je reviens de Regard et je me pose des questions. j'ai encore le feeling que c'est pas ma crowd. je l'ai su au party, le samedi soir, une salle remplie de gens qui formaient des petites gangs, et moi qui était toute seule. à un moment donné, une fille qui m'avait dit qu'elle avait aimé mon film plus tôt dans la soirée, je la croise sur la piste de danse et fait mine de m'inviter dans son cercle de danse, comme pour m'inviter dans sa gang et danser avec eux. je me suis surprise moi-même à décliner en faisant non de la tête, reculant quelques pas, continuant à danser timidement. tiens, me voilà en train de forcer la solitude, refuser l'invitation. suis-je rude? pas d'importance: ce feeling m'habite et j'imagine que je dois le respecter.
toute la soirée je suis restée dans l'espoir d'une "bonne toune", mais c'est pas arrivé. j'ai dansé mollement dur de la musique qui ne me faisait pas vibrer. est-ce que j'aurais du prendre plus de drogues, plus d'alcool? suis-je rendue trop vieille, trop difficile? ou peut-être que je me sentais dans un lieu hostile, pas libre de danser sans être self-conscious? quoi qu'il en doit, c'est à ce moment-là que je me suis dit vraiment "je ne suis pas au bon endroit".
c'est drôle, mon film a été projeté dans la conpétition officielle cette année, même si croûte-mousse est un peu une joke. en 2021 quand j'avais présenté le noeud, dans "tourner à tout prix", je me rappelle du puissant se timent de solitude qui m'avait habitée à la fin de la projection, quand les lumières sont recenue. les gens se levaiwnt, les gens en gang étaient en gang, moi j'étais seule, mon film venait d' être "créé" et puis rien. j'allais rentrer toute seule à l'hotel et aller me coucher. franchement different de quand tu lances un livres, que tous tes amis sont là, que tu bois des bières et fête un peu. là c'était pas mal déprimant.
je me disais que c'était peut-être parce que j'étais toute seule, donc deux ans plus tard, pour la première de croute-mousse, delf était à mes côtés, avec son amie mylène, que j'avais connue à roberval. donc, le film passe, les sutres films du programme passent, les lumières se rallument, et.... même sentiment de solitude. non. pas le même. c'est un peu moins pire parce que je suis accompagnée, mais il est quand même présent.
peut-être que c'est parce que c'est un court-métrage? si c'est un long, le monde vont juste voir ton film, et t'as le spotlight. mais est-ce que c'est vraiment une question de spolight?? c'eet peut-et aussi parce que je suis nouvelle. je suis personne et je connais pas grand monde. je me souviens avoir eu des blues semblables quand j'ai sorti mes premiers livres, en particulier un lancement à quebec avec la gang de mecanique generale, je me sentais tellement mal.
comment ce feeling va-t-il inf'uencer les prochaines premières de films? bon dieu j'aime tellement mieux comment se passe avec les livres. mais je dois peut-et juste m'habituer, peut-et c'est juste trop nouveau pour moi. les solmets s'en viennent, je vais définitivement mieux présenter mon film (à regard j'avais rien à dire, j'ai juste dirt "eeeeeeeuh" dans le micro), mais je sens déjà, je redoute déjà le très lourd moment de solitude qui va suivre la projection. c'est weird parce que je vois pas pourquoi je devrais accorder trop d'importance à ça. malheureusement, cette pensée raisonnable disparaît, ensevelie sous la lourdeur de l'émotion, quand le moment arrive.