2

LE CAMPUS - détails

Intro: la fille qui coordonnait le campus était vraiment smatt. Tout de suite elle apportait une bonne vibe.

Je me souviens plus si c'est elle ou si c'est la directrice de programmation du FCVQ, mais très tôt dans le speech d'ouverture ils nous ont dit qu'on était "la crème de la crème", parce qu'on avait été sélectionné parmis plein de candidatures. Ce discours de "crème de la crème", je l'aime pas. On a entendu la même chose à court écrire ton court. J'ai entendu la même chose dans les rencontres du programme émergent de la sodec après avoir eu la sub de développement. Lancer des fleurs, lancer des fleurs...

Larissa Corriveau, sur la direction d'acteur: WOW

- on est pas obligé de comprendre un film. Il faut juste vivre une expérience.
- Peu de mots, le plus clair possible.
- Ne pas avoir peur de donner des indications très physiques. (donne des exemples de denis côté)
- C'est correct pour un réalisateur de "jouer" ce qu'on veut à titre d'exemple. (on m'avait formellement déconseillé de le faire dans l'atelier de direction d'acteur donné par l'inis pour les aspirants du programme émergent de la sodec, il y a quelques mois) (elle donnait l'exemple de Stéphane Lafleur, qui était un musicien, et qui entendait la "musique" des répliques).
- Nous montre des extraits de films deux par deux pour les comparer, sur le plan du jeu de l'acteur. Super, super, super intéressant.

C'est l'atelier où j'ai pris le plus de notes. Goddamn ça partait vraiment bien le campus.

Conception sonore: cool

On a fait un exercice un peu le fun: quelqu'un sur la scène entendait la conception sonore d'un film (sans dialogues, avec ou sans effets sonores) dans des écouteurs, donc le public entendait rien. Il devait décrire le plus précisément possible avec des mots pour décrire ce qu'il entendait. D'abord sans descriptif émotif, après avec.

Storyboard: ok

J'ai noté une couple des très bonnes idées (le réchauffement au début, une mise en page particulière), pis le gars avait l'air vraiment smatt.

Mais il a dit une couple d'affaires ish ( 1-"ya deux deux lignes d'action possible!" pis 2- il a dit d'un dessin à 3 points de fuite qu'il n'y avait que 2 points de fuite, juste après avoir dit que la perspective, c'était super essentiel de connaître toute)

Intéressant néanmoins de voir qu'il storyboarde beaucoup à partir de cubes dans un logiciel 3D. (et ça explique la maladresse)

Miryam Charles: OK WOW

ENFIN j'attendais ce moment depuis si longtemps! ENFIN quelqu'un qui dit et qui démontre que le son a plus d'importance pour lui que l'image! Elle exmplique que ses films sont construits sur une carte sonore. Elle a déjà construit le son avant de mettre des images.

Elle dit qu'elle était une fan de buffy. Une scène d'il n'y a pas de faux métier me revient en tête et me bouleverse.

(Un peu plus tard je vais y repenser, toute seule dans les escaliers entre la basse et la haute-ville, et je vais pleurer un petit peu.)

Elle mentionne Olivier Carlvert. Je le connais surtout parce que je l'ai rencontré aux jutras-iris et qu'il était un de mes abonnés de la jungle (et qu'il habitait vraiment très proche d'où j'ai grandi). Je me rends compte petit à petit qu'il a toute une réputation dans le petit monde du film: il est vraiment bon. Je l'avais trouvé vraiment smatt. J'aimerais ben ça collaborer avec lui, mais suis-je à la hauteur??

En tout cas bref: myriam charles, conférence vraiment, vraiment, vraiment cool. Ça m'a fait réfléchir à quelques options de paysage sonore à mettre sur le générique de La mort de la reine.

Aussi, j'ai pensé à mon scénario jeté au poubelles, Tête de burger. Parce qu'elle disait au début qu'elle était contente d'être invitée pour parler de sa démarche, parce que le plus souvent, elle était invitée pour parler de diversité.

Créateur en série: oooooh boy

Là où normalement on aurait eu du temps pour se reposer le cerveau et demander aux autres du campus "allo c'est quoi ton nom", on a booké une présentation du concours Créateur en série. Parce que unistv était un partenaire, il fallait obligatoirement qu'ils apparaissent dans le campus et le dîner était le seul moment. Faque on a pas eu trop trop de pause, cette journée-là.

