une journée triste d'octobre 2002

Je reviens de voir un chouette concert de l'osm. J'ouvre ma boite aux lettres, il y a un message de Alain, mon partenaire en deux pianos. Il lâche la session. Je me retrouve donc toute seule dans mon cours d'ensemble, mais là encore c'est pas vriament ce qui m'ébranle le plus; c'est de voir Alain dans cet état, je ne le supporte pas, je ne veux pas qu'il aille mal, je souhaiterais tellement qu'il soit guéri...

Je suis vraiment fatiguée; je travaille 20 heures par semaines, j'ai 20 heures de cours, puis j'ai trois heures par jour de pratique de piano, donc environs 20 heures par semaine aussi. Donc sans compter le temps où je vais ma bouffe, je mange, je dors et mon lavage, j'ai déjà 60 heures par semaine de pris. Ça me plaisais terriblement au début de la session, c'est vrai, parce que c'était nu choix que j'avais fait et ça marchait vriament bien. Cependant, les événements récents ont seulement que contribué à me faire péter une coche.

Cette semaine et la semaine passée, j'ai bossé très fort (très? J'ai jamais autant bossé sur une compo je crois) sur une composition dans le cadre du club de compo, un truc Choral que j'avais prévu de faire depuis longtemps sur un texte de Renaud. C'était aussi l'adagio pour le club de compo, j'ai attendu la rencontre toute la semaine parce que c'était le moment d'entendre le résultat pour la première fois (j'ai demandé à une contre-basse, un violoncelle, un violon et deux flutes pour l'exécution, faute d'avoir un choeur). La rencontre aura lieu demain, c'était la joie de ma semaine, jusqu'à ce que mon répondeur me crache un message de Francis disant qu'il ne viendra pas lui et Julien demain. C'est là que ma coche a pété, j'ai tout foutu à terre et j'ai peté une crise de larme. J'ai décidé que demain serait la dernière rencontre de la clique de compo.

Je suis plus capable de me fendre en quatre pour organiser des trucs qui n'intéressent les gens qu'à moitié. Je suis vriament écoeurée de monter des pièces de piano qui ne collent pas avec mon état. Je n'ai aps envie de sauter partout comme un gnomme. J'en ai ras le cul de mon travail, de déranger des gens, je me faire engueuler en anglais, et de me faire donner des ordres par des superviseurs qui sont à peine plus vieux que moi, de me faire sous-payer pour avoir encore moins de temps pour la pratique. Je suis écoeurée de voir qu'à l'école il y a des gens qui se rencontrent pour se dire entre eux: hey, le monde vont mal, hein? -mais sans apporter aucune solution - meilleur moyen pour que le mal se propage, quoi! J'allais super bien avant qu'on me dise que tout le monde pète sa coche, c'est vrai, quoi! Ça me tue que du monde entretienne ce mal là et le propagent comme une vermine! j'en ai marre du monde qui chialent contre Andrée Bessette, mon prof de piano, qui est une femme absolument extraordinaire comme il ne s'en fait que très rarement! Je suis juste à bout, un écoeurement total de tout, de tout ceux qui ne sont pas capable d'apprécier rien, de tout ceux qui sont désintéressés, de tout ceux qui n,en n'ont rien à foutre, enfin bref, j'en ai ma claque et j'ai envie de tout lâcher, avec un gros tabarnac comme cri de cygne!

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

C'était tellement bien mon brun il y a à peine quelques jours... En fait, je crois que ça n'a rien à voir, j'aurais peté autant ma coche si je vivais à longueuil, parce que ce qui m'affecte le plus dans tout ça, c'est surtout l'histoire d'Alain... les autres éléments, c'est seulement que des éléments qui s'additionnent pour me faire tuer d'avantage, mais c'est vriament le cas d'Alain qui m'angoisse, aprce que je voudrais tellement faire quelque chose pour lui, mais je ne peut faire autre chose que de me borner à ma totale impuisance... je sais qu'il a confiance en moi, je lui ai envoyé une longue lettre tantôt, j'espère pouvoir l'aider d'une quelconque façon, et j'ai peur de ne pas en être capable.

Je m'ennuie de tout. Ce n'est plus la même chose à l'école. il y a des gens qui ont viré snob. Je m'ennuie de plein de gens. Je m'ennuie aussi de personnes qui étaient à ma job cet été, qui n'y sont plus - l'ambiance a changé radicalement, c'est devenu carrément étouffant. Il y a aussi mes pièces de piano de session, qui ne m'emballent pas vriament beaucoup. Peut-être que le gnomenreigen m'emballerait en temps normal, mais c'est qu'il ne correspond pas vriament à mon état d'âme présentement. Et j'ai de la difficulté à mon concentrer, à apprendre le Bach par coeur, et puis on est renu à la mi-session et je n'ai toujours pas commencé le mozart, enfin bref, je suis carrément en retard et je ne sais pas si je vais y parvenir. Et puis, je n'ai aps vriament de pièces qui m'emballent un max, comme c'était le cas par exemple la session passée avec le poulenc et le rachmaninoff, ou bien la session d'avant avec le saint-saens. La seule pièce que j'aimais cette session-ci, c'était la danse macabre en deux pianos, mais là je vais peut-être devoir faire une croix dessus, parce que je n'ai plus de partenaire. Je me sens consitpée de partout, puis je n'ai plus le temps de dessiner, et quand je prend un crayon, il n'y a rien qui sort, bien évidemment.

Je préfère donc ces temps-ci me tenir avec Alexandre, parce que lui même s'il ne va pas trop bien, il déborde toujours d'énergie et redonne le sourire à n'importe qui. Il devrait il avoir davantage de gens comme ça plutôt que des gens qui tournent les couteaux dans les plaies.

il est minuit, je devrait peut-être aller dormir, j'ai un cours de philosophie demain matin à 8 heures, et ma journée risque d'être extrêmement longue. j'avais rendez-vous avez Nico au métro berri, mais je lui ai demandé de reporter tout ça à la semaine prochaine.

Pardon à tout ceux à qui je n'ai pas répondu par e-mail, je ne peux simplement pas, c'est au-dessus de mes forces...