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11 avril 2000
France voulait ma pomme. Je lui ai dit: "Non, la pomme, c'est sacré". Elle m'a répondu: "je te comprends". C'est vrai que la pomme est sacrée pour moi. Seulement, on a bien des pommes à la maison. Et puis, rendue dans l'autobus, je ne l'ai même aps mangée. J'aurais pu lui donner au dîner. Mais comment j'aurais pu savoir que je n'allais pas la manger? J'aurais dû lui donner vu que je ne l'ai pas mangée, et qu'elle n'avait pas de lunch, mais je l'ai gardée pour moi et je ne l'ai même pas mangée!
Il y a quelqu'un qui me traumatise. C'est surtout depuis le cours de théâtre, je ne suis plus capable de ne aps y penser. Il s'agit d'Olivier Bourdeau. Il vient de sortir de l'hopital à cause d'une dérpession, il avait tenté de s'enlever la vie. Puis, il se trouve qu'ironiquement, je suis dans de très mauvais jours moi itou. Et il se trouve que très ironiquement, on a été ensemble dans une même équipe pendant le cours de théâtre. Et même que très très très ironiquement, il fallait se serrer la main de façon triste et de façon joyeuse. Tout le monde l'a fait devant la classe sauf notre équipe, parce qu'Olivier se sentait incappable de feindre la joie. Moi, ça m'arrangeait vraiment, parce que j'en aurais été capable, mais je suis fatiguée de nier ce que je suis vraiment... C'est vrai, je répond toujours "bien" à la question "comment ça va" quand je sais pertinament que j'ai perdu mon goût de vivre, que mon existance se résume à "ordi école" et que je me répète sans cesse que je suis inutile et faible, égoïste et incapable de rendre aux autres tout ce qu'ils me donnent. Mais voilà enfin que Lucile vient nous voir, Olivier lui expose son problème, et je réponds que ça ne me dérange pas de ne pas le faire devant tout le monde, ce petit exercice... Puis il a dit à Lucile qu'il me contaminait.
Il a dit qu'il me contaminait. Qu'en d'autres mot, que c'était lui qui me donnaient la mauvaise humeur, que tous les gens étaient malheureux quand il était là, qu'il rendait le monde maussade et de mauvaise humeur. Il a mis l'écran noir que j,aid evant les yeux sur son dos. Quand Lucile fut partie, j'étais très très émue par tout ceci. J'avais presque envie de pleurer. Mais je me retenais (dieu seul sait pourquoi.... bah, j'ai bien fait, ça n'aurait qu'aggraveé les choses). Olivier s'est servi de moi pour s'affliger encore plus de mal! J'étais tellement mal que j'en tremblais. Je me suis penchée et je lui ai parlé (exploit que je ne m'aurais jamais cru être capable de faire). Tout est sorti syntaxtiquement croche. Je me dmeande s'il a comprit. Je lui ai seulement dit que je n'aimais pas qu'il dise qu'il me contmine, parce que ce n'est aps vrai, il y a des millions de facteurs qui entrent en jeu, que je le trouvais même courageux (je n'ai même pas pu expliquer la vraie raison de ce fait... c'est qu'il arrive quand même à aller à l'école, qu'il est intelligent, et qu'il y a enfin bien des personnes qui aimeraient être comme lui) et ça a fini en peine de mots, en un ridicule "j'aimerais bien pouvoir te dire des mots gentils, mais rien ne me vient à l'esprit" ou quelque chose du genre. Et puis je ne me suis jamais sentie aussi mal, je n'avais que le goût de le serrer dans mes bras et de pleurer avec lui, et de lui dire que non, la vie vaut encore la peine d'être vécue, mais comment dire de pareils trucs quand nous aussi on n'y croit pas?
N'allez aps croire que ça m'est facile de tout dire ça. Parce que je ne dis jamais rien. Parce que je veux qu'on me laisse tranquille. Si je vous sourtit, si je ris quand vous voulez que je rie, c'est pour qu'on me laisse tranquille. Mais je suis vraiment fatiguée de la vie qui tend à ne plus finir, à s'éterniser dans un bâtiment de briques. Je ne vis pas. Je ne fais qu'exister.