Néanmoins, je suis très contente d'avoir vu cette petite présentation. Ça m'a juste convaincue que jamais, au grand jamais, il ne faut que j'aille cogner à cette porte. À chaque 5 minutes se dressait un redflag, c'était assez spectaculaire.

Spira: c'était cool

C'est le 4e distributeur avec qui j'ai une discussion et c'est toujours du monde très cool. J'ai pas appris grand chose de nouveau, à part que Spira est une espèce de coop et que quand la tournée des festivals est terminée, les films sont visionnables gratuitement sur leur chaîne viméo. C'est pas mal mieux que le paywall habituel, mais bon pour moi, c'est pas assez...

Mel et Oli: c'était cool

Honnêtement je commençais à être vraiment saturée de conférence à ce moment-là et ça commençait à être difficile de me concentrer. Les deux personnes devant nous étaient des documentaristes vraisemblablement hyper avides d'aventures, et ils n'avaient pas froid aux yeux - tant sur le plan physique qu'humanitaire. Ça m'amusait de savoir qu'ils étaient un couple et qu'ils arrivaient aussi à travailler ensemble. Il semblaient très très transparents.

Ils se sont mis à pleurer quand ils nous ont montré un extrait d'un de leur vieux film où on voyait une autochtone lire une lettre. La fille s'était suicidé tout récemment. Ils se sont excusés, disant qu'ils pensaient pas que ça remonterait de même. Mais en même temps, ils ont vécu le moment, sans essayer de se cacher, sans essayer de cacher la raison de leur peine non plus. Une belle transparence.

APEM: bof

On a rencontré l'APEM en avant-midi pour leur poser des questions concernant l'édition musicale. Déjà, le mot "édition" m'induisait en erreur. C'est une vieille appelation qui date d,une autre époque, où les éditeurs de disque étaient ceux qui geraient les droits d'auteur et les droits de reproduction (les producteurs). Si j'ai bien compris. Aujourd'hui le terme est resté, mais les éditeurs, c'est pas les éditeurs de disques; ce sont des espèces de gérants de droits d'auteurs, une espèce de label qui regroupe des artistes dans un catalogue et pour faire le lien entre mettons un réalisateur et un compositeur. Un intermédiaire, quoi.

Je suis déjà pas super enthousiasmée avec les intermédiaires, je le suis encore moins avec le monde qui défendent les droits d'auteurs. J'ai la quête inverse de vouloir libérer les droits, donc nécessairement mes vraies questions restent sans réponses. J'ai quand même pu avoir une couple d'unformations pertinentes pour savoir si je peux utiliser mon enregistrement soviétique de Gayaneh. Je sais pas la réponse, mais je sais à qui m'adresser.

Martin Léon: ok

C'est le gars qui faisait la musique pour entre autre le film Guibord s'en va t'en guerre, et je me rappelle très bien que quand j'ai vu ce film, la musique me tapait sur les nerfs, hahah!!! Mais le gars était super sympathique, on voyait que c'était aussi une technique d'une autre époque avec des timecodes, j'ai trouvé ça ben intéressant.

Pour faire un exercice d'élaboration de musique live, il a appelé un réalisateur et un pianiste pour un petit jeu d'impro à l'image. Quand il a demandé le pianiste, personne a voulu y aller. J'ai comme eu un petit "allez t'es pas game, vas-y don!" mais j'ai pas bougé. Un gars a fini par y aller (et il était accompagné d'un autre gars et personne a vraiment compris ce que ce gars-là faisais-là, y compris martin léon). Pis je me suis dit: "estie.... j'aurais dû y aller. J'aurais dû me challenger."

Je me suis d'autant plus mordue les doigts de pas être allée quand j'ai entendu la proposition musicale, parce que j'avais d'autres idées, et j'aurais voulu les tester, ou au moins me confronter à ma peur de jouer devant des gens.

Pitchs d'APEM: booooof

Des représentants d'éditeurs venaient nous présenter leur catalogue avec des possibles tounes / artistes à utiliser dans nos films. J'ai vécu le truc comme une looooongue pub. 95% de la musique présentée était de la musique de party et collait absolument pas au genre de musique que je voudrais dans mes films.

Beaucoup de belles filles, beaucoup trop de belles filles...




>