlé
nostalgie et couple, parce que Caro est en couple, ça fait
vriament bizarre, enfin, ce fut une t`res belle soirée,
comme ça fait longtemps que j'en avais passé une
cooll au salon de thé avec Caro. Et on avait deux charbons
pour notre Shisha. Ah, la session achève, ça sent
la fin, et je n'ai pas le gout que ça finisse... je ne
veux pas que ça finisse, je veux que ça dure encore...
et puis les examents d'instrument sont vriament bientôt
et je ne suis pas prête, ça m'effraie. Je suis en
train d'oublier mes trois pièces de Poulenc et le concerto
de Rachmaninoff est loin d'être au point...
Oh,
et parlant d'université... il y a une fille à l'école,
très t`res très duée, elle a le physique
d'une pianiste, c'est une pianiste dans l'âme, elle a tout
de la pianiste, c'est une déesse de la lecture à
vue en plus, mais elle a été refusée en interprétation
à l'université et je n'en reviens pas.. elle disait
que ça s'était mal passé son audition, et
elle était vriament démoralisée... c'est
drôle, en apprenant ça, je me suis souvenu mon échec
de dessin animé, je l'ai presque revécu. Je sais
comment elle se sentait, je me souvenais de ma détresse,
de comment je me suis sentie, de comment j'avais été
abattue par cette nouvelle-là, moi qui avait déjà
tout dessiné mon plan de carrière... mais vous vous
imaginez un peu, si j'avais été en dessin animé?
Serais-je allée en musique? je ne sais pas... peut-être
que oui, peut-être que non, mais enfin, les choses auraient
été différentes, ça, c'est sûr.
Et je regarde toute la joie que je cultive aujourd'hui, tout ce
bonheur que me rend mon programme, mon cégep, les gens
de musique, les professeurs, et merde, si j'avais passé
à côté de ça, je n'aurais peut-être
jamais su ce que c'est d'être heureux...
Hey,
ça fait comme 3h que j'écris, jaudrait que j'aille
manger. Je vais me faire un bon beagle au saumon fumé,
comme au jour de l'an. La vie est belle, il fait soleil, j'ai
passé une semaine magique.