Mois de décembre, 30e jour, année 2001 - plus pour très longtemps
Le mot du moment: euh.

Ça m'énerve, ça m'énerve, ça m'énerve. on dirait que je brûle de faire quelque chose, que j'oublie quelque chose de super important, mais je ne sais pas quoi. j'ai voulu ouvrir des pages pour terminer mon site, mais l'envie n'y était pas. j'ai voulu prendre ma tablette de dessin, mais j'étias pas mindée à faire un dessin. j'ai ouvert photoshop pour gosser, mais je n'avais pas le gout. J'ai ouvert mon logiciel pour continuer mes variations sur un thème de Pag, mais le coeur n'y était pas. Et pourtant, je sais que j'ai envie de faire quelque chose, vriament fort, quelque chose de spécifique, mais je ne sais pas quoi! j'ai répondu aux e-mail auxquels je devais répondre, j'ai tout préparé pour ma super boume du jour de l'an, je fais sans cesse refresh pour voir si j'ai des e-mail, j'en ai pas (sauf du spam, bien entendu), les gens sont morts sur l'attic, et puis euh... enfin, c'est pas agréable comme sensation, cette envie de réaliser quelque chose mais la lassitude de ne pas trouver c'est quoi LA chose à faire.

Ce soir, j'ai regardé les trois concertos de Rachmaninoff à la télé - le concert que je suis allée voir le 26 mars dernier. C'était bien, mais je soutiens mon point: Richard Raymond est une crotte de nez.

Ah, j'ai envie de faire une bande dessinée avec des crayons feutres... j'ai envie de faire un dessin en couleur, mais pas seulement ça; j'ai envie d'enfin faire un design qui botte des derrières pour mon site. Ah!! Voilà, je viens de trouver.

Avant-hier, je suis allée chez Nathalie, et j'ai acheté un magasine Adorable. Ça me manquait, ces petites revues pour adolescentes attardées. j'ai été très déçue par contre par les images de mode, c'est toujours ma section préférée, et je dois avouer que c'est vachement laid. Je suis retournée dernièrement sur le site de FSC et de quelques autres artistes online, en faisant ma page d'hyperlien dans mon nouveau site (merde, j'ai travaillé vachment fort là-dessus ces derniers temps! Du non stop, du travail intensif, j'aimerais seulement trouver un design quécasse qui pourrait rivaliser ave cmon contenu, si rivalité il y a), ça m'a redonné le gout de dessiner. J'ai aussi écouter beaucoup de musique, qui m'a donné le goût d'en composer - il faudrait bien que je termine mes variations sur un thème de Pag.... ah mere, à mon âge, Rachmaninoff composait son premier concerto pour piano... c'est malade... non, en fait, c'est tellement triste!!

Chez Nathalie... c'était bizarre. J'y suis allée en étant vriament malade; j'avais la gorge en feu et un mal de tête à faire s'écrouler l'empire de Rome trois fois. Bon, ok, peut-être pas autant, mais le point à retenir est que j'avais vraiment mal au crâne. J'arrive là-bas en char et aussitôt, Aude me refile un de ces comprimés de Tylénol extra-fort pour sinus ou je sais pas, vous savez, ceux qui ne sont pas supposés donner de somnolences. Eh ben moi, ça m'a assomé! o_O;; C'était encore très séparé, les gens du cégep et les gens de l'inter (il y avait des copains de cégep à nathalie, du monde en arts à édouard-monpetit), c'est à croire que ce genre de truc ne peut pas se mélanger. c'est une des principales raisons pourquoi je n'ai invité personne de musique à ma boume du jour de l'an. c'est sûr que j'aurais voulu, j'aurais tellement voulu les voir autant eux autres que mes amis du secondaire... Seulement, le monde de l'EEI, je ne les vois jamais, et puis je ne saurais pas où me mettre entre les deux mondes. Je stresserais bien trop à savoir si les deux tas se fusionneraient... Enfin, je m'ennuie beaucoup du onde du cégep - ben oui, déjà - e j'ai hâte de retourner à l'école pour faire pelin de bonhommes de neige dans le terrain de soccer en face du pavillon E.