Vous savez quoi? Ce que je vis est comparable à une immense peine d'amour (bien que je n'en aie jamais vécue). Avec le dessin. Il m'a été infidèle. Le dessin m'a trompé. l m'a tout bonnement laissé tomber je crois. Je n'ai fait qu'un seul dessin qui n'est pas ma "mascotte" (sur la page principale de mon site) depuis vendredi dernier, lorsque j'ai reçu la lettre. Je suis en deuil de quelque chose je crois. Certains diront que je prends ce refus trop à coeur. Ce n'est pas ça. Le refus n'est que la goutte de trop. C'est vraiment l'élément déclancheur à toute cette crise.
Tout me trouble. Mon mal se situe en bas du cou, sur ma nuque. Il ne me contaminait pas! C'est la vie entière qui me contamine, c'est le fait que je me rende compte que je e sers à rien! Je n'apporte rien à mon entourage, je coûte cher et je n'ai rien à offrir en échange! J'aimerais redevenir heureuse, il s'agirait d'un peu de motivation. Mais il y a des où je me dis que je suis bien dans me smalheurs, que c'est agréable d'entre renfermée et de s'apitoyer sur son sort. Je ne suis tout simplement plu capable de tout. C'est la lettre qui a tout déclenché. Respirer devient un acte éprouvant. Mais je ne peux pas mourir! Je ne peux simplement pas mourir. Je ne peux pas parce que je ferais trop de peine aux gens.
Mon but n'est pas de faire de la peine, ce n'est pas une vengeance que je recherche. C'est le "peace of mind", je ne trouve pas exactement le terme français qui collerais. All I want is peace of mind. La paix avec moi-même, ;a fin de ces questions et de ce noir permanant.
Pourquoi est-ce que les gens m'aiment? Pourquoi est-ce que je fais du mal? Et comment ne pas en faire? Pourquoi je ne suis pas capable d'aider quelqu'un? Pourquoi je ne suis même pas capable de respecter mon propre code de vie, mes propres valeurs?
Si vous vous inquiétez à lire ça, il n'y a vriament pas de quoi. Je ne mourrai pas. En tout cas, pas pucelle ! ^_- Oh, jamais. Vais-je reprendre avec le dessin? La plaie est encore trop chaude, mais en même temps, c'est toujours le dessin qu9i me sauve du désastre. Si le conflit est avec le dessin, vais-je en crever? Mais je suis si triste. Je devrais peut-être me pencher vers la littérature.
J'aurais bien aimé être intelligente. Je ne suis aps intelligente comme charles, ou virginie, ou nicolas, ou olivier, ou comme... je pourrais encore en nommer plusieurs. Mais ça ne sert à rien. Parce qu'il y a plein de gens intelligents. Plein de gens avec un quotien intellectuel élevé, des gens cultivés, des gens qui savent beaucoup de choses, qui ont l'expérience de la vie. J'aurais tant aimé être intelligente, j'aurais vraiment aimé faire par moi-même, être indépendante et pouvoir aider quelqu'un comme il se doit, me faire apprécier des autres pour ma tête.
Aidez-moi mais laissez-moi tranquille... C'est comment je me sens présentement. À l'aide ! Foutez-moi la paix!
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Toutes les situations sont propices à la consommation. La consommation nous fait même sentir mieux, à petit échelle. On a réussi un exploit? On s'achète quelque chose pour nous récompenser. On a échouer un ruc ? On s'achète de quoi pour nous remonter le moral.
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PARLEZ DE MOI, PARLEZ DANS MON DOS, JE M'EN FOUT; PRENEZ MOI EN PITIÉ SI ÇA VOUS CHANTE, PARTEZ DES RUMEURS À PROPOS DE MOI, JE M'EN BALANCE, MAIS LAISSEZ-MOI TRANQUILLE! LAISSEZ-MOI TRANQUILLE!!! JE NE DEMANDE PAS AUTRE CHOSE QUE LA PAIX!
Cette lettre du sram n'est pas la cause de tout ce remous. Elle n'est que la goutte qui a fait tout déborder l'eau qui était en moi. Une strates et des strates de merde empilées dans ma conscience. Je broie du noir. Du noir épaix, du noir foncé. Je n'en peux plus. Et je me répète par-dessus le marché.
J'aimerais tant redevenir heureuse. Qu'est-ce qui pourrait m'aider?
(...)
Des pilules? pfff