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23-24 aoutte.

Le cééégep.

Récapitulons un peu: me voici sortie d'une école où le rush n'est que banalité, où le stress est l'essence de toute routine et où le temps de loisir devient une bénédiction que l'on déguste à petites bouchées. L'ambiance est celle d'une petite polyvalente où tous les gens du même niveaux se connaissent et n'osent pas se mêler entre ghettos. L'établissement est un lieu motivant où il faut bon vivre entre copains, où les professeurs adoptent une approche personnelle envers les étudiants et où l'administration n'est qu'une bagatelle, "un truc de plus à faire", quoi.

J'ai bossé pendant mon secondaire 4 et 5 comme une malade acharnée, comme une armée d'esclaves condamnés au zèle. Seulement, je ne m'étais jamais rendu compte que j'adorais ça. J'ai besoin d'une stimulation quelconque.

Me voilà maintenant dans un cégep fait de 145 356 355 757 000 000 boulons et briques de béton et avec l'équivalent en étudiants. Une journée remplie n'existe pas. j'ai en tout 21 heures de cours par semaine. Un cours par jour, saud le mardi, où j'en ai trois (on, non, ça a changé, c'est vrai, j'en ai deux le mardi et deux le jeudi, car j'ai été transférée dans un meilleur groupe d'anglais (orgeuil orgueil)). Je me rammasse la plupart du temps à ne rien faire. À m'asseoir par terre. À entretenir mon côté limace rampant. Ils nous mettent même des escaliers mobiles et des ascenceurs pour nous abruptir le plus possible. Quoi que... je ne m'en plains pas le matin quand je n'ai qu'un café dans le corps. Peu importe, ce n'est pas ça le point. Le point, c'est que je suis condamnée à rester pendant un an dans un programme de ver de terre, sans aucune éducation nouvelle ou presque, dans un programme qui me plaît plus ou moins, où le mot "apprendre" perd pas mal de son sens et où la plus grande éducation à avoir c'est d'apprendre à ne jamais s'asseoir en diagonale à son bureau car quand on se lève on se pète le petit orteil.

J'aurai au moins tout le loisir de dessiner, c'est au moins ça de gagné. Non mais, qu'y a-t-il d'autre à faire?!? Et juste pour pousser à bout mon masochisme de la sédentarité, je me suis incrite dans un cours de relaxation! Mais à quoi ai-je pensé?... Ce sera long. Ce sera emmerdant. Oui, oui, je sais. Et ce n'est aps ma place, ça se voit, ça se sent, merde, c'est évident. Plusieurs professeurs nous prennent pour des nuls en plus, comme si l'ordre alphanumérique était une expression très scientifique (oui, je suis déjà allée dans une bibliothèque et je sais comment ça marche). Je conçois qu'il y a probablement des deux de quotient dans mes cours qui n'ont aucune idée de la signification d'un tel groupe de mot (ordre alphanumérique? non mais, il parle chinois, le mec! C'est un wack!!) et c'est carrément démotivant. Ce fut mon erreur d'aller à l'école internationale et à développer cette dépendance à l'apprentissage surdosé. Ouais, ouaip, je suis probablement rendue dépedante, j'ai comme une rage d'apprendre, d'étudier, de connaître de nouvelles choses fascinantes. Ça a l'air qu'il faudra user d'un peu de patience. Rien de nouveau quoi. J'ai attendu toute ma vie, une année de plus ou de moins, qui fera la différence?

Le seul court qui me fais encore sentir vivante est mon cours de LSQ. LSQ signifie Language des Signes du Québec. Ce cours est génial. Le professeur, Robert Binet, est un sourd. Il ne parle pas. Il est gentil. Il est mourrant. Il est sympa. Bref je l'adore. De plus, la matière comme telle est passionnante. J'ai une liste de mot longue de même à apprendre à chaque semaine, mais peu importe, j'en ai envie, je n'ai que ça à faire.

Quasiment pas de travaux pratiques à l'horizon pour mes cours en général, mais plutôt des lectures. Beaucoup de lectures, c'en est lassant. Je n'ai suivit que 5 cours et jusqu'à maintenant, j'ai 7 ou 8 livres à lire pendant la session. Et je n'ai pas encore visité mon (vrai) cours d'anglais, mon cours de language littéraire et mon cours d'exploration du domaine des arts et des lettres. 8? 9? 10? 11? 12 livres? Combien par semaine? Je vais en faire une vraie indigestion ma foi. Mais j'aurai le temps, ah ça oui, plus qu'il n'en faut même. Je pourrai même lire dans certains de mes cours. Seulement, il va falloir que j'apprenne à aimer ça. C'était une de mes résolutions pour cette année.

***

Je reviens de mon cours de language littéraire et je rajoute 7 livres à la liste déjà exhaustive de bouquins que je devrai me taper cette session-ci (5 en language littéraire et 2 en anglais). Rhââ.Ceux qui vont à édouard-monpetit n'ont même pas commencé encore.

Je me suis mis à la couture. J'ai une rage de couture.

Je m'ennuie de l'inter....

Section Dessin