J'ai revu Nico, ça faisait un bail. j'ai été surprise, il avait l'air d'être très content de me revoir. Il avait l'air gelé/saoul/ché pas quoi (on sait jamais avec Nico) et pendant un instant, il m'a manqué. Ouais, vous avez bien lu; je m'ennuie un peu du temps d'art et lettre, où est-ce que j'avais plein de cours avec Nico et Félix, où est-ce que je me ramassais toujours à l'exode à tricoter et à dessiner... Depuis que je suis en musique, je ne dessine presque plus. Je me souviens que je voyais toujours des gens lorsque j'étais assise au café, c'était chouette; et on avait aussi notre émission de radio, avec Ariane, où on faisait jouer de la musique classique - ce qui faisait fuir les gens du café!! Enfin, c'était hyper différent de St-Laurent, beaucoup plus impersonnel (ma foi! Tu rentrais là-dedans et t'étais un pauvre numéro) et moins 'trippe de gang' comme à st-lo. Somme toute, St-Lo c'est mieux, sous tous les aspects, mais je m'ennuie quand même un peu de Nico et de l'Exode... Je me souviens très bien que je détestais ça à mourir, que je priais le seigneur pour que le temps passe plus vite, que je trouvais tout de ma vie et de cette école à chier! Mais... bon... faut croire que j'ai quand même eu du bon temps. ^_^

J'ai fait l'épicerie aujourd'hui pour la boume de demain. Vous savez, j'ai vriament rien à dire ce soir. Je le savais déjà lorsque j'ai ouvert Dreamweaver... que j'aurais rien à dire. Je suis lasse. (hey, je me demande si ça se dit, lasse. Je sais que 'las' c'est au masculin, mais 'lasse' au féminin, mais...

oh, je vous laisse, il y a 'la vita e bela' à artv et 'à l'ombre de shawshank (la version doublée en france, beurk) à radio-canada. Bis!

**** (plus tard)

Je viens d'écrire un e-mail à Madeleine, j'aimerais vous faire part d'une partie... c'est que ça me démange depuis quelques temps, et là je l'ai mis sur papier. Pas tout à fait comme je veux, mais je sens que je me rapproche de ce que je veux dire.. Alors voilà: (à Madeleine)

Je trouve ta résolution d'anéantir ton pessimisme d'une noblesse incroyable, et crois-moi, je suis à ton entière disposition pour t'épauler dans ton projet!! ah, si je peux faire quoi que ce soit pour toi, j'aimerais vriament t'aider!!! Tu dis par exemple que ton aura négatif est lourd pour le monde autour de toi. Je te le concède, tu as raison; seulement, si tu pars avec l'idée que tu dois changer pour les autres, tu ne changeras probablement pas. Il faudrait que tu prennes ta résolution pour toi-même, pour que tu deviennes plus heureuse -toi-... Tu sais, des analyses qui durent des pages et des pages, moi je suis prête à tout t'entendre et à t'aider à classer ce qui est bon de ce qui ne l'est pas. Mon prof de philo l'a dit, je l'ai dit et tu l'a toi-même approuvé: quand on essaie d'analyser tout seul, on tourne en rond... mais enfin, madeleine, tu dis que si tu ne fais rien, tu vas continuer à ne rien offrir aux gens... permets-moi de te contredire ici. Tu crois que présentement, tu n'as rien à offrir aux gens? Madeleine, tu es aveugle ou quoi!!! Tu ne vois pas tout ce que tu m'offres? Concrètement, il y a le bitching brillant que tu m'as offert sur mon saint-saens et sur on benjamin (ça m'a renversé!!), et puis il y a la traduction, et plus abstraitement, il y a ton appui et ta présence - tu te rends seulement compte que tu es, avec éric, une des deux seules personnes du cégep avec qui j'ai gardé contact? et avec éric, c'est vriament que superficiel, rien à voir avec ma relation que j'ai avec toi -, il y a ton espèce de... comment dirais-je? une espèce de soif de savoir, une passion, quoi, mais pas une passion parce que tu es capable de la dominer. Enfin, tout ça pour dire que tu as plein de choses à offrir, et que c'est totalement faux de croire le contraire. Je l'ai déjà écrit d'ailleurs, c'est un peu grâce à toi (t'as fait le déclic) si j'ai fait un ménage de ma vie et que je me sens tellement mieux aujourd'hui... Alors tranforme-toi en personne positive!

J'ai commencé à lire l'existentialisme est un humanisme, de Sartre... Devient existentialiste, il n'y a rien de plus beau! (ou presque; il y a quelques point avec lesquels j'ai un peu de réticences..)

[début de la citation]

Vas-y, dis-le ce qui te trotte dans la tête à propos de mon blabla, vas-y, je n'attends que ça; je n'attends en fait que de lire ce que tu vas me dire et pouvoir te répondre que tu as tort pour telle et telle raison. C'est toi-même qui te sous-estime, c'est pas moi qui te sur-estime. Et puis écoutes bien ça; selon sartre, tu n'es pas autre chose que ce que les autres pense de toi. Le reste, c'est du vent, de la poussière; ce que tu penses de toi-même ne compte ême pas. Alors étant donné que l'opinion que j'ai de toi est déjà tout forgé dans ma tête et que tu n'arriveras pas à me convicnre du contraire, eh bien le sort en est jeté! Tu n'as même pas le choix, tu ne peux même pas affirmer que je sur-estime: tu es exactement ce que je pense de toi. Et si tu veux mon avis, c'est à ton avantage.. ^_- mais enfin, c'est selon sartre, je ne sais pas ce que tu penses de lui... mais étant donné que je suis une de ses fidèles (avec quelques petites variations), eh bien pour moi, c'est déjà réglé d'avance; tu es ainsi, et j'ai la juste opinion de toi, comme tu as la juste opinion de moi. Sartre dis que tu si crois que l'autre en face de toi ne te considère pas comme tu es vriament, il faut que tu lui prouves ce que tu es en faisant des actes qui feront changer chez lui l'opinion qu'il a de toi pour ainsi changer ta définition de toi-même... il est cool, sartre.

Bon, bon, alors tu es contre l'idée que je sois irréprochable? Tu me repproches d'être irréprochable, alors! ^_- Nan, t'inquiète pas pour les "sacrifices" que tu as nommé pour réussir à le devenir.. j'ai dans l'idée que toute action justifiée ne peut pas être repprochable, et selon moi, les actions qui iraient à l'encontre de ma nature ou de ce que qui me définis agierait comme un repproche... euh... c'est pas clair, je sais... Tu dis que tu es contre le fait que tout le monde soit irréprochable. Je ne crois aps être d'accord. Si tout le monde devenaient du jour au lendemain irréprochable, on aurait plus jamais de quoi à se repprocher, ce serait la fin des conflits... tu ne trouves pas? Et tu parles des gens qui sont intimidants... ah, ça, être intimidant, c'est loin de mon objectif, tu sais... on pourrait me repprocher de l'être, alors je ne dois absolument pas l'être. Ma façon de ne pas l'être, c'est d'être le plus sociable possible et essayer d'être généreuse de personne.. c'est une attitude à dopter, quoi, face aux nouvelles et vieilles rencontres. Je ne réfléchissais jamais vriament en profondeur sur mes actes avant, tu sais.. j'agissais comme je pensais que c'était mieux. J'ai acquis, si je peux l'Appeler ainsi, la 'conscience de l'autre' lorsque j'étais en secondaire deux, ce qui est, à mon sens, extrêmement tard... tu te rends compte? je me suis apperçue qu'il y avait d'autre monde sur terre que moi qu'en secondaire deux!!

S'en rendre compte, c'est un, et pouvoir jouer avec ça, c'est deux... le meilleur moyen d'optimiser sa vie, selon moi, c'est d'utiliser les autres comme faire-valoir! Je sais que ça sonne creux, que ça a l'air débile et vriament égo-centrique, mais quand on y réfléchit, quand on fait un synthèse de ce que je crois, ça en revient à peu près à ça. Les autres autour de toi ne sont en fait qu'un faire-valoir de ta propre vie (je cherche un synonyme de faire-valoir, je ne suis pas sûre que tu connaisse ce mot... mais je n'en trouve pas... désolée.. -_-), alors tu dois pouvoir faire en sorte que c'est par le biais de tes proches que tu devient le plus heureux possible, et ce par des chemins que tu pré-détermine à l'avance. Plus tu prends soin des autres, plus tu prends soin de toi-même. Mais attention, tu dois prendre soin des autres dans l'unique but de te rendre heureuse toi-même; si tu quittes ce but, tu devient quelqu'un qui vit pour les autres plutôt que pour toi-même, et tu commenceras probablement à avoir une mauvaise idée de toi (même si elle ne correspond pas à celle que les autres ont de toi. Tu seras entourée, mais malheureuse...).

C'est bizarre... j'écris tout ça, mais je m'imagine ce que tu pourrais penser ce que je viens d'écrire. il y a plein d'interprétations possible à ce que je viens d'écrire, et je n'ai pas l'impression que j'ai été très fidèle à ce que je pense vraiment... non, ce n'est pas une invitation à l'égo-centrisme dégueu comme on en a l'image... c'est une invitation à l'égo-centrisme intelligent, celui qui rend le monde meilleur... pouah, c'est tellement prétentieux de dire ça, je devrais trouver des meilleures tournures de phrases pour le dire. Mais je sais que tu ne vas pas penser ça de moi (enfin j'espère) alors je tente le coup de ne pas trouver une autre tournure de phrase. Je veux rendre le monde meilleur, c'est tout!!!

Beethoven était peut-être un génie, mais il était malheureux; je n'ai donc rien à envier de Beethoven. On n'a seulement qu'une vie, alors autant la rendre la plus vivable possible.

[fin de la citation]

Voilà... c'est tout. Fallait que ça voie le jour, plus de chair viendra éventuellement